Le regroupement des partis politiques de l’opposition gabonaise, dans une lettre adressée à la présidente de la Cour constitutionnelle le 6 octobre 2016, demande la récusation du président sortant du bureau de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap).

René Aboghé Ella. © africtelegraph.com

René Aboghé Ella. © africtelegraph.com


Pas de répit pour le président sortant de la Commission électorale nationale autonome et permanente. L’opposition l’accuse de partialité et de faire allégeance au pouvoir en place. «En vue du renouvellement du bureau de la Commission électorale nationale autonome et permanente, et conformément aux dispositions des articles 12 et 16 a de la loi n° 7 /96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, modifiée, nous, partis politiques de l’opposition signataires de la présente, venons marquer notre désapprobation quant au renouvellement du mandat de Mr René Aboghe Ella au poste de président de la Cenap», déclarent-elle dans un courrier à Marie Madeleine Mborantsuo.
Pour illustrer sa suspicion légitime quant à la partialité de René Aboghé Ella, le regroupement des partis politiques de l’opposition relève trois griefs : sa présence évaluée à 10 ans passés sans discontinuer à la tête de cette administration depuis sa création ; les positions partisanes prises par celui-ci au cours des précédentes élections, ainsi que des égarements dans le fonctionnement de la Cenap.
L’impartialité du président de la Cenap, est en effet, un principe incontournable, pour la garantie de l’équilibre dans le jeu politique d’une société pluraliste, afin que les parties en opposition reconnaissent son autorité comme légitime et se soumettent à ses décisions. «Les nombreuses récriminations décriées au sujet des égarements et du fonctionnement de la Cenap, dont vous vous êtes vous-même fait l’écho lors de l’audience publique sur le dernier contentieux électoral devraient vous amener à considérer un changement à la tête de cette administration», a affirment le regroupement des partis politiques de l’opposition.
La présidente de la Cour constitutionnelle maintiendra-t-elle, René Aboghe Ella, la personnalité la plus acclamée lors de l’investiture d’Ali Bongo et considéré par l’opposition comme la véritable  « main noire » du scrutin du 27 aout dernier ? L’impartialité de la Cour constitutionnelle s’appréciera.
 

 
GR
 

22 Commentaires

  1. Bonanza dit :

    Demander à la tour de Pise de ne pas reconduire Aboghe Ella à la tête de la CENAP c’est comme demander à un chien de changer sa façon de s’asseoir. Et si d’aventure elle accédait à cette requête, ce sera pour y mettre un de ses clones. N’oubliez pas qu’elle est la bienfaitrice de ce monsieur, et un des cerbères de ce régime.

    • Pierre Manganga dit :

      Ping, Myboto, Nzouba Ndama… sont des habitants de Pise qui ont construit la tour dont vous parlez. Les profiteurs du régime, c’est eux. Ce n’est pas avec des gens d’une malhonnêteté si brutale que le Gabon ira de l’avant. Ils n’ont qu’à aller se recycler ailleurs. Ce sont de vieux dealers pour certains, des proxénètes pour d’autres, des filles de joie pour leur descendance, des gigolos pour leurs gendres…

  2. Nkembo dit :

    Quelle opposition? N’est ce pas
    Ils ont leur président, leurs institutions
    et une république dans une république.
    Comment écrire à une institution qu’on
    ne reconnait pas.Non c’est une blague.

  3. Lekori dit :

    Aboghé Ella est le beau-frère de Mborantsuo, sa deuxième femme est la soeur de Mborantsuo

  4. Jean - jacques dit :

    Bravo et félicitaion tous ceux qui sont contre vous c’est la jalousie tennez bon vent les gabonais conscient sont avec vous.que le pdt Ali vous donne les elements pour votre securité y compris votre famille .on a eu des vrais opposants mais sans haine aujourd’hui ping et sa bande incarnent la haine la violence et xenophobie.

  5. Foulou-Menou dit :

    Je pense que le problème ne vient pas d’abord de la cenap ou la CC. Le véritable problème c’est boa qui doit dégager. Quand il partira le reste sera un jeu. Que l’on change Aboghé ou pas si cet imposteur n’est pas parti les élections seront toujours truquées.

  6. imagine2016 dit :

    Je déclarais récemment dans un post mon étonnement pour ne pas dire ma surprise devant certaines résolutions de l’opposition.
    Je vais me faire lyncher, par ceux qui n’admettent pas, que l’on puisse un seul instant, remettre en question les décisions du directoire tout puissant.
    Aujourd’hui, l’opposition adresse une correspondance officielle à
    Mme Borantsuo, lui demandant pour des raisons évidentes, la récusation d’Abohge Ella, président sortant de la CENAP. Mais j’hallucine, est-elle sérieuse
    cette opposition?
    Même le plus crétin des gabonais sait que Mborantsuo est là pour protéger le système Bongo et qu’elle constitue de fait un verrou capital pour la démocratie et l’alternance au Gabon depuis le XX ème
    siècle.
    N’est ce pas la même opposition qui dit que la CC de Marie Mado est comparable à la tour de Pise qui ne penche que du même côté, qu’elle ne lit pas le droit, et qu’à des questions juridiques elle n’oppose que des réponses politique?
    N’est ce pas la même Mborantsuo qui a annulé les élections dans plusieurs bureaux de vote et refusé le recomptage des voix au candidat Ping, pour s’en aller précipitamment assister à l’intronisation de son champion?
    Dites moi, Ali a-t-il nommé un autre président à la CC pour que vous soyez convaincue de la rigueur et de la droiture de ce dernier qui, contrairement à la sortante Mboranstuo saura rétablir la justice en lisant le droit rien que le droit?
    Et dire qu’il y a de braves gens qui ne jurent que par vous….
    Franchement, vous n’apprenez rien de vos erreurs.
    Mes excuses pour tous ces questionnements, je sais que j’aurais du dire:  » là Mborantsuo est coincée, on la tient »
    Bon week-end

    • Le Villageois dit :

      @ Imagine2016.
      Vos questions sont pertinentes et invitent à la réflexion et au débat. Par contre, il ne faut pas oublier que nous sommes en terrain politique, ouvert à tous les acteurs. Chacun y allant de sa stratégie pour le rapprocher de ses objectifs. Alors dans ce contexte, demander le départ de Aboghe Ella, n’est pas un sujet nouveau. Sauf qu’il faut matérialiser cette demande, pour passer de la parole aux actes. Même si le résultat est présumé d’avance, la demande formelle faite à la CC peut être inscrite dans le registre des actes de résistance. Elle poussera la CC à une position qui aurait pour conséquence d’alimenter son passif ou son crédit.

      • Nzuinguiri dit :

        Merci le villageois. Enfin une analyse qui donne de l’air au cerveau.

      • imagine2016 dit :

        le villageois,
        Je suppose que tu as déjà entendu parler de Résistance, la vraie, celle qui se concrétise sur le terrain par des actes « palpables »
        l’UPC peut nous parler de résistance, les FARC de Colombie en savent quelque chose, les basques d’Espagne peuvent nous donner des cours à ce sujet, plus près de nous Boko Haram édifie pardon terrorise, les Hutus Rwandais continuent depuis les frontières de RDC à combattre le gouvernement de Paul kagamé, et enfin l’ANC et sa Résistance ont conduit en toute cohérence à la création de l »État arc-en-ciel C’est CELA que j’entends par résistance.
        la résistance à laquelle vous faites allusion se manifeste mollement, piteusement avec des mots, et autres points de presse et conférences de presse ce qui m’amène à dire, que depuis la grande débâcle, ceux retranchés dans le domaine du Président élu font exactement ce qu’ils reprochaient hier à l’opposition regroupée autour de Kombila, la parlotte, la parlotte, la parlotte.
        On a voté un homme qui a séduit par sa détermination, je cite: « si on nous oppose la force, nous leur opposerons aussi la force »
        Alors à quand l’offensive Nzuinguiri, histoire de me donner de l’air dans le cerveau?
        Merci le villageois pour ton post, mais suis mon conseil, la CC ne vous donnera jamais raison, fais une croix dessus, cette CC c’est pour l’habillage démocratique, elle n’est pas là pour la république.

  7. Matho dit :

    Avant toute prise de position, tout jugement, il serait intéressant qu’on sache, d’abord, qui sont les partis politiques composant ledit regroupement. A mon avis, quoi.

  8. Obus dit :

    C’est donc le beau frère de Nkembo ?

  9. Nzamata mine dit :

    Je ne comprends plus notre opposition, avec ce que MMM vient de poser comme acte criminel, lui adresser une lettre pour demander quoi???

  10. GABOND'ABORD dit :

    CAN 2017
    Pour le deni de democratie et le massacre de centaines de jeunes Gabonais/
    Restez chez vous devant vos ecrans tv/villes mortes les jours des matches/

  11. Christian dit :

    Moi je pense qu’avant les hommes, c’est d’abord les textes qu’il faut refonder.

  12. Tchatche dit :

    Là j’hallucine. MMM a humilié l’opposition et l’ensemble des Gabonais assoiffés de justice par le verdict du 23/24 septembre dernier. Comment repartir vers elle, faire courbette et oser espérer qu’elle changera d’attitude en l’espace de quelques jours, et remplacera Aboghe Ella ? C’est pire que de la naiveté. Si elle le fait ce sera au profit de son camp (en désignant un plus assujetti qu’Aboghe Ella). L’opposition peut par contre hausser le ton au moment du renouvellement des intenses de la CENAP pour la preparation des legislatives. Elle pourrait refuser de prendre part à tous les travaux. Bienque la politique de chaise vide ne paie pas. A quoi bon aller jouer un match avec les memes tricheurs sachant que le resultat donnera lieu a contestations ? Grandissons, apprenons de nos erreurs mes frères.

  13. pseudo Gabon dit :

    Le vrai problème du Gabon est que le budget du Gabon est géré officieusement par le président de la république et ses hommes de mains, comme une popote du ROI BONGO de FRANCE.
    François Hollande donne le feu vert à la banque de France de sortir le magot du Gabon (50 % de sommes seulement) à chaque fois que ALI BABA fait une visite à Paris. Cet argent tombe ensuite sur les mains d’un BATEKE à la BEAC GABON basé à PARIS depuis 1967.
    La moitié de cette maudite somme est virée au BAHAMAS dans un compte secret de la société écran crée par ACCROMBESSI en 2011.
    Une autre moitié atterri à Libreville dans l’avion d’ALI Bongo qui le ramène après ses brillantes virées à l’Elyséeee…….!
    Nous savons tous qu’ALI BONGO ne paye que les salaires des fonctionnaires gabonais depuis 2013.
    Ainsi, l’argent destiné à l’investissement et au fonctionnement de la pseudo république du Gabon est ensuite ventilé au Parti Démocratique Gabonais, aux forums à la con, aux CAN et aux voyages de l’enfant gâté du ROI. Toute grève au Gabon est vouée à l’échec, même si les revendications portent sur une maudite somme de 50 millions par exemple.
    Si on revient à nos moutons, Francois hollande empoche 50 % des ventes des minerais du Gabon, ALI BONGO vire 25 % au BAHAMAS pour lui même et pour la famille nucléaire de Albert Bernard Bongo et les 25 % restants servent à gouverner le pays avec des crimes rituels afin de faire taire la révolte des esclaves du Gabon.
    Toute action destinée à enrichir un gabonais sera vouée à l’échec.
    Toute action visant à développer les emplois pour les gabonais sera vouée à l’echec.
    Toute action visant à financer les PME/PMI des gabonais sera vouée à l’echec.
    Toute action visant à nommer un non initié à la tête d’une entreprise ou d’une direction de l’administration centrale sera vouée à l’échec.
    Toute action visant directement le bien être des gabonais sera vouée à l’echec au nom de LUCIFER.
    Au nom de LUCIFER, aucun Gabonais de souche ne sera milliardaire sous le règne des Bongos, mieux vaut Samuel DOSSOU, mieux vaut ACCROMBESSI et mieux vaut les gabonais naturalisés comme Christian KERANGUEL, 3 ième milliardaire gabonais recensé après Omar Bongo, ALI BONGO & Pascaline BONGO.
    Si MBOURANTSUO et le tribunal de Libreville n’ont pas pu sanctionner ALI BONGO, qui pourra donc interdire à ALI BONGO de ne plus détourner les budgets du Gabon depuis 1967 ?
    Qui pourra interdire au Gabon, DELTA SYNERGIE de ne plus percevoir 15 % des bénéfices des sociétés minières et pétrolières implantées au Gabon ?
    Si le vote des gabonais n’est pas respecté, pourra t-on toujours parler de république gabonaise ?
    oui oui, si le poste de ministre du budget ou de l’économie n’est réservé qu’aux altogovéens et aux logovéens, peut t-on parlé d’état ou de république gabonaise ?
    Si ALI BONGO n’a pas respecté l’article 10, ni d’autres articles de la loi fondamentale notamment le cumul de foncions lucratives par le chef de l’état gabonais, Alors que dira t-on des gabonais qui vont demander la scission du Gabon très prochainement, pour non respect de la constitution gabonaise par le chef de l’état et par ses magistrats de la CC ou du tribunal d’Appel de LBV?
    Chers gabonais, la charte des nations unies a permis le regroupement des populations dans un état dont le garant est la constitution. Ainsi, dès lors que la constitution républicaine n’est plus respectée, ni garantie par la CC ou si elle est modifiée sans référendum, les populations qui composent cette nation ont le DROIT de créer leur propre état, puis que le socle commun est chiffonné à longueur de journée par les garants et le pouvoir illégitime en place.
    Nous devrions nous attendre à une scission du Gabon très prochainement car les BONGO ne traitent pas d’un pieds d’égale tous les citoyens de la république.
    On ne peut pas nommer tout le temps, les mêmes ressortissants d’une province aux mêmes ministères et aux mêmes catégorie de poste, sans violer la constitution qui justifie le regroupement des peuples.
    Après 50 ans des BONGOs, le Gabon n’est plus une république et ses populations ont le DROIT de créer leur ETAT avec une constitution qui réglemente leur intérêts.
    Le Conseil de Sécurité de l’ONU et sa charte reconnaissent les états qui ont une constitution immuable et solide.
    Ainsi donc, le Conseil de sécurité de l’ONU sera informé de la création d’un nouvel état dénommé : République Démocratique du Gabon, qui respectera le DROIT de ses peuples à l’auto détermination pour sanctionner les dérapages abyssales de ses gouvernants. Fini avec la gestion opaque des finances d’un pseudo état GABON. Nous créerons un nouvel état RDG, qui garantira la constitution contre les modifications et les violations et qui permettra à son peuple de sanctionner ses gouvernants par des votes démocratiques transparentes. ALI BONGO gérera les confins de sa province du BIAFRA.

  14. Nkembo dit :

    Can 2017
    Tous au stade. Pour ceux qui
    ont décidé de consoler shaolin
    pendant cette periode restée chez
    vous.

  15. ma terre ma patrie ma vie le Gabon dit :

    Pendant qu’on demande la remise à plat de tout on en est encore à solliciter ce machin de cours constitutionnelle pour obtenir quoi??? franchement…pour ma part tout ce qui se fait est nul; tout ce qu’il peuvent prendre comme décision est nulle ces institutions sont vide et ne me représentent pas je ne peux donc pas m’adresser à elles POINT BARRE

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