La délocalisation du siège de la Commission de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Malabo, souhaitée par Daniel Ona Ondo, a récemment créé de vives tensions à Bangui, où le Gabonais subit une fronde menée par des membres du gouvernement centrafricain.

Daniel Ona Ondo, le président de la commission de la Cemac est mis à mal par le gouvernement centrafricain sur sa volonté de délocaliser le siège de l’institution. © D.R.

 

Souhaitée par les responsables de la Commission et par plusieurs cadres de l’institution sous-régionale, la délocalisation à Malabo (Guinée équatoriale) du siège de la Cemac n’est pas prête de se faire. A Bangui, cette décision ne passe toujours pas. Récemment, rapporte le site News.alibreville.com, une dispute aurait éclaté entre Daniel Ona Ondo et Henri Marie Dondra. S’en prenant violemment au président de la Commission de la Cemac, le ministre centrafricain des Finances l’aurait accusé d’avoir induit en erreur Idriss Déby Itno, le président en exercice de la Cemac, notamment sur la question de l’insécurité dans la capitale centrafricaine. D’aucuns rapportent d’ailleurs que le ministre centrafricain aurait demandé au Gabonais de démissionner pour ce qu’il considère comme un mensonge, bien plus qu’une faute.

Le siège de la Cemac, à Bangui (République Centrafricaine). © Vincent Fournier/Jeune Afrique

A Bangui, l’on assure que toutes les conditions sont réunies pour préserver le siège de l’institution. Pour protester contre sa délocalisation, «aucun membre du gouvernement centrafricain n’a pris part à la réunion de la Cemac» tenue le 23 mars dernier à N’Djamena, informe ce mercredi 4 avril le site de Jeune Afrique. Pourtant, certains assurent que le boycott des autorités centrafricaines ne se justifiait pas.

Actuellement, ni Daniel Ona Ondo ni d’autres responsables de la Cemac ne vivent et ne travaillent sur place. Un an après la décision du président tchadien de faire réinstaller le siège de la Cemac à Bangui, la crise étant passée, rien ne semble jusqu’à lors convaincre Daniel Ona Ondo et ses collaborateurs de s’installer dans la capitale de la RCA.

 
GR
 

12 Commentaires

  1. MEYE dit :

    Incapable de prouver sa compétence en étant premier ministre, c’est à la présidence de la cemac qu’il fera quoi ? Rien du tout. Et il a quelle poids pour délocaliser le siège d’une institution sous régionale ? Il n’a qu’à organiser la sécurité de ses collaborateurs, s’il sent que ceux-ci ne sont pas en sécurité. Ya bien des sociétés privées qui assurent la sécurité des institutions dans le monde. Il lance un appel d’offre international en bonne et dû forme, il trouvera preneur.

    • Fille dit :

      « Souhaitée par les responsables de la Commission et par plusieurs cadres de l’institution sous-régionale, la délocalisation à Malabo (Guinée équatoriale) du siège de la Cemac… » Heureusement que vous avez pris le temps de lire !
      Méfiez-vous, la haine conduit à la bêtise et à la perte de lucidité.

  2. Alex dit :

    Bangui ne rassure pas en terme de sécurité. Le souhait de la delocalisation est partagé par tous. Nous avons vu la BAD quitter Abidjan en temps de crise sécuritaire puis réinstaller quelques années plus tard. Les centrafricains devraient d’abord stabiliser le pays.

  3. AIRBORNE dit :

    Mais Ona Ondo, Ali pour te recompense de ta sortie du gouvernement t’a trouve une place au la cemac, au lieu de t’occuper des dossiers sur le fonctionnement de la cemac, tu veux delocalise l’institution qui est du ressort des chefs d’Etats. Les batisseurs de ces institutions sous regionales ont juges utiles que chaque ait au moins moins une represantation. Le Gabon, la CEEAC, la RCA,la CEMAC, le Cameroun, la BVMAC, la Guinee Equtorial, le siege des deputes de la CEEAC. Comme vous les gens d’Ali, vous vous toujours triche, tu te mets dans la peau d’Idriss Itno pour amener le siege a Bata ou Malabo, en qualite de qui?

  4. KOBIRO dit :

    Delocaliser la CEMAC ?V,est en fait une manieère de souligner l inaptitude des forces de la MINUSCA.Pourquoi malgré les grands déploiements la paix n ‘est toujours pas revenue et que la CEMAC se sentent obligée de déménager be RCA?
    La question reste posée.

  5. OSSAMI dit :

    « Souhaitée par les responsables de la Commission et par plusieurs cadres de l’institution sous-régionale, la délocalisation à Malabo (Guinée équatoriale) du siège de la Cemac n’est pas prête de se faire »
    Quels sont ses responsables et ses plusieurs cadres de l’institution? Est ce à ceux de décider de la localisation d’une institution sous régionale?
    Non ils veulent aller à Malabo en Guinée Equatoriale pour les milliards d’Obiang Nguema, hier le président le plus pauvre de la sous région dont le pays était la risée de tout le monde. Aujourd’hui dame le pion à tout le monde.Eh oui les premiers seront les derniers.
    Ona Ondo reste à Bangui avec toute ton équipe au lieu de chercher aller à Malabo pour parler « mazuma » avec ton grand frère Fang pour chercher à lui extorquer quelque « inkuélé »,oh pardon CFA dévalués

  6. ADN dit :

    Les crises politico-militaires ont toujours existées en RCA. Les diplomates ont toujours été protégés durant ces conflits. Pourquoi c’est aujourd’hui qu’on veut délocaliser le siège de la CEMAC?

  7. Awou dit :

    C’est tristement minable, ces torchons qui sentent la haine et la jalousie à des années lumière. Messieurs les pseudo, MEYE, AIRBONE, OSSAMI, c’est beau la toile. On y déverse vraiment tout, notamment du fumier. Pas meilleur endroit pour étaler son ignorance des réalités. Au fait c’est quoi vos états de service?
    Suivez vous l’actualité? la quasi totalité des régions aux mains de bandes armées. Un quartier de Bangui « PK5 » où l’Etat n’arrive pas à désarmer les bandes qui font régner leur loi. Au quotidien.
    Les événements depuis deux ou trois jours donnent la mesure de la situation dans ce pays. Enfin, si vous suivez les journaux radio, TV (les bons) et pas les Novelas et Kongossa.com.
    Contrairement aux autres organisations internationales qui ont réduit leur personnel et instauré pour ceux qui restent, des rotations dans leurs pays d’origine, la CEMAC reste la moins lotie en matière de protection. Pour votre gouverne, le prédécesseur de ONA ONDO, n’y a presque pas mis les pieds. Il y travaille depuis quelques mois, entouré de quelques techniciens qui ont décidé de braver les dangers et les contraintes de logements à BAngui. Il y a une limite. Sauf si certains dans cette sous-région ne veulent pas en réalité de la CEMAC. La décision de retour à Bangui l’année dernière avait été sous-tendue par le respect des engagements pris par les Autorités centrafricaines d’aider à la mise en place des conditions de logements et de travail des commissaires et des cadres. De ce côté, pas grand chose n’a bougé. Pour votre gouverne. Encore faut il que vous acceptiez de regarder la réalité en face. C’est vrai la haine et la mauvaise foi, rendent sourd et aveugle.

    C’est facile quand on a les pieds dans les chaussons devant sa télé et à vomir des sottises sans que l’on cerne la réalité de la situation de crise sécuritaire et ses effets sur le quotidien des centrafricains et étrangers qui y vivent. Souffrez d’aller questionner les Commissaires de la Commission et les personnels dont certains centrafricains qui préfèrent travailler à la CEMAC tout en domiciliant dans des pays voisins. Questionner ces nombreux compatriotes qui y ont fait un tour. Questionner les fonctionnaires de la Commission qui ont tout perdu dans ces crises à ne plus en finir dans ce pays. Et où est le problème d’aller parler le « mazuma » comme vous le dites en Guinée Equatoriale. Vous parlez bien dans votre patoi, qui vous en empêche? Vous avez un problème avec cette langue? Nul franchement. De toutes les façons, la décision de délocalisation du siège – qui semble t-il est temporaire – relève des Chefs d’Etat. ces derniers sont bien et mieux informés que les colporteurs de ragots, jaloux et véhicules de mauvaise foi qui grouillent sur la toile.

  8. ADN dit :

    Awou, je comprends mieux la situation de la crise centrafricaine avec l’éclairage apporté. En effet, tant que les tensions persisteront dans ce pays, il n’y aura point de stabilité à tout point de vue.

    Par conséquent, je pense que Daniel ONA ONDO a bien raison de proposer aux Présidents de la sous région la délocalisation du siège de la CEMAC ailleurs qu’en République Centrafricaine.

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