Tenue du 1er au 03 août dernier, à Douala au Cameroun, à l’initiative du secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique central (CEEAC) Nassour Guelengdouksia Ouaïdou, la dernière réunion-bilan du Plan Secmar2 de la zone D du Golfe de Guinée a permis de passer en revue la situation sécuritaire en vue de propositions sur les moyens à adopter pour rendre plus efficiente la lutte contre les maux qui minent la sécurité dans cette zone D.

réunion-bilan du Plan Secmar 2 de la zone D du Golfe de Guinée - © CEEAC

Cette deuxième réunion du genre depuis le lancement du Plan Secmar2 de la zone D du Golfe de Guinée le 12 février 2011 avait pour principaux objectifs de réévaluer la situation sécuritaire et de soumettre à la réunion des chefs d’État-major généraux de la zone D les recommandations de la réunion des experts.

Quarante huit heures durant, les experts des États de la zone D ont examiné la situation sécuritaire maritime par État de la zone D ; la situation sécuritaire maritime globale de la zone D ; les difficultés rencontrées et les solutions envisagées ; les activités des unités sous OPCON CMC présentées par leurs commandants ; le bilan des activités du CMC ; la réévaluation de la situation en zone D et la prise en compte des difficultés rencontrées dans l’exécution du Plan SECMAR2 depuis son lancement le 12 février 2011.

Selon le communiqué de la CEEAC, de l’analyse de ces points il ressort les constats suivants : «la non-identification des pêcheurs artisanaux dont ceux pêchant dans les champs pétrolifères ; le non-respect de la règlementation par les caboteurs transfrontaliers ; le non retour d’information sur les procès-verbaux d’infraction de pêche dressés par les commandants de navires du Centre multinational de coordination. La nette diminution des prises d’otages et des actes de «piraterie» ; la persistance de l’immigration clandestine ; la persistance de la pêche illégale et de la destruction de la biodiversité».

«Au nombre des difficultés rencontrées, les experts ont énumérés entre autres : l’insuffisance des moyens navals et humains engagés pour une surveillance efficiente de la zone D, aggravée par l’absence du patrouilleur gabonais et de l’officier de Sao Tomé et Principe ; le manque de communication et d’échange d’informations entre les centres des opérations maritimes (COM) des différents États de la zone D et le CMC ; l’insuffisance voire l’inexistence des moyens logistiques mis à disposition par certains États pour le soutien de leurs unités et personnels sous commandement du CMC de la zone D ; la disparité des cadres juridiques et législatifs en matière d’action de l’ État en mer des États de la zone D ; la non implication de toutes les administrations intervenant en mer dans la structure du CMC (douanes, pêches, transport, police, mines, environnement, …) ; l’absence de communication avec les autorités administratives et traditionnelles locales dans la lutte contre l’immigration clandestine et les trafics commerciaux», rapporte le communiqué.

Afin de venir à bout et de rendre plus efficiente la lutte contre les maux qui minent la sécurité dans la zone D, plusieurs recommandations émanant de divers plans notamment logistique, stratégique, opérationnel, et de coordination ont été faites par les participants à savoir que : «les États de la zone D continuent à soutenir les opérations du CMC jusqu’à la mise en place effective du Centre régional d’étude et de sécurisation maritime de l’Afrique centrale (Cresmac) ; que la CEEAC veille à la prise en charge dans les effectifs du «noyau dur» le personnel du CMC de la zone D pour la montée en puissance du Cresmac ; que la CEEAC saisisse officiellement les autorités gabonaises pour le retour en zone D de son patrouilleur», indiqué le même communiqué.

«Redéfinir l’axe d’effort pour prendre en compte l’immigration clandestine et le cabotage transfrontalier en impliquant davantage les administrations des divers États; étendre les patrouilles dans l’ensemble de la zone D (Sao Tomé et Principe, Gabon) ; que les États mettent en place des moyens navals adaptés à cette mission, (navires disposant d’une plus grande autonomie et d’appareils de vision nocturne) ; encourager les exercices entre Marines de la zone D. et multiplier les contacts avec les partenaires multinationaux ; d’organiser tous les trois mois et ce de manière tournante un point de situation de notre espace maritime dans les pays de la zone D ; tous les États de la zone D sont appelés à activer leur Centre d’Opérations Maritimes et à  mettre en place les mécanismes pour faciliter les échanges d’informations, conformément aux termes du protocole ; d’attribuer des fréquences de veille et de dégagement dédiées au CMC ; d’établir des mécanismes d’échange d’informations et de coordination minimale avec les forces amies des opérations nationales en mer», conclu le communiqué.

La réunion bilan du Plan Secmar2 de la Zone D du Golfe de Guinée s’est achevée par la visite de deux patrouilleurs accostés au port de Douala et qui n’attendent que des instructions pour se déployer.

 
GR
 

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