En plus de la situation de quasi-faillite de la Communauté économique des États de l’Afrique central (CEEAC), son secrétaire général est accusé d’avoir engagé des dépenses non justifiées sur des fonds mis à disposition par l’Union européenne.  

Le secrétaire général de la CEEAC, Allam-Mi Ahmad. © ceeac-eccas.org

Le secrétaire général de la CEEAC, Allam-Mi Ahmad. © ceeac-eccas.org

 

Décidément les vœux émis pour l’exercice de 2015 ne sont pas près de se réaliser pour permettre au secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) de mettre fin à la première étape de mise en œuvre de la vision stratégique à l’horizon 2025, adoptée à Brazzaville en 2007. Contrairement à l’interprétation faite de l’exercice en cours, présentée comme une «année décisive pour l’aboutissement des projets au sein de la sous-région d’Afrique centrale», cette période paraît plutôt sombre pour Allam-Mi Ahmad, indexé dans une affaire d’utilisation de plusieurs centaines de millions de francs débloqués par l’Union européenne (UE) dans le cadre du financement de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique (Micopax), sans que cela ne soit justifié.

Selon le site internet voxafrica.com, le pot aux roses, a été découvert lors d’un audit diligenté par la Commission de l’Union européenne. À la suite de cette enquête, qui révèle des dépenses non justifiées allant d’un demi-milliard à un milliard de francs CFA, entre juillet 2008 à décembre 2013, Bruxelles a écrit, par deux fois, au secrétaire général de la CEEAC pour tenter d’obtenir des explications. Une action à laquelle Allam-Mi Ahmad a refusé de donner suite. Courant juin 2015, la Commission de l’Union européenne a émis un ordre de recouvrement des fonds représentant les dépenses non justifiées sur tous les dons et legs accordés au secrétariat général de la CEEAC. «C’est alors que l’ancien ambassadeur du Tchad à l’Onu décide de sortir de sa réserve. Dans sa réponse, le diplomate tchadien signifie son refus d’endosser ce passif au motif que les faits se sont déroulés alors qu’il n’était pas encore la tête de l’institution», souligne le média en ligne. Allam-Mi Ahmad a, en effet, pris ses fonctions le 5 août 2013. N’empêche, l’Union européenne a suspendu ses financements aux projets et programmes pilotés par l’institution communautaire, aggravant les tensions de trésorerie qui la secoue en ce moment.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Idriss Haliki TIDEI dit :

    Titre très tapageur et carrément en déphasage avec le contenu de l’article ! La réponse de M. Allam-Mi est plus que clair et l’exempte de tout soupçon, il ne pourrait endosser l’amateurisme et la gabegie des équipes dirigeantes précédentes de la CEEAC.

  2. Franck dit :

    Le mieux c’est de faire appel aux anciens dirigeants de cette union, la question que je me pose, y a-t-il pas eu de passation de service? si oui, est ce tous les dossiers ont été vérifiés? Pourquoi le SG n’a pas donné suite à la première interpellation de l’UE même si les faits reprochés à la CEEAC ressortent des anciens dirigeants.

  3. Michel bassa dit :

    Mr Allam-mi est vieux routinier de l’administration en général sur tout de la diplomatie. Il est quand même très surprenant de sa part de refuser de répondre aux injonctions de Bruxelle qui est presque selon les information son unique pourvoyeur, d’autant plus que les faits reprocher sont antérieurs à sa prise de service. Si tel est le cas franchement c’est une attitude dont il serait à avoir la clé du mystère.

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