Quelques jours après la publication des conclusions de l’enquête sur les agressions sexuelles en Centrafrique entre 2014 et 2015, visant 41 casques bleus de la Minusca, dont 16 Gabonais, le ministère de la Défense nationale appelle au respect de la présomption d’innocence. Etienne Massard Kabinda Makaga livre la communication ci-après.

Des soldats de la Minusca à Bangui (Centrafrique). © AFP

 

Le Ministère de la Défense Nationale tient à communiquer ce qui suit :

Un rapport de l’Organisation des Nations Unies fait ressortir que des soldats gabonais présents en mars 2014 et mai 2015 dans le contingent déployé en République sœur de Centrafrique dans le cadre de la MINUSCA seraient auteurs d’exploitation et d’abus sexuels.

Le Ministère de la Défense Nationale tient à rappeler que le Gabon est présent dans ce pays frère depuis 1997, à travers nos forces de défense qui y accomplissent un travail difficile pour le retour de la paix, travail au demeurant salué par les autorités et le peuple centrafricain, l’Union africaine et les Nations Unies.

Il n’est pas de coutume pour le Ministère de la Défense Nationale de communiquer sur le travail qu’il fait et particulièrement dans le domaine de la discipline militaire. Cependant, face à la désinformation et à la manipulation de certains médias, au Gabo et à l’Etranger, et, afin d’éviter que ces comportements n’entament le moral de nos troupes actuellement présentes en Centrafrique, et ne ternissent l’honneur de notre Nation, le Ministère de la Défense Nationale rappelle qu’il a toujours veillé à la discipline et à l’éthique du soldat gabonais en opération.

Tout en regrettant que ce rapport, censé être mis à la disposition des autorités gabonaises exclusivement pour l’usage officiel, fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine la malveillance, le Ministère de la Défense Nationale assure le peuple frère centrafricain et nos partenaires internationaux, que les enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnées de façon appropriée. Il appelle, par conséquent, au respect de la présomption d’innocence.

Auteur : Etienne Massard Kabinda Makaga, ministre, secrétaire général de la présidence de la République, chargé de la Défense nationale

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Airborne dit :

    Monsieur Massard demande la presomption d’innocence, comme pour mettre en doute le rapport des Nations Unies sur les enquetes qu’ils ont menés. Où est le rapport des enqueteurs nationaux de la prevote. Comme toujours on camoufle tout, pour etre bien vue. Les soldats gabaonais avant d’etre deployés en operations exterieurs doivent recevoir une sensibilisation en droit des conflits armés dans lequel se trouve le module sur les abus sexuel et les sanctions qui encourent.

  2. diogene dit :

    Il est vrai que si les militaires cumulaient une vingtaine de postes bien rémunérés, ils n’auraient pas le temps de violer et piller.
    M. Massard vit au XIX ème siècle et se plaint que l’on informe les citoyens.
    Il est vrai que pour lui les citoyens sont des ânes qu’on mènent à la baguette pour leur plus grand bien.

  3. Engagé dit :

    Toute institution normale aurait sorti ce communiqué. Il n’y a rien d’anormal.
    Les textes en la matière disent qu’un militaire soupçonné d’un délit en opération extérieur sera jugé dans son pays. Est ce que la justice gabonaise a déjà reçu le dossier ? Non.
    Alors sachons raison garder et respectons la Présomption d’innocence car il n’y a eu aucun jugement. L’ONU a parlé de soupçon et non de confirmation.
    Pour finir, nos frères militaires Gabonais sont en RCA depuis 1997. Les faits reprochés se seraient déroulés aux mois de Mars 2014 et Mai 2015. Alors jettons pas en pâture toute une armée de plusieurs milliers d’hommes qui se relayent depuis près de 20 ans, parce que 16 individus sont  »soupçonnés  »

  4. Juan dit :

    Qui dit que ses abus ne durent pas depuis Omar père qui a toujours su racheter les informations compromettantes. Pendant les émergents d’août des policiers ont piller des magasin, l’état a communiqué déçu? La présomption d’innocence c’est quand leurs fesses sont dehors. Mais pour enfermer les opposants des soupçons suffisent! Belle demon-cratie

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