Six mois après la précédente hausse, les prix du gazole et de l’essence ont connu une nouvelle augmentation dans les stations-services. Une nouvelle fois, la mesure gouvernementale n’a été précédée d’aucune communication officielle.

En décembre 2016, les prix du gazole et de l’essence à la pompe ont connu une nouvelle hausse. © Gabonreview.

En décembre 2016, les prix du gazole et de l’essence à la pompe ont connu une nouvelle hausse. © Gabonreview.

 

Au moment où le gouvernement dit avoir initié des mesures visant à lutter contre la vie chère, beaucoup comprennent mal la hausse du prix du gazole et de l’essence observée ces derniers jours sur toute l’étendue du territoire national. Chose pour le moins curieuse, comme au mois de juin dernier, les autorités gabonaises n’ont pas vu la nécessité d’en informer les automobilistes au préalable.

Sans nul doute pour éviter les scènes de panique, qui auraient découlé sur un afflux massif des consommateurs dans les stations-services. N’empêche, l’affaire tombe mal, alors que le panier de la ménagère subit déjà le contrecoup de la crise de l’industrie pétrolière.

Si en juin 2016 le prix du litre de gazole, après avoir connu une baisse quatre mois plus tôt, était passé de 435 francs à 480 francs, les économistes avaient justifié cette hausse par l’arrêt de la subvention aux produits pétroliers. Le litre d’essence, lui, avait augmenté de 30 francs, passant de 525 francs à 555 francs.

Depuis quelques jours, ces prix ont connu une hausse de 2%. Alors que les prix du litre de pétrole (275 francs) et de la bouteille de butane (5 450 francs) sont restés inchangés, les automobilistes déboursent désormais 495 pour le litre de gazole et 565 pour le litre d’essence.

Au Syndicat libre des transporteurs terrestres du Gabon (SYLTTG), où l’on attend de voir publier la structure des coûts pour comprendre le bien-fondé de la mesure gouvernementale, cette nouvelle augmentation fait déjà craindre des «conséquences néfastes» sur la vie des populations.

Selon Jean Robert Menié, président de ce syndicat, il y a notamment lieu de craindre, dans un premier temps, «une conséquence dramatique sur le secteur des transports terrestres», en raison de la hausse des charges variables qui devraient découler de l’augmentation des prix de carburants à la pompe. Le leader syndical ne manque pas d’y voir une nouvelle tentative des autorités d’asphyxier le secteur.

En deuxième temps, cette nouvelle augmentation pourrait entraîner «un risque de dérégulation du coût des transports terrestres», qui affectera les usagers déjà victimes des précédentes mesures ayant impacté les transporteurs terrestres. Enfin, pour le SYLTTG, il faut aussi craindre «une difficulté grandissante chez le reste des consommateurs, pouvant créer à terme l’inflation générale des prix».

Les commerçants des petites et grandes surfaces, préviennent les syndicalistes, pourraient profiter de la situation. Mais ça, le gouvernement ne semble pas y avoir réfléchi.

 
GR
 

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