Présenté comme l’un des piliers de la coopération nippo gabonaise, le Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) a été visité par une délégation de l’ambassade du Japon, le 9 février à Libreville.

Les vendeuses des produits halieutiques au Capal, le 9 février 2018. © Gabonreview

 

Situé à Oloumi, dans le cinquième arrondissement de Libreville, le Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (Capal) a reçu la visite d’une délégation de l’ambassade du Japon au Gabon, le 9 février à Libreville. Il s’agissait essentiellement de constater le bon fonctionnement de la structure, présentée comme l’un des leviers de l’axe Libreville-Tokyo.

En effet, le Capal a été financé par le Japon à hauteur de 5,5 milliards de francs CFA, dans le cadre de la coopération financière non remboursable dans le secteur halieutique. Inauguré en septembre 2011, le Capal est un centre de distribution et de vente de produits halieutiques, répondant aux normes d’hygiène. Trois principales activités y sont exercées : le débarquement, le pesage des produits halieutiques et le mareyage avant la mise sur le marché.

L’ambassadeur du Japon au Gabon, Masaaki Sato, le 9 février 2018. © Gabonreview

Placé sous la supervision de l’Agence nationale de la pêche et de l’aquaculture (ANPA), le Capal fonctionne tous les jours. Il est doté de 66 espaces de stockages et 120 box en location. Tout comme il est équipé d’une salle de vente et trois pondeuses de glaces produisant trois tonnes de glaces par jour. Affectés par le ministère de la Pêche, 14 agents assurent le fonctionnement du Capal. Depuis 2016, celui-ci produit en moyenne 500 kilos de poissons chaque année.

La délégation a également mis cette visite à profit pour s’imprégner d’autres projets d’appui au développement en cours de réalisation au Gabon, sous la direction l’Agence japonaise de la coopération internationale (Jica). C’est le cas du projet de développement d’un système d’inventaire des ressources forestières nationales, contribuant à la gestion durable des forêts. Financé à hauteur 107 de millions de yens, il consiste à un appui à l’activation du Capal.

Les membres de la délégation ont également pris connaissance de deux autres projets. L’établissement d’un système de surveillance en laboratoire des maladies virales. D’un coût de 379 millions de yens, celui-ci permettra de renforcer la capacité de recherche au centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel).

Le deuxième projet est axé sur le développement de l’écotourisme à base communautaire à Doussala, dans le parc national de Moukalaba Doudou. Estimé à 50 millions de yens, ce projet a pour vocation de former les guides touristiques dans la localité de Doussala. Prévus s’achever d’ici à 2020 pour «tous ces projets expriment le renforcement de l’amitié nippo gabonaise», a déclaré Masaaki Sato.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Ces chiffres sont assez forts… et soulèvent d’innombrables questionnements. Par exemple 5,5 milliards de FCFA investis en 2011 pour produire… 500 kilos de poissons par an ! Soit à peine une quarantaine de kilos par mois et combien de kilos encore par chaque habitant de Libreville seulement ? 500 kilos « en moyenne » : il manque un chiffre ? En effet, pourquoi si peu, alors que pour les « Tirez-Tirez » le long de la plage, près d’Akanda, ce chiffre représente à peine deux jours de pêche pour une seule pirogue ? Le chiffre de 5,5 Mds de Fcfa est donné comme un investissement financé par le Japon « dans le cadre de la coopération financière non remboursable… » Pourquoi tant de circonvolutions oratoires pour nous faire comprendre qu’il s’agit tout simplement d’un don. Le Gabon ne vit donc plus que de dons ? Les ministres font des dons ; les hauts fonctionnaires, les parlementaires, de simples candidats à une compétition quelconque… font des dons. Que fait l’Etat pendant ce temps ? Car, si par extraordinaire, le Ministère des Eaux et de la pêche gabonais avait financé ce projet très indispensable au développement du pays, aurait-il coûté aussi cher sans que l’on songe à lui adjoindre un centre de formation des Gabonais aux métiers de la pêche ? Par ailleurs, pourquoi toutes les autres données en yen japonais ne sont pas exprimées en francs bien CFA, pour une meilleure et prompte compréhension ?

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