Dans le cadre des préparatifs de la 31édition  de  la Coupe d’Afrique des nations «Gabon-2017», les Nigériens ont battu les Panthères du Gabon (2-1), le samedi 6 juin 2015 à Niamey.

Les Panthères du Gabon, le 6 juin 2015 à Niamey. © Gabonreview

Les Panthères du Gabon, le 6 juin 2015 à Niamey. © Gabonreview

 

Dans la perspective des éliminatoires de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations «Gabon-2017», la sélection du Mena National du Niger, pourtant  composée de joueurs locaux, et coachés par l’Ivoirien François Zahoui,  a battu pour la première fois de son histoire, samedi dernier au stade Seyni Kounthé de Niamey, son homologue du Gabon, les Panthères, sur la marque de 2 buts à 1.

Scènes du match. © Gabonreview

Scènes du match. © Gabonreview

Véritable scandale ! Les deux buts  du Niger ont été inscrits à la 18e minute par Amadou Djibo, qui n’a  laissé  aucune chance au portier Didier Ovono Ebang, suite à un coup franc imparable à 28 m de son but. 12 minutes plus tard, Modibo Sidibé, sur le flanc gauche, qui n’a pourtant aucune solution offensive, frappe à tout hasard et trompe une nouvelle fois Ovono. 2-0. Stupeur côté Gabonais… Au début de la seconde période, Jorge Costa effectue trois changements. Ovono, Bulot et Madinda, sont respectivement remplacés par M’fa, Tandjigora et Ntistsigui.

Tout au long de la partie, les Panthères, atones, moribondes, et sans fond de jeu, ne se créent aucune occasion de but. Inadmissible ! Mais à la 70e minute, suite à un coup franc bien placé, Abdoulaye Merlin Tandjigora (relégué en 4e division avec Istres), sans aucun doute le meilleur Gabonais sur le terrain, trouve la faille pour la balle du 2-1. A cet instant, les Gabonais se mettent à croire. Erreur ! C’était sans compter sur la maladresse «innée» de Lengoualama qui vendage trois occasions nettes face au gardien Alzouma. Mais le pire était en chemin. A la 85e minute, Anthony M’fa Mezui, contre toute attente, alors qu’il était gêné dans sa relance par Amadou Djibo, assène à ce dernier un «uppercut», immédiatement sanctionné par un carton rouge et un penalty. A cet instant, les Panthères n’ont plus de portier. Costa, qui ne «connait toujours pas ses joueurs et son équipe» demande alors à Ecuélé Manga d’aller au but. Du jamais vu pour une équipe nationale du Gabon ! Et c’est à cet instant que Romuald Ntistsigui, l’attaquant de Mangasport  se porte volontaire.

« Depuis mon enfance, j’ai toujours aimé ce poste. D’ailleurs, de temps en temps, je vais dans les buts  en club. C’est pour cette raison que je me suis porté volontaire», va déclarer à l’issue de la rencontre M. «Play station». Dans le but, le miracle se produit ! Romuald Ntistsigui arrête le penalty de Modibo Sidibé… C’est donc sur ce score de 2 buts à 1 que les 22 acteurs se quittent. Coté Gabonais, ce fut tout naturellement la déception, mais également un soulagement pour d’autres.

« Cette défaite historique face au Mena est un mal nécessaire pour notre équipe. Car, comment comprendre qu’on puisse se déplacer avec seulement 18 joueurs, dont deux gardiens, alors que les règlements standards  internationaux parlent bien d’une équipe avec 23 joueurs. Pensez-vous que c’est un hasard si le Mena est venu avec 23 joueurs ? Les problèmes de notre équipe sont profonds. Il est vraiment temps de s’y pencher avant la Can », a déclaré M. Sidi, responsable de la sécurité au sein des Panthères.

Métis, traitements préférentiels : le mal des Panthères est plus profond

C’est donc une équipe moribonde des Panthères, réduite à 18, qui a effectué le déplacement de la capitale nigérienne, suite aux «forfaits» de Pierre-Emerick Aubameyang (toujours en vacances), Didier Ibrahim Ndong (qui boude la sélection), Henri Ndong (blessé), Mario Lemina (son dossier est sur la table de la Fifa, de la Caf et de la FFF depuis 10 jours pour validation) et Musavu-King (?).

Face à un tel tableau, pourquoi Costa, qui a toujours une liste en réserve  n’a-t-il pas fait appel aux réservistes pour obtenir une liste de 23 ? Pourquoi a-t-il accepté d’effectuer un déplacement avec 18 joueurs dont 2 gardiens ? N’est-ce pas là  un manque de rigueur et  de professionnalisme de la part du technicien lusitanien ? Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ?  Ces interrogations et cette improvisation laissent croire et penser que finalement Jorge Costa n’est peut-être pas l’homme de la situation. Sur les choix des hommes ayant évolué à Niamey samedi après-midi, il y a là aussi matière à réflexion. Plusieurs observateurs avertis du football  gabonais savent que le maillon faible de l’équipe se situe au niveau des deux couloirs défensifs, où Lloyd Palun  et  Johann Obiang posent de véritables problèmes en termes de positionnement, de défense et de relance offensive. Est-ce un hasard si Palun et Obiang ont été les deux joueurs les moins performants des 22 acteurs ?

Le  principal  chantier de Costa ne devrait-il pas consister à faire  le tour du Gabon et d’Europe à la recherche de latéraux ? Le Portugais s’est-il rendu à Tchibanga pour suivre la rencontre Mougoutsi FC-Union sportive de Bitam, battue 2-1 et éliminée en 16e de finale de la Coupe du Gabon par le club  nynois pour comprendre pourquoi et comment le club de la Nyanga a-t-il éliminé un cador du National-Foot. Peut-être qu’à ce moment aurait-il trouvé un bon latéral… Ne dit-on pas que l’oiseau rare est toujours caché ?

Deux autres problèmes plombent la sérénité du groupe  Panthères. Celui des   relations conflictuelles entre joueurs et l’éternel problème de primes. «Nous avons de vrais problèmes d’égo au sein de la sélection, surtout après la Can-2015. Savez-vous que lors de cette compétition, j’étais en palabres avec Lévy Madinda, au point de ne plus nous adresser la parole. Et vous retrouvez une situation similaire parmi les joueurs. Pis,  le nouveau groupe, dit des métisses, se regroupe  entre eux pour jouer aux cartes, tout en nous laissant à l’écart. Les nouveaux appelés en sélection sont dans leurs coins en train de ruminer parce que seuls. Et ce fameux problème de brassard est toujours en train de faire des ravages. Nous en parlons à chaque fois entre nous pour dénoncer cette situation alors que deux anciens méritent ce brassard. Pour les supporteurs, ce n’est pas un problème, mais je vous avoue qu’il y a un vrai malaise dans cette équipe. Il manque juste une étincelle pour brûler la maison Panthères », a confié un joueur de l’équipe nationale.

«Y a trop de  métis dans notre équipe. Et y’ en a marre qu’ils bénéficient de toutes les attentions des autorités. Pendant les vacances, nous nous revenons au pays. Mais eux restent en Europe. Qui est plus patriote que qui ? Ce sont eux qui ont les numéros de téléphone des grands du pays et friment par conséquent», s’est indigné un cadre de la sélection. Ces déclarations, qui font froid dans le dos, devraient pousser au plus vite  les autorités gabonaises à convoquer l’ensemble des joueurs afin de crever l’abcès et trouver définitivement des solutions.

Primes : l’argent, toujours l’argent

Concernant la question des primes, les joueurs ont observé un petit mouvement d’humeur, à la veille du départ pour Niamey, pour dénoncer le comportement «bizarre» du secrétaire général du ministère des Sports, Nicole Assélé.

«Lors de la CAN 2012, la question des primes avait été définitivement réglée. Avec l’arrivée  du nouveau bureau fédéral, Pierre-Alain Mounguengui, le président,  a obtenu des avancées significatives auprès des autorités afin de professionnaliser notre équipe. C’est ainsi que désormais notre équipe voyage par vol spécial, les primes de regroupement et de matches gagnés vont entièrement aux  23 joueurs et à l’ensemble de l’encadrement technique, y compris l’intendant, le chargé du matériel et de la sécurité. Jusque-là tout était respecté et il n’y  avait pas trop de plainte. Et puis, y a quelques jours, avant notre départ pour le Niger, Nicole Assélé est venu nous dire que désormais, sur les 23 joueurs convoqués, seuls les 18 inscrits sur la feuille de match auront la prime de match, et que les 5 autres se débrouilleront. Elle a aussi suspendu les primes de l’intendant, des responsables de la sécurité et du matériel, au motif qu’ils n’avaient signé aucun contrat avec le ministère des sports. S’agissant des primes de regroupement, qui s’élèvent à 2 000 000 de francs par regroupement, elle avait décidé dans un premier temps pour les matches Gabon-Niger et Gabon-Cote d’Ivoire de nous faire payer seulement  deux millions au lieu de quatre. Nous avons dit non et avons refusé d’effectuer  le déplacement de Niamey. Vu cette pression, elle a reculé. La question qui se pose est celle de savoir de quel droit le SG du ministère des sports  prend-elle ce type de décision sans en aviser le président de la Fédération qui est l’ordonnateur du budget des Panthères ? A-t-elle mesuré toutes les conséquences et la gravité de ses propos quand elle dit que seuls les 18 joueurs auront la prime de match ? Dans notre pays, on a l’art d’avancer et de reculer. De quel droit vient-elle botter en touche les acquis de 2012, 2013, 2014 et 2015 ?  Concernant les 3 techniciens sanctionnés financièrement, une équipe de football peut-elle être managée sans un chargé de matériel ?  Incontestablement, cette remise en cause des acquis, sans concertation avec la fédération, augure  des lendemains noirs pour notre équipe nationale », a indiqué un responsable de l’encadrement technique des Panthères. Avec ces révélations en cascade, il est indéniable que la maison Panthères est en train de pendre feu, au vu et au su des responsables du football gabonais qui font semblant de ne rien voir. Mais à qui profite le crime ?

 

 
GR
 

17 Commentaires

  1. maak dit :

    C’est vrai que y a plus l argent dans les caisses

  2. thomas dit :

    Pauvre pays,en tout cas tant pis, le pays est gaspillé ddepuis le haut et les repercussions atteignent tous les secteurs. Un crise généralisée, ya plus l’argent dans le pays c’est tout! Et les lesbiennes d’Asselé qui prennent le pays en otage, et les metisse préférés du gouvernement qui se croient permi de tout. On d’en fout le pays est foutu depuis. Le pauvre selectionneur ne peut rien face à ce genre de problème. Aubameyabg et ses autres on en a marre qu’ils jouent aux cartesiens.

  3. Le citoyen libre dit :

    Toujours les-mêmes personnes pour saboter le pays..

  4. Pas Possible dit :

    Toujours les mêmes, les mêmes voleurs, les mêmes assassins, les mêmes démons… Merde on en a marre!!!! Nicole Assele ou Assélé ou je ne sais quoi laisse affaire là sinon affaire là va te laisser aussi!!!

  5. LA LEYOU dit :

    Que cette Nicole arrête de ce prendre pour une personne incontournable dans le sport Gabonais en général et le football en particulier. Elle n’a qu’à continuer à mater son handball qu’elle a crée et fondée, qu’elle laisse le football tranquille; d’ailleurs, son passage à l’hopital LEDENTEC à Dakar au Séngal, on sait comment cela s’est passé.

  6. Biswe dit :

     » Y a trop de métis dans notre équipe » Mince, on croit rêver!!! Et après, trop de Fangs, Punu etc…C’est terrifiant!!!
    Je suis naïf, mais pourquoi vous ne faites pas simplement votre boulot, pour ce que vous aimez, et pour le bonheur de vos compatriotes qui ne sont pas « d’en-haut »et qui trouvent dans vos prestations l’unique exutoire de leurs quotidiens épileptiques, le seul lieu ou leurs coeurs rentrent en résonnace avec ceux de leurs compatriotes.

    Vous faut-il être nécessairement les copains d’Abo et de toute la faune qui gravite autour de notre foot national!

  7. J3FF dit :

    Au regard des expériences d’autres pays africains comme le Cameroun et le Sénégal pour ne citer que ces 2,qui avant le Gabon, ont fait le choix de ratisser large dans le rappel des binationaux et des joueurs expatriés, au lieu d’organiser des championnats locaux compétitifs sur le plan africains, capables de fournir à la sélection nationale des joueurs de qualité, je dis à la fédération gabonaise de foot-ball de s’instruire de ces deux cas.
    Gabonais,consultez vos archives :dans l’équipe du Cameroun de 1982 qui quitte la coupe du monde sans perdre un seul match,il y avait combien de joueurs qui n’avaient découvert le Cameroun pour la 1ère fois qu’à la faveur d’une convocation de la fédération pour venir jouer avec la sélection nationale(ce qui est souvent le cas de pas mal de binationaux)? Les Lions indomptables de 1982 comme ceux de 1990 qui vont battre l’Argentine de Maradona en finissant le match à 9 étaient majoritairement composés de joueurs issus du championnat camerounais(avant que certains aillent jouer en europe). un championnat qui jouait alors les 1ers rôles dans les joutes continentales(Canon de Yaoundé, Union de Douala,tonnerre kalara club).
    Dans l’équipe du Sénégal de 2002,celle qui bat la France en Corée(coupe du monde)à part Sylvain N’diaye et Habib Bèye,toute l’équipe était composée de joueurs nés au sénégal avant d’aller eux aussi vendre leurs talents sous d’autres cieux; donc c’était tous des hommes profondément sénégalais et amoureux de leurs pays.une équipe de guerriers qui se battaient sur le terrain pour la fierté de toute une nation dont ils portaient l’identité au quotidien.
    Je constate que les résultats de ces deux pays ont décliné depuis que leurs fédérations ont changé de politique pour leurs équipes nationales.
    il est difficile de demander à un joueur de se battre sur le terrain « à la vie, à la mort » pour 1 pays qu’il ne connait presque pas.
    quand MARC VIVIEN FOE,capitaine des lions indomptables,disait à ses coéquipiers: »les gars,on doit tout donner sur le terrain même si on doit y laisser notre vie »,il savait ce qu’une victoire des Lions représentait pour le peuple camerounais.avant d’être joueur,il avait d’abord été supporter;suivi tous leurs matchs à la radio, puis à la télévision.il savait qu’une grande victoire de la sélection nationale équivalait à 1 gros mois de bonheur pour les gens dans tout le pays, voire plus.le lendemain au lycée,au bureau ou marché,tout le monde le refaisait le match.
    Rigobert Song jouait pour être la fierté de son peuple.si sur les terrains d’Europe et dans la ville,il n’était qu’un noir, il savait que dans son pays il était une icône et une star dans le reste du continent africain.C’est en se battant comme un Lion,parfois à la limite du carton rouge,qu’il a gagné ce statut!
    Ne prenez pas un binational juste parce que le type joue en europe,voyez d’abord quelle place a ce pays dans son cœur et dans sa vie au quotidien.Cela vous indiquera jusqu’où il pourra se battre pour cette sélection et pour la nation toute entière.
    Quand on parle déjà de pourparlers ou de négociations au sujet de la venue d’un joueur à la sélection, pour moi, il faut laisser tomber…Combien de ces gens ont été des supporters du NATIONAL AZINGO quand ils étaient gamins ? (ou des supporter des Panthères?)

  8. IPANDY dit :

    Je dirai que cette défaite est un mal pour un bien, car elle va nous permettre de sortir de ce que les boudistes appellent la Maya. En effet, après la grande campagne des éliminatoires en 2014/2015, au cours de laquelle les panthères avaient fait près qu’un sans fautes, nous les croyions invincible au point où on les comparaient au grandes équipes. Cette fois ils commencent par une défaites,elle permettra aux panthères de ne plus avoir l’impression de marcher sur la lune.

  9. Blaise nicolas dit :

    Cette défaite est un bien qui nous permettra d’affûter nos armes pour le match de samedi pour battre la cote d’ivoire.

  10. Blaise nicolas dit :

    Je pense que le gabon battra la côte d’ivoire.

  11. Edo dit :

    Mais pourquoi on appelle Lengoualama en sélection? un joueur qui n’a jamais marqué ni délivré une passe décisive tsouooo Gabon des services (le réseau 6G) !!!! Jorge Costa prouve ses limites. Il n’y aucune doublure véritable par poste pire ceux des « métisses » . Johan Obiang qui a des lacunes défensives monstrueuses et un apport offensif « ovnique » est préféré à Benjamin Ze Ondo qui est vainqueur de la Champions League Africaine en 2014 et titulaire. Quant à Palun c’est assez étrange après tous ses déboires qu’il n’est aucune concurrence. Mais bon c’est à l’image du pays.

  12. Moi dit :

    Johan OBIANG qui joue à Chateauroux(relégué en 3e division),avec ses lacunes défensives, vient prendre la place d’un champion d’Afrique (Benjamin ZE ONDO), à sa 1ere convocation, PALUN qui prend la place d’un Edmond MOUELE incontestable à son poste.

  13. Moi dit :

    Je ne sais pas si Paul Georges NTEP ou Nabil FEKIR (France) avaient été reçus par HOLLAND lorsqu’ils ont décidé de jouer pour la France.

  14. essa'a scoth dit :

    pitiéééééé éh,éh pitiéééééééééééééé éh, éh pitéééééééééééééé,pitié pitié mon DIEU!!!!!!!!!!!!!!!!!

  15. Blés sing. dit :

    La défaite ne tue pas

  16. Sabrina dit :

    Il y a des jours comme , on souhaites juste que sa ne vous freinera pas.

  17. cevance mouss dit :

    Les Panthères m’énervent… Merci

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