Réclamant le paiement de leurs salaires de novembre et décembre 2016, et ceux de janvier 2017, les agents de direction provinciale des Travaux publics, à Oyem, sont en grève depuis le 27 janvier dernier.

Le stade d’Oyem, un des chantiers cristallisant les crispations des agents du TP dans la capitale provinciale du Woleu-Ntem. © pbs.twimg.com

 

Pendant que la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 bat son plein à Oyem, dans le Nord du pays, la réalité est tout autre sur le terrain. Notamment au sein de la représentation locale des Travaux publics, dont les agents sont en grève depuis le 27 janvier dernier. Ils réclament notamment le paiement de trois mois d’arriérés de salaires, selon la dernière livraison d’Echos du Nord, ce 30 janvier.

Les agents ont ainsi décidé de barricader l’entrée de leur direction, servant par ailleurs de siège au Comité d’organisation de la Can (Cocan). Objectif : «Amener  le gouvernement à se pencher sur notre situation», a lancé un agent en colère. Les grévistes attribuent, par ailleurs, cette situation à  la complicité supposée entre leur responsable hiérarchique, le trésorier et le directeur général du Budget à Libreville.

Des accusations rejetées par le responsable des TP à Oyem. «J’ai fait le travail à mon niveau, comme je le fait d’habitude», s’est-il contenté de dire. Le trésorier, lui, a avancé d’autres explications. «Le trésorier nous a montré les requêtes écrites adressées à sa hiérarchie, pour le remboursement des 80 millions de francs ponctionnés sur nos salaires. Il s’est dit incapable, à son niveau, de dégager une telle somme», ont expliqué les grévistes, convaincus que leurs salaires de novembre, décembre et janvier, ont été détournés par le directeur général du Budget.

«Nous savons que cet argent été utilisé par un émergent, pour son voyage à l’étranger», ont déduit les agents de la direction provinciale du Budget à Oyem. Ces derniers ont par ailleurs promis de durcir leur mouvement si les salaires n’étaient pas incessamment virés dans leurs comptes respectifs.

«A compter de lundi (le 30 janvier courant, ndlr), nous irons regarder nos comptes bancaires. Si l’on ne trouve pas l’argent promis, nous allons passer à une autre action plus forte», ont menacé les agents, suggérant par ailleurs à la direction du Budget de virer directement leurs salaires sur leurs comptes, sans transiter par le Trésor public. «Cela éviterait d’autres disparition injustifiées de fonds», ont-ils renchéri.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. AGORA dit :

    Yooooveeeéé!c’est chaud dèèè !

  2. AGORA dit :

    Au faite ! Après la CAN,que deviendra ce stade isolé d’oyem ? ?un parc à éléphants ??

  3. MWANE NYAMBI dit :

    Ils ne foutent absolument, entretiennent-ils les routes départementales?Que font-ils pour réclamer salaires et avantages?

    • PMM dit :

      MWANE NYAMBI toi aussi mon frère, c’est vrai que les PD-Gistes ont des traits communs… bref
      Faut pas faire dans l’amalgame ou encore la mauvaise foi. Ici  »Ils réclament le paiement de trois mois d’arriérés de salaires  » Cad leur argent ( déjà travaillé), n’est ce pas normal ??? Je n’ai lu dans ce article que ces pères et mères de famille, réclamaient en plus un quelconque avantage.
      Pourquoi vous avez tendance à refuser aux autres, même leurs droits fondamentaux !!!

  4. piouf dit :

    Toujours les mêmes qui réclament et les autres qui bouffent!! mais ces gens n’ont plus de limite, vous volez les financement de projet, les fond de fonctionnement des structures et maintenant les salaires des pauvres fonctionnaires, mais c’est quoi ça? continuer à affamer les gens…car quand ils n’auront vraiment plus rien c’est vous qui allez prendre chèr

  5. Mbonga la Future Exilée dit :

    Regardez moi ces agents des TP ! Trois mois sans salaire !!!! Au lieu d’attirer l’attention sur leur sort pendant que les matchs de la CAN se jouaient à Oyem, ils apparaissent maintenant alors que la CAN est bel et bien terminée à Oyem. Plus aucun match ne s’y jouera.
    Par ailleurs, les « Bouffeurs » se préparent pour l’événement après CAN à venir

    Je crains qu’ils n’attendent jusqu’à la fin du « dialogue » pour voir leur revendication connaître un début de prise en compte. Bon courage à vous!

Poster un commentaire