Fraichement arrivé à la tête des Panthères du Gabon, le technicien espagnol est déjà confronté à certaines difficultés, à 10 jours du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017.

Le sélectionneur national est freiné dans son élan à la tête de la sélection nationale de football. © playbuzz.com

 

Visiblement ravi de son arrivée à la tête des Panthères du Gabon, José Antonio Camacho commencerait déjà à déchanter, un mois seulement après avoir pris les rênes de la sélection gabonaise de football. En effet, la sérénité caractérisant la venue du technicien espagnol se serait fait la malle, laissant la place au doute et autres bruits de couloir en tout genre. Que se passe-t-il donc dans la tanière des Panthères ?

De sources concordantes, le sélectionneur est simplement confronté à un phénomène très décrié au sein des sélections nationales sportives : le lobbying. Comme beaucoup avant lui, José Antonio ne jouit pas d’entière liberté dans ses choix. Alors que cette aisance dans les choix, comme cela est généralement admis, est l’un des préalables à l’acceptation du poste de sélectionneur national.

Concrètement, l’ancien latéral gauche souhaitait faire venir un kinésithérapeute d’Espagne, où il a fait ses classes en tant que joueur, puis entraineur et sélectionneur. Un souhait motivé par les difficultés de récupération dont souffriraient plusieurs joueurs de la sélection, selon les confessions de José Antonio Camacho. D’autant que le technicien espagnol s’est engagé dans une course contre la montre, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, dont le coup d’envoi sera donné le 14 janvier prochain.

Ainsi confronté aux désidératas des lobbies du football local, souhaitant plutôt imposer un kiné «gabonais», José Antonio Camacho aurait ainsi vu sa demande rejetée. Un refus s’étendant également à d’autres postes stratégiques du staff et, dans une moindre mesure, aux joueurs où lesdits lobbies «souhaitent absolument imposer certaines têtes», a déploré une source proche du sélectionneur.

Une situation imputée à la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), garante du respect des clauses contenues dans le contrat du sélectionneur national. Du côté de la fédération, en revanche, l’on soutient que le contrat signé par José Antonio Camacho lui octroyait la possibilité d’avoir un adjoint et un préparateur physique de son choix.

Or la demande du sélectionneur de s’adjoindre un kiné, des interprètes et un infirmier de son choix, n’est pas prévue dans le contrat signé par le technicien espagnol. Ces postes sont pourvus par la fédération qui assure qu’il y a des Gabonais qualifiés pour occuper ces fonctions.

Par ailleurs, dans le cadre de la préparation des Panthères, le sélectionneur national a souhaité «réquisitionner» un hôtel entier, au nord de Libreville, où seraient logés uniquement les joueurs. Soit un joueur par chambre au lieu de deux, comme souhaité par la fédération.

Vraisemblablement, José Antonio Camacho aurait obtenu des plus hautes autorités du pays, qu’il n’y ait pas d’économies à faire sur l’équipe nationale. Ainsi, de sources proches du dossier, le sélectionneur aurait obtenu la réquisition entière de l’hôtel Nomad, pour le regroupement des Panthères.

Frustré par tous ces blocages, José Antonio Camacho a révélé sa frustration au grand jour, en annulant la conférence de presse, prévue ce 4 janvier, dans les locaux dudit hôtel. Un climat n’étant pas du tout de nature à rassurer le vestiaire, à moins de 10 jours du coup d’envoi de la compétition pour laquelle les plus «hautes autorités» nourrissent tant d’espoirs.

D’autant que ces «blocages» ont eu raison de la patience des prédécesseurs de José Antonio Camacho, de Gernot Rohr à Alain Giresse en passant par Paulo Duarte, pour ne citer que ces cas. C’est donc dire l’ambiance actuelle chez les Panthères, actuellement en regroupement, où la sérénité est loin d’être celle présentée dans les médias et autres supports de communication.

Du coup, les inquiétudes fusent déjà sur la préparation des joueurs, le climat actuel étant loin d’être un gage de sérénité dans la vie de groupe. Par ailleurs, tout ceci constitue une belle perche tendue aux détracteurs des dirigeants du sport national, qui n’en demandaient pas tant.

 
GR
 

17 Commentaires

  1. Innocent dit :

    C’est à peine croyable, pas un secteur d’activité, pas un, où tout pourrait se dérouler comme ailleurs. Magouille, magouille, magouille,…
    Finalement, ils avaient vraiment raison les Canadiens de dire (bête comme un Gabonais). Parce que au niveau où nous en sommes et ce à tous les niveaux et tous secteurs d’activités compris, difficilement de faire pire.

  2. Pierre mougengui dit :

    Nous allons scrupuleusement analyser qui est le docteur de l’equipe nationale et qui sont les kyne proposés par la federation pour voir qui les a placés. Le gabon est une maison de verre. Dommage, pour nos dirigeants qui ne voit pas plus loin que leur nez. Dommage.

  3. leokhardo leokhardo dit :

    Qu’y a t-il de nouveaux sous le soleil??? l’avalanche du lot ridicule des décisions prises par les hautes sphères et les instances du football gabonais

  4. alphonse dit :

    AAAAAhhh c’est bon si y’a pas la CAN. Qu’on nous batte même bien!c’est pas ce qu’on a besoin actuellement.Camacho part soooo!!!!!c’est bien même!

  5. alino dit :

    j’ai suivi la conférence de presse donnée par le Président de la fédération Gabonaise de Football, et je trouve que votre article n’est pas totalement dans le vrai, ce de manière volontaire. l’environnement actuel veut que seul ce qui peut permettre de dénigrer le Gabon suscite de l’intérêt, alors on dénigre à tout va… c’est triste… ce Monsieur à signé un contrat ou il demande que soient pris en compte ses deux adjoints, ce qui lui a été accordé. le reste des postes revenant aux Gabonais, car ne vous en déplaise nous avons aussi des compétences au Gabon. ne pouvons nous pas y trouver un kiné, un infirmier… et l’équipe nationale comment a t-elle fonctionné jusqu’à présent… et quand apprendrons nous à prendre notre destin en main…? ARRÊTONS DE NE VOIR QUE DU MAL CHEZ NOUS? JE VOUS ASSURE QU’IL YA AUSSI DE BONNES CHOSE… ùù si il est vrai que beaucoup reste à faire….

    • Innocent dit :

      Vous avez certainement raison, si nous avons des hommes compétents, pourquoi aller chercher à l’extérieur ce que nous avons chez nous. Et on peut tout aussi se demander pourquoi Daniel Cousin n’est pas le sélectionneur des panthères ou Pierre Aubameyang? Pas encore les diplômes requis? peut être mais ils ont été de grands professionnels, bref …
      Malgré cela, on ne peut que dénigrer ce qui se passe chez les panthères, nous sommes à moins de 10 jours du début de la compétition et pour l’heure le nouveau sélectionneur n’a dirigé aucun entrainement collectif avec ses joueurs. Avouez que ca fait pas sérieux tout ça.

    • TCHINA ZIZO dit :

      Alino bjr cher frere, permet moi de te dire ceci. Lorsqu’on en viens à recruter un entraineur de football, les deux parties peuvent etre representés par leurs conseillers juridiques, une fois les deux parties tombent d’accords sur les conditions et les préalables de chacune des parties, viens le moment de la signature en prenant soint dans le cas qui nous concerne de preparer ledi contrat en trois exemplaires : une en francais, une en anglais et une dernière en espagnol. Une fois les deux parties ont réelu lesdits contrats et tombent d’accords sur les conditions viens maintenant le moment de la signature. Malheureusement à notre grande surprise, ont viens à lire dans les médias que CAMACHO ne serait pas d’accord parce que la partie gabonaise ne voulait pas respecter les clauses du contrat, qui dit vrais et qui dit faut? Si effectivement tout avait été dit , consigner par écrit et ficeler, c’est quoi le probleme? Est ce Camacho qui n’est pas honnete ou c’est la partie gabonaise qui c’est comporté en amteur? Dans tout les cas cela manque de sérieux et de professionalisme, il faut sanctionner?

      • alino dit :

        Salut tchina zizo, le contrat semble t-il a été effectivement signé et les clauses respecté, seulement il semblerait qu’au vu de la situation (forme des joueurs, délais…) le coach est voulu élargir son staff en ramenant avec lui 2 kyné et un infirmier qu’il a voulu imposer à la FEGAFOOT. Mm s’il peut avoir raison sur le fond, je pense quand mm que la manière et le fait que ce soit pour des postes que l’on peut trouver au Gabon, me parait quand mm assez gros…. quoi qu’il en soit, la FEGAFOOT a aux dernières nouvelles cédé au chantage en recrutant l’infirmier et l’un des kynés. ils n’avait pas trop le choix, au vu de la proximité de la compétition et ça, le sélectionneur le savait… espérons que cela portera des fruits… Bonne chance aux panthères…!

    • Fille dit :

      Vous marquez un point là.

  6. aldo dit :

    Alino tu sais très bien que les dirigeants du football gabonais brillent quelques fois par leur amateurisme. Depuis plus d’un an on n’a pas cesser de nous faire comprendre que les relations entre le sélectionneur national(l’ancien)et la fédération n’étaient plus ou beau fixe. Il a été suspendu puis rétablit dans ses fonctions, et a quelques jours de la compétition on finit par le limoger. Alors vous pensez très sincèrement que ces gens la sont sérieux???Les problèmes autour de l’équipe national ne sont-ils né avec Camacho???Tout simplement la gestion de cette équipe ressemble à celle de son pays et cette équipe produira les résultats que l’on connaît d’avance. Cher Alino, dans le sport de haut niveau, les amateurs n’ont pas de places.

  7. l'emergent dit :

    c’est quand même bizarre. tout se fait dans la précipitation et au dernier moment sans impact sur les conséquences.on demande une CAN, nous n’avons pas des infrastructures,on demande une CAN l’équipe de foot n’existe que de nom.
    cet Espagnol n’a t il pas raison? quand les uns communiqueront en Français, lui demandera la traduction (perte de temps).comment comprendre qu’à une semaine du coup d’envoi nous soyons dans des querelles?
    Pour ma part nous sommes disqualifiés de prendre part à ce tournoi.

  8. JEAN - JACQUES dit :

    Un individu comme Mounguengui pense que la fegafoot c’est son entreprise ou il va vouloir faire sa magouille pourquoi le ministere n’intervient pas pour mettre ce mounguengui de coté. il veut imposer les gens il est qui? c’est luoi qui a negocier la candidature du Gabon? les choses n’avancent pas dans ce pays c’est à cause des gens commenca. il ne faut pas quie le president Ali combate seulement la fin de malette et francafrique , il doit combattre ce comportement. Et au GABON LE COACH ont toujours eu ce probleme d’ingernce .on ne laisse pas le technicien les mains libres pour faire son travail.

  9. JEAN - JACQUES dit :

    cette magouille ne date pas d’aujourd’hui et Ali devient le mauvais aux jeux de tous ses voyous opposants , syndicalistes, par ce qu’il veut mettre fin à ces pratiques. la meme magouille que votre vieillard etait deja habituer à favoriser ses enfants enfin de detourner les bateaux petroliers.

  10. Thiboy'z dit :

    retenez bien ceci,nous seront éliminé au premier tour,mais attendez d’abord le match d’ouverture pour mieux comprendre!wait and see!

  11. Thiboy'z dit :

    Mr Jean Jacques cela ne date pas de l’époque de Mounguengui,soyez de bonne fois svp!j’ai vraiment l’impression qu’on ne vit pas sur la même terre!et je pense qu’Ali bongo est un mauvais exemple à prendre,vous faites insulte aux gabonais Mr!comment comprendre que tout ceux qui sont autour de lui,en un seul mandat sont des milliardaires!franchement!allez voir Mr Mounguengui pour avoir la bonne information,au lieu de raconter des conneries!

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