Un tir de Pierre Emerick Aubaméyang, l'une des révélations de cette CAN 2012

 

Le crash du Sénégal, la révélation des deux pays organisateurs, le Gabon et la Guinée-Equatoriale, la confirmation du Ghana et de la Côte d’Ivoire mais des vedettes globalement hors du coup: tel est le bilan de la CAN-2012 à mi-parcours et avant le début des quarts de finale.

Le fiasco du Sénégal

L’élimination des Lions de la Teranga constitue la principale sensation du premier tour. Malgré une armada offensive censée tout balayer sur son passage, le Sénégal a montré un visage pathétique, enregistrant la pire campagne africaine de son histoire (3 défaites). Dans un groupe largement à leur portée, avec notamment deux équipes de petits calibres (Libye, Guinée-Equatoriale), les coéquipiers de Souleymane Diawara n’ont jamais fait le poids et signé un fiasco qui pourrait coûter cher au sélectionneur Amara Traoré. En 2002, le Sénégal se révélait à la face de la planète en dominant le champion du monde français avant d’atteindre les quarts de finale du Mondial. Aujourd’hui, il est la risée de l’Afrique.

Ghana et Côte d’Ivoire sur la voie royale ?

Le Sénégal hors course, tout semble réuni pour que la CAN se résume à une explication entre les deux mastodontes encore en lice, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Les Eléphants sont loin d’avoir produit un jeu à la hauteur de leur casting quatre étoiles (Drogba, Yaya et Kolo Touré, Kalou, Gervinho, Doumbia) mais ils ont effectué un sans-faute et montré une belle solidité défensive (aucun but encaissé).

Les Black Stars n’ont en revanche pas montré de grandes failles et sont bien décidés à rapporter enfin une cinquième coupe à la maison après être passés tout près d’un sacre lors des dernières éditions (demi-finales en 2008, finale en 2010).

De surprenants pays-hôtes

Avant le début de la CAN, personne n’aurait osé miser quoi que ce soit sur un beau parcours des deux pays organisateurs. Mais le Gabon et la Guinée-Equatoriale ont déjoué tous les pronostics pour s’inviter dans le Top 8. Les Panthères et leur buteur Aubameyang (en tête du classement des buteurs avec 3 buts) ont damé le pion aux deux géants maghrébins, devançant la Tunisie, seulement 2e du groupe C, et éjectant le Maroc. Tout reste possible pour les Gabonais, portés par une ferveur populaire incroyable et qui possèdent toutes les cartes pour l’emporter contre le Mali en quarts de finale.

La belle aventure du NzalangNacional devrait en revanche s’arrêter au prochain tour face au grand favori ivoirien. Mais cette sélection cosmopolite, formée de joueurs nés pour la plupart à l’étranger, a réalisé un énorme exploit en éliminant le Sénégal au terme d’une rencontre au scénario invraisemblable (2-1). Sa Coupe d’Afrique est déjà une étonnante réussite.

Un jeu souvent indigent, des stars absentes

Avec 61 buts en 24 rencontres, le bilan comptable du premier tour est honorable mais ces chiffres cachent mal le déficit technique global des équipes et d’une épreuve amputée de plusieurs places-fortes (Egypte, Cameroun, Nigeria). Les grands favoris n’ont pas fait preuve d’une maîtrise totale des évènements, à l’image de la Côte d’Ivoire, au jeu poussif, ou des deux représentants maghrébins.

La Tunisie a obtenu son billet mais son revers contre le Gabon (1-0) a de quoi interpeller alors que le Maroc avec sa jeune garde prometteuse a montré une certaine naïveté dans la gestion des évènements malgré la science de son patron Eric Gerets, comme cette fin de rencontre cauchemardesque contre le Gabon (2-3).

Seul le Ghana d’André Ayew s’est montré digne de son rang de quart de finaliste du dernier Mondial.

Si les stars « européennes » ne sont pour le moment pas au rendez-vous hormis peut-être l’Ivoirien Kalou, plusieurs joueurs moins cotés se sont tout de même distingués comme le Gabonais Aubameyang, le Tunisien Msekni, le Soudanais Mudather ou les Zambiens Mayuka et Chris Katongo.

 
GR
 

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