Alors que les négociations autour des modalités de paiement de leurs droits légaux ont été lancées il y a quelques jours, les employés de Bouygues Energies & Services ont décidé de marquer le pas, le 24 octobre à Libreville. Ils exigent les explications de leur employeur avant de percevoir le moindre sou.

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Plus de trois semaines après l’annonce de la cessation des activités au Gabon de Bouygues Energies & Services, les employés de cette société se sont retrouvés le 24 octobre à Libreville. Autour de la Confédération syndicale du Gabon (CSG), les 223 agents ont affiché leur incompréhension et position autour de ce dossier.

«Aucun agent de Bouygues, à l’heure actuelle, n’est en mesure d’expliquer pourquoi il est convoqué chez l’avocat mandataire commis pour la liquidation et le payement des droits des employés. Et encore moins, pourquoi leur employeur a quitté le pays sans préavis», a déploré le président de la CSG. Pour Camille Mombo Mouelet, il existe clairement des anomalies flagrantes.

En cessation d’activités depuis le 3 octobre, la filiale gabonaise du groupe français Bouygues a mandaté un liquidateur, à travers l’entreprise Bouygues France, pour négocier avec le personnel les modalités de paiement des droits légaux. Maitre Athanase Loury Ndoye a entrepris depuis le 9 octobre à Libreville, des négociations avec les anciens agents à qui il a annoncé que l’entreprise est en mode liquidation et que la maison mère entend «faire un geste» à leur endroit.

«Sans explications, on leur demande d’aller signer des papiers chez Maitre Athanase Loury Ndoye. Pour quel motif ? L’argent correspond à quoi ?», a interrogé Camille Mombo Mouelet. Face à cette situation, les agents de Bouygues et les syndicalistes ont refusé de percevoir leurs droits si aucune explication ne leur est fournie. Ils ont par ailleurs décidé de saisir des juridictions internationales pour mettre la pression sur l’employeur et l’Etat.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Shaka Loubedi dit :

    Demandez plutot a l’Etat gabonais de vous expliquer pourquoi Bouygues s’en va. Si nous etions dans un Etat de droits, je crois que Bouygues aurait fait l’annonce sur place. Mais certainement les dirigeants ont eu peur pour leur vie, d’ou cette decision d’aller faire l’annonce en France.

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