Les agents de la cellule chargée de dispatcher les titres de paiement dans tout le pays, soit pour plus de 2000 enseignants, ont été surpris en plein exercice durant le week-end écoulé.

Les agents de la cellule en plein travail, le 29 mars 2015. © Gabonreview

Les agents de la cellule en plein travail, le 29 mars 2015. © Gabonreview

 

En décidant de mettre tous les enseignants sur bons de caisse, Daniel Ona Ondo n’imaginait peut-être pas la délicatesse et le volume de travail dont il chargeait celles et ceux chargés d’appliquer cette décision. Une situation qui a contraint une cinquantaine de personnes, sollicitées par le ministre de l’Education nationale pour la supervision, le tri et dispatching de ces titres de payement, à se priver de leur week-end afin de permettre aux ayants droit d’entrer en possession de leurs dus au plus tard le 30 mars courant.

Surpris dans leur réserve, gardée par les forces de l’ordre pour éviter toute fuite ou intrusion suspecte, ces hommes et femmes affichaient un air des plus sérieux et concentré pour l’aboutissement de cette opération imprévue. «Nous avons reçu les bons de caisse depuis le 26 mars et nous avons commencé à les dispatcher. Il y a une vingtaine de lycées et collèges qui les ont déjà reçus et toutes les écoles primaires de l’Estuaire qui ont été servies depuis l’après-midi du 28 mars dernier», a indiqué la responsable de la cellule, par ailleurs directrice générale des ressources humaines, Sophie Saulnerond. «Pour qu’il n’y ait pas des déperdition de bons de caisse, nous essayons de les envoyer là où ils doivent être retirés. Nous faisons le maximum pour qu’au plus tard ce 30 mars 2015, tous les bons de caisse soient envoyés dans tout le pays», a-t-elle assuré.

Selon la directrice générale des ressources humaines, cette mesure censée toucher uniquement ceux qui refusent de reprendre les cours, malgré les invitations et les appels lancés par le gouvernement, concerne et prend malheureusement en compte l’ensemble des enseignants. Comme quoi la faute est personnelle, mais la sanction collective. «C’est un moyen de pression pour que ceux qui sont en grève puissent reprendre le travail», a-t-elle conclu.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. TARAMEK dit :

    Comme quoi, la fonction publique n’est plus productive. Tellement de grèves légitimes, et voilà ce gouvernement moribond qui vient appliquer les mesures du siècle dernier. Je suis persuadé qu’il y aura au moins 70% des bons caisse qui ne seront pas retirés. des mesures de pression à mon avis qui n’influenceront pas les enseignants en moins les fonctionnaires dans leur globalité.
    Je souhaite du courage à tous mes frères grévistes, le bonheur passe parfois des étapes difficiles.

  2. l'ombre qui marche dit :

    Ce gouvernement est vraiment nul toujours des décisions non réfléchies comment les banques vont récupérer les échéances pour ceux qui ont des crédits? connaissant la pratique des banquiers dès que ce gouvernement de marioles virera les émoluments ils(banquiers) vont récupérer les échéances dues et avec les maigres salaires des enseignants bonjour les dégats! Toujours des décisions saugrenues comme celle interdisant l’importation des véhicules de plus de 3 ans ces ploucs du gouvernement avaient simplement oublié que nous faisons partie de la cemac et que les gabonais iraient acheter des véhicules de plus de 3 ans en zone cemac et vlan sur la figure du gouvernement ce sont les autres pays qui ont bénéficié de cette mesure benino-biafraise »DIEU NE NOUS A PAS PERMIS DE FAIRE DU GABON CE QUE NOUS SOMMES EN TRAIN DE FAIRE… »

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