Un bilan d’étape jugé irréaliste, des passe-droits et autres intimidations dénoncés par les présumés victimes, l’opération de mise sous bon de caisse des fonctionnaires de l’Estuaire n’a pas fini de livrer son lot de plaintes. Un collectif d’agents publics dont les bons de caisse sont encore retenus a vu le jour.

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Contrairement à ce qu’il laisse croire au gré des interventions médiatiques, Ali Akbar Onanga Y’Obegue n’en a pas fini avec l’opération de mise sous bon de caisse des agents civils de l’Etat dans la province de l’Estuaire. Si le ministre de la Fonction publique fait mine de n’avoir plus à traiter que des rares cas de réclamations, il n’en serait rien. C’est, en tout cas, ce qu’a déclaré, lundi 30 juillet, le collectif des fonctionnaires dont les bons de caisse sont retenus jusqu’à lors.

Estimant être considérés à tort comme faisant partie du nombre des «fonctionnaires fantômes» contre lesquels l’Etat entend intenter des actions, y compris en justice, les membres du collectif s’en remettent désormais au président de la République et au Premier ministre. Privés de leurs salaires, parce qu’en attente du règlement de leur situation, ils dénoncent plusieurs ratés dans l’opération du gouvernement : la «suspension arbitraire et injustifiée du solde» de centaines de Gabonais, la mise sous bon de caisse de nombreux agents affectés ou mutés à l’intérieur alors que l’opération était supposée ne s’intéresser qu’aux agents de l’Estuaire.

«De nombreux fonctionnaires ayant rempli toutes les formalités dans les différents sites retenus pour l’opération de recensement constatent l’inexistence de leurs bons de caisse ; de nombreux salariés dont les virements sont signalés à la Solde constatent eux aussi malheureusement que leurs accointements ne sont pas crédités à la banque, de même que les personnels en activité dans les cabinets ministériels…», dénonce le collectif, indiquant que ces couacs sont loin d’être exhaustifs.

Le bilan d’étape fait récemment par le ministre de la Fonction publique, faisant état de plus de 6500 fonctionnaires absents à leur poste de travail, «apparaît dans un premier temps inopportune, et dans un second temps inexacte» aux yeux des membres du collectif.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jhon le Magnifik dit :

    Prevu au départ pour trois jours jusqu’au 28 juillet 2018, l’opération de traitement des réclamations semble se prolonger pour l’éternité. le pire c’est que le Ministre qui pourtant intervient énormément sur le pointage reste très vague sur ce sujet et même les journaliste ne lui posent pas cette question. Au Gabon, c’est un signe que ces fonctionnaires qui sont victimes des errements de l’administration vont être confrontés à cette situation peut être pour un long temps. on ne saura jamais la suite des réclamations. Rien ne justifie que cette opération prenne autant de temps vu qu’il s’agissait simplement de vérifier la situation des cas querellés. Il y’a anguille sous roche.

  2. Mboung dit :

    Dans tous les domaines ils font la mm chose Pfff !!!

    C’est folie d’entreprendre plus qu’on ne peut. Sophocle

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