Estimant avoir laissé du temps pour les réclamations dans le cadre de l’opération de mise en bon de caisse des fonctionnaires de l’Estuaire, le ministère de la Fonction publique et celui du Budget ont décidé de laisser les plaintes sous la gestion des ministères d’origine des plaignants.

Les fonctionnaires réclamant leurs bons de caisse ne sont pas près de toucher leurs salaires. © D.R.

 

La première phase de l’opération de mise en bon de caisse consacrée à l’identification des agents civils de l’Etat de la province de l’Estuaire est bel et bien passée. Avec elle la période des réclamations prévue du 25 au 28 juillet. Ce mardi 7 août, dans un communiqué conjoint, le ministre de la Fonction publique, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, et son collègue du Budget, Jean-Fidèle Otandault, assurent que depuis plus d’une semaine, la commission mise en place pour le traitement des plaintes exprimées dans les délais «est à pieds d’œuvre». Ils semblent ne pas comprendre l’impatience des fonctionnaires privés de leurs bons de caisse depuis le début de l’opération le 17 juillet dernier, qui ont exprimé leur colère le 6 août devant le ministère de la Fonction publique.

Si les deux membres du gouvernement rappellent que le programme lié aux réclamations avait été «largement publié», aujourd’hui, ils refusent de réceptionner d’autres plaintes de la part des fonctionnaires.

«Aucune autre réclamation sur l’opération ne peut plus être réceptionnée par les services du ministère de la Fonction publique et du Budget. Toutes les réclamations intervenant hors délais et l’ensemble de la gestion des ressources humaines de la Fonction publique rentrent à nouveau dans le traitement administratif normal et habituel des services compétents», indique le communiqué.

En clair, face à la colère qui monte dans les rangs des fonctionnaires lésés, Ali Akbar Onanga Y’Obegue et Jean-Fidèle Otandault optent pour la fuite en avant plutôt que de laisser la possibilité à un nouveau délai pour les réclamations. Les deux ministres évoquent sans jamais les citer des «textes en vigueur» qui, selon eux, voudraient que ce soit désormais à chacun des «ministres employeurs» de s’occuper des siens. Il s’agira, précisent-ils, de laisser les dossiers de réclamations à l’examen des directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) et des secrétaires généraux des ministres avant que la hiérarchie ne les transmette à leur étude. Comme quoi, les fonctionnaires réclamant leurs bons de caisse ne sont pas près de toucher leurs salaires.

 
GR
 

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