Une mission du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné du 7 au 16 novembre à Libreville, pour évaluer le programme économique de l’institution de Bretton Woods avec le Gabon. Chef de la mission du FMI, Boileau Yeyinou Loko s’est confié à la presse sur les enjeux du séjour de son équipe, laissant entrevoir des perspectives prometteuses pour l’économie gabonaise.

Boileau Yeyinou Loko (micros) face à la presse, le 16 novembre 2018 à Libreville. © Gabonreview

 

Que retenir à l’issue de cette mission?

Boileau Yeyinou Loko : On peut retenir que d’importants progrès ont été réalisés, notamment depuis la dernière revue qui a été réalisée le 1er août. Beaucoup d’objectifs sur lesquels nous nous sommes entendus ont été réalisés. Et donc, je tiens à féliciter vivement les autorités pour ces résultats très satisfaisants.

Quelle est la prochaine étape après cette revue?

La suite est que nous devons présenter le dossier au conseil d’administration du FMI, le 19 décembre. Mais avant d’en arriver là, il y a encore des actions préalables à réaliser. Nous sommes certains que les autorités les réaliseront et qu’elles feront tous les efforts pour que le dossier Gabon soit effectivement présenté le 19 décembre à Washington ; et montrer que le Gabon est sur la bonne voie.

Quid du prochain versement de l’accord triennal entre le Gabon et le FMI?

Le FMI intervient sur trois aspects : le conseil, l’assistance technique et le financement. S’agissant du dernier aspect, nous nous entendons sur un certain nombre de cibles qui si elles sont respectées, les décaissements sont réalisés. Lors du conseil d’administration, si les administrateurs sont satisfaits des résultats du Gabon, le décaissement sera effectué dans la semaine qui suit.

La dette intérieure est présentée comme un goulot d’étranglement du programme du FMI au Gabon…

J’ai toujours dit que dans les pays en développement, tout est priorité, tout est urgent et il faut faire de choix. Et les autorités font les meilleurs choix possibles pour mener le Gabon vers un développement prospère.

Le Gabon paye-t-il convenablement ses dettes?

La situation est encore un peu difficile, compte tenu des questions de liquidités. Mais des progrès sont en cours et nous avons bonne foi qu’il n’y aura pas d’arriérés sur la dette extérieure d’ici le conseil d’administration du 19 décembre.

Quelles sont les perspectives de l’économie gabonaise ?

Les perspectives sont très bonnes car cette année, notamment, nous prévoyons une croissance en hausse par rapport à 2017. Et les perspectives à moyen terme sont relativement favorables, car nous estimons que la croissance devrait atteindre 5%, voire plus, d’ici à trois ans compte tenu des efforts réalisés pour développer le secteur non pétrolier. Il reste encore du travail à faire pour améliorer l’environnement des affaires ; attirer les investisseurs dans secteur non pétrolier afin de développer les entreprises ; et, augmenter les offres d’emploi à la population de plus en plus jeune dans les pays africains.

 
GR
 

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