Un juge d’instruction devrait être nommé incessamment dans le cadre de la plainte déposée début 2015 à Paris, contre groupe français spécialisé dans la biométrie.

© mindsailors.com

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Déposée début 2015 à Paris, la plainte contre Gemalto pour corruption passive ou active d’agents publics étrangers concernant ses activités au Gabon, a franchi une nouvelle étape avec la nomination d’un juge d’instruction au plus tard en septembre prochain. Selon Jeune Afrique, citant l’avocat des trois plaignants, «la constitution en partie civile de Marc Ona Essangui, Jean-Jacques Eyi Ngwa et Louis-Georges Tin , a été reçue fin juillet par Roger Le Loire, le doyen du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris». Les plaignants estiment démesurés les 40 milliards de francs CFA provisionnés dans les budgets 2011 et 2012 de l’État gabonais pour que le groupe français spécialisé dans la biométrie réalise l’enregistrement biométrique de 1,5 million de Gabonais afin de moderniser et de rendre plus fiables les fichiers électoraux.

Au départ, la mise en place d’un tel fichier était une revendication de l’opposition afin de limiter les risques de contentieux électoraux en vue des municipales de 2013, mais finalement tout ne s’est pas passé comme prévu. Jusqu’ici, le groupe français ne s’est pas prononcé sur cette affaire depuis son éclatement. La phase 2 du projet Iboga, qui permet de fiabiliser le fichier d’état civil au Gabon, avait été présenté en juin 2014 au ministre de l’Intérieur de l’époque (Guy Bertrand Mapangou, ndlr) par les représentants de la société Gemalto. Présent dans 52 pays, Gemalto emploie plus de 14 000 personnes. Sur le continent, le groupe détient des bureaux à Rabat (Maroc), Abidjan (Côte d’Ivoire), Libreville (Gabon) et Johannesburg (Afrique du Sud).

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Charles Auleley dit :

    La boîte de pandore de l’émergence.

    Plaignants, poursuivez votre action. Demandez des dommages et intérêts à reverser dans un compte en fideis-commis pour la révision future de ce fichier électoral. Exigez des aveux publics des ratés. Publiez le contenu de ces ratés, soit la véritable nature du système biométrique actuellement en vigueur. Ne concédez pas un engagement ou aveu confidentiel de Gemalto. Car leurs avocats insisteront pour limiter la perte de valeur au marché. Ne cédez point. Etalez la magouille au grand jour. Ainsi, à l’avenir, ils y réfléchiront par deux fois.

  2. CHARLY dit :

    Il faut être devin pour savoir si OUI ou NON la FRANCE accompagne le processus de libération national des GABONAIS de leurs pays au main d’un gang mafieux ? Le PEUPLE observe.

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