Réagissant à la demande des leaders de l’opposition, notamment le président en exercice de l’Union des forces de l’alternance (UFA) et le président de l’Union pour une nouvelle République (UPNR), concernant l’organisation d’un «dialogue politique sans exclusion et sans tabou», le Porte-parole de la présidence de la République a estimé que le Conseil national de la démocratie (CND) a été remis en selle pour servir de cadre à un tel dialogue, rejetant ainsi l’idée d’une rencontre entre le chef de l’Etat et les responsables de toute l’opposition. 

Alain-Claude Billie By Nzé (image d’archive). © D.R.

Alain-Claude Billie By Nzé (image d’archive). © D.R.


 
Il y aura peut-être un dialogue entre la majorité et l’opposition – les deux blocs étant représentés au Conseil national de la démocratie -, mais il n’y aura pas de rencontre au sommet entre le président de la République et les leaders des forces du changement et de l’alternance. L’idée a implicitement été glissée par Alain-Claude Billie By Nzé, lors de son point de presse du vendredi 19 juin dernier.
Le porte-parole de la présidence de la République a estimé que le dialogue ne peut se tenir que dans le seul cadre du Conseil national de la démocratie (CND) qui vient d’être réactivé par le président de la République.
Le CND regroupe en effet toutes les formations politiques reconnues par le ministère de l’Intérieur, à l’exception de l’Union nationale (UN) qui a fait le choix de ne pas en faire partie. Billie By Nzé a également dénoncé le fait que l’opposition en vienne à fixer les points à inscrire à l’ordre du jour du dialogue sollicité, au titre desquels le retour à l’esprit de la Constitution de 1991, marqué par une limitation du mandat président à deux quinquennats, des élections uninominales à deux tours et la révision du mode de désignation des membres de la Cour constitutionnelle et de ceux du Conseil national de la communication (CNC).
En affirmant que le dialogue ne peut se tenir que dans le cadre du CND, le porte-parole de la présidence de la République a, en quelque sorte, renforcé le blocage actuel, d’autant plus que les leaders de l’opposition ne semblent trouver aucune utilité au CND. Ce d’autant plus que le PDS, parti politique de celui qui est à la tête de cette institution, a laissé entendre qu’il soutiendrait le candidat de la majorité, «parce que, disait Joël Pono Opapé, entre nos amis d’hier (les Billie By Nzé, Ngoua Ngou, Bitoughat et autres) devenus Emergents, et nos ennemis d’hier (Myboto, Eyéghé Ndong, Oyé Mba, Ping,…) devenus opposants, notre choix est fait». Entre amis d’hier et ennemis d’hier, le PDS de Séraphin Ndaot Rembogo a choisi ses amis d’hier.
Face aux positions de l’opposition qui ne veut pas de dialogue au sein du CND, et de la présidence de la République qui ne veut qu’un dialogue entre partis politiques membres du CND, on en vient à déduire que les deux parties ne se parleront pas, alors que tout dialogue apaiserait les tensions perceptibles dans la classe politique. Beaucoup d’observateurs souhaiteraient voir Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies et chef du Bureau de l’ONU en Afrique centrale (Unoca), user de toute sa diplomatie pour amener les deux parties à aller vers le dialogue. «Ces tensions politiques font que les risques d’une élection heurtée soient réelles, et donnent de ce fait des appréhensions à certains compatriotes ; tout le monde redoute 2016, parce que les tensions seront à leur summum, s’il n’y a pas dialogue», souligne un haut fonctionnaire. Dans le même ordre d’idée, un haut gradé des forces de défense indique avoir envoyé son épouse et ses enfants à l’étranger depuis le début de cette année scolaire. «Ils ne reviendront qu’après l’élection», annonce-t-il.
La prochaine élection présidentielle est prévue en août 2016. Les prises de position des uns et des autres font craindre des tensions jusque-là inégalées, en raison du jusqu’auboutisme de la présidence de la République et de l’opposition.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Ondja dit :

    On ne discute pas avec un faussaire!

  2. jean - jacques dit :

    Je suis tout à fait d’accord avec vous pas de dialogue avec des TERRORRISTES POLITIQUES qu’ils aillent chez Pea faire le dialogue,
    Ali n’est pas votre president , ali doit faire dialoguer avec les vrais gens citoyens qui le respeitent, qui ne l’insultent pas, pas des gens qui passent leur temps à l’insulter.avant d’etre president c’est un citoyens avant tout.

  3. La République dit :

    Mais à ce jeu qui va perdre des plumes? Pourquoi ces gens là pensent qu’ils jouissent d’un appui sans faille de la population? L’énervement est à son comble et ces gens là continuent de bomber le torse. Faire de la politique recommande de la grandeur; que l’exécutif arrête de faire croire que tout va bien. C’est vraiment déplorable de voir des comportements aussi bas!!!

  4. MAPOUYA dit :

    ils ont tellement fait du mal au peuple gabonais au point qu’ils ne sont pas près à perdre une élection au risque de se retrouver à la CPI.

  5. le puant dit :

    Il est un grand temps de sauver le pays . Nous savons tous que ALI BONGO était mal élu . C’est un président par défaut , il n’a aucune légitimité . Si nous aimons vraiment ce pays , une CONCERTATION NATIONALE s’impose .
    Le GABON appartient à tous les GABONAISES et GABONAIS , il faut éviter que les individus s’éternisent au POUVOIR comme s’ils étaient les seuls dépositaires de ce POUVOIR !Un groupe d’arrivistes ne peut se prévaloir de parler au nom du plus grand nombre !Nous le savons tous , prèt de 95 pourcent des députés siégeant à l’ASSEMBLEE n’ont jamais été élus par leurs concitoyens .
    Donc pour éviter le désordre comme se fut le cas dans certains pays , UNE CONCERTATION NATIONALE S’IMPOSE . Il faut éviter que la RUE s’INVITE AU DESORDRE .

  6. IPANDY dit :

    Salut à tous! Tout le monde s’accorde à dire que OBO était un homme de dialogue, un homme pacifique contrairement à son fils.Je pense qu’un test d’ADN pour savoir si BOA est un Bongo n’est plus nécessaire. Les actes qu’il pose, sa façon de gérer son des preuves pour nous qu’il n’est pas un BONGO.

  7. Miss T dit :

    Billie Ze Kid, le vuvuzéleur émergent, pardon. Ton chantre a fait usage de faux, on dit quoi? On fait comment?

  8. le patriote 123 dit :

    …  » un haut gradé des forces de défense indique avoir envoyé son épouse et ses enfants à l’étranger depuis le début de cette année scolaire. «Ils ne reviendront qu’après l’élection», annonce-t-il. »…
    Voilà un officier de nos forces de défense qui, prudent, expatrie sa famille, parce-que semble t-il 2016 sera l’année des incertitudes. Sa position n’est-elle pas révélatrice du chaos qui peut s’installer si jamais ABO n’est pas déguerpi bien avant l’échéance ?

  9. Ditsoga dit :

    Depuis quand un président de la république réfuse de parler à une partie du peuple ? Le pouvoir a intérêt de convoquer l’opposition pour une concertation. Cela se fait sous d’autres cieux. Pourquoi pas au Gabon ? Billie by Nze quand il était à l’opposition faisait quoi ? C’est qu’il réfuse aux autres maintenant, il le voulait. Qui pense au peuple dans tout ça hein ?!

  10. Onanga Fridelia dit :

    Tout a fait d’accord y’a mieux à faire que de s’asseoir pour parler avec des personnes qui ne font rien pour le pays.

  11. eternite dit :

    Cette histoire d’extrait informatisé d’acte de naissance donne vraiment des « ailes » à certains..mais être à ce point absolu dans la négation d’un réel dialogue, n’augure rien de bon…si ce n’est des arrestations arbitraires et un second coup d’état électoral….

  12. JEAN - JACQUES dit :

    CONTINUEZ DE VIVRE SOUS L’ERE D’OBO, C’EST FINI ÇA.
    Ali va dialoguer avec vous pour dire quoi? vous nr manger pas le beuf mais vous voulez la graisse?
    Vous faites pitié et honte au pays.
    Mais le message est bien clair ou ce fait de croire au mensonge de ces faux opposants vous n’arriver plus á bien comprendre ce que le gouvernement dit, les vrais opposants d’idées travaillent pour le pays ils distent avec le president ils ne l’insultent pas , ils ne paient pas pea pour ecrire les faux livres, le cas de Ndaot il est oú? ildialogue avec le president voila les hommes qu’il nous faut dans le pays, mais pas ping moukagni myboto , paulette cette bande des chômeurs doivent aller solliciter le dialogue avec pea.
    2016 s’approche presenter nous votre projet, les incapables
    2016 s’approche presenter nous le candidat unique de la fausse opposition
    2016 s’approche presenter nous un vrai parti qui populaire et bien represnté sur le plan national et international, vous faites trop de bruit….

  13. Hatshepsout dit :

    Que Ali veuille parler ou pas change-t-il quelque chose à l’heure ou l’avenir du pays passe par le renversement du régime dont il est à la tête?

  14. Jean-jacques dit :

    Les faux opposants gaboanis sont comme les mauvais élevès qui pendant toute l’année scolaire passent leur temps à pomper, n’etudeint pas, quand les examens arrivent ils n’ont plus la pompe par ce qu’il y a des surveillants, resultat final ils echuent , leur justification , dans ce pays rien que les enfants des riches, qui gagnent, nous les pauvres non.
    En ce moment le PDG est en contact renouvelle ses cellulaires , prepare les militants, les faux opposants continuent de soulever les faux problèmes 2016 les même vont oubrir leur bouches pour parler de fraude.
    Pour moi les vrais gabonais qui croient au projet du candidat du PDG doivent DONNER UN CARTON ROUGE AVEC UN RESULTAT ECRASSANT à ses faux opposants pour leur fermer la bouche que les gens qui ont piller le pays sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui un instituteur qui devient milliadaire au monde. se forme en groupe des milices politique pour insulter l’autre le peuple ne peut pas tolérer cela.des tels individus meritent des sanctions severes,dans les unes en 2016. moi j’utiliserais tous mes moyens de communications pour que les parent amis connaissances vous sanctionnent dans les urnes.

  15. Mouissi NGOUMBOU dit :

    Je prend part à ce débat parce que je pense que quelque soit la durée de la guerre les protagonistes finissent toujours par s’asseoir autour d’une table. La crise au Gabon est avérée et reconnue par toutes les parties. Faut-il sous le prétexte d’illégitimité de l’actuel Président de la République ou du refus de l’opposition de reconnaitre Ali Bongo comme chef de l’exécutif ne plus discuter entre gabonais? Le CND n’est pas le cadre approprié pour parler des problèmes sociaux, économiques ou moraux que connait le Gabon. Doit-on parler des crimes de sang au sein du CND? doit-on parler des l’efficience de notre administration au sein du CND? La problématique gabonaise n’est pas que politique pour que le CND en soit le cadre, il faut inventer un autre cadre. A moins que le pouvoir émergent ait peur de débattre, il doit accepter de mettre son champion face aux gabonaises et aux gabonais comme OBO l’a fait en 1990 et en 1994.

    • Ditsoga dit :

      Merci, mon frère. Toi au moins tu es un vrai patriote !

    • edidi dit :

      waoh!aw’diba’l mutu’ami… oh! mais tu es inquiétant! je me demande si tu as une idée de ce que serait l’ordre du jour d’un dialogue politique. quel cadre te semble approprié pour parler de toutes ce que tu viens d’évoquer? penses-tu qu’au terme de tous ces pourparlers, les décisions d’ou qu’elles viennent, ne seront pas politique?
      qu’à cela ne tienne, est-ce le cadre qui importe? ou bien les résultats attendus? et pour ce faire, au sein du CND ou au bord d’une plage à Libreville, Port-Gentil ou Mayumba, au bord de l’Ogooué à Lambaréné, à la Bouenguidi ou à Mars, les gabonais veulent des résultats… ne nous distrayons pas avec des discours insipides et creux. cherchons ensemble les solutions adaptées pour résoudre un problème national préoccupant.

  16. Mars dit :

    Pourquoi vouloir discuter avec un président que vous ne considéré pas. Le refu est justifié par les agissements du sois disants opposition Gabonaise

  17. l'ombre qui marche dit :

    Que les uns se préparent à la mère des combats et les qu’ils aillent se faire f… quant à l’officier qui a mis sa famille à l’abri à l’étranger j’espère que c’est pour mettre le holà siffler la fin de la récréation pour ce satanique régime et pas pour nous attaquer avec leurs nouveaux camions gerex et nous rafaler avec leur rafale à ce sujet si c’est cela qu’il fallait faire pour avoir un extrait sans filiation délivré selon les procédés informatiques alors une fois encore le biafrais s’est fait rouler dans la farine car sans dialogue national inclusif nous nous dirigeons droit vers LA CONFRONTATION TOTALE ET FINALE ENTRE LES 41% QUI ONT SOIT DISANT ELU LE BONGO DU BIAFRA ET LES 59% QUI NE L’ONT PAS ELU

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