Embarqué en 2010 dans l’ambitieux projet d’industrialisation de la filière bois, le Gabon serait actuellement en pleine réflexion sur les circuits pour la commercialisation des produits transformés.

© terea.net
© terea.net

 

Depuis l’interdiction de l’exportation des grumes, une augmentation du taux de transformation a été observé qui, malheureusement, n’engendre pas de valeur ajoutée, faute d’une percée sur le marché mondial, mais aussi parce que la consommation des produits «made in Gabon» n’est pas suffisamment ancrée dans les habitudes de la population.

Pour pallier à l’entassement de ces produits dans les structures de transformation, mais également répondre à la logique de l’industrialisation, les acteurs de la filière bois se sont récemment réunis à la Chambre de Commerce. Ils avaient à cœur d’échanger sur les modalités de création d’un marché intérieur à ce secteur économique confronté à un certain nombre de difficultés inhérentes à sa mutation.

Outre le directeur général de la Chambre de commerce, Alain Rempanot Mepiat, cette concertation a réuni le directeur général de l’Industrie et de la compétitivité, Léandre Bouloubou, le directeur général d’Eco Wood, multinationale suisse spécialisée dans le domaine de la formation et de l’industrialisation de la filière bois, Christian Huber, les responsables de l’Agence Nationale des grands travaux (ANGT), ceux du ministère du Budget et de l’Agence pour la promotion des investissements et des exportations (APIEX).

Au cours de la rencontre, il a été question d’inviter les différents acteurs à disposer de données chiffrées pour mieux déterminer la demande annuelle en vue d’intéresser les initiatives privées. Il s’est aussi agi d’apprécier les disponibilités et capacités exigées par la demande. Un groupe de travail restreint a été mis en place pour élaborer une feuille de route à soumettre au gouvernement en vue d’inciter les maîtres d’ouvrages à favoriser la préférence nationale. «Il n’est pas convenable qu’aujourd’hui, plus de 90% de tout ce qui est ameublement des bureaux et de tout ce qui participe à la construction vienne de l’extérieur, alors que nous avons presque exigé de l’autre côté aux opérateurs de transformer localement le bois. Il faut corriger cette inadéquation», a déclaré Léandre Bouloubou

Dans l’hypothèse d’une réussite du scénario volontariste proposé, la contribution de la filière bois au PIB du Gabon serait multipliée par 6, pour atteindre un taux proche de 20%.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Ismael dit :

    Il faut revoir le séchage du bois et son coût au consommateur.

  2. trop cher pour des gabonais au pouvoir d’achat trop faible.

  3. BLINGBLING dit :

    Y a pas l’argent. L’école, la maison, le taxi des enfants… tout est parti.Et c’est comme ça chaque fois que je gagne quelque chose. Gardez votre bois!!!!!!!!!!!!!!

Poster un commentaire