Près de dix ans après le début de cette affaire impliquant des chefs d’Etat de l’Afrique centrale, y compris le défunt Omar Bongo, la justice française a ouvert, le 2 janvier, la séance des procès. Le tour du Gabon devrait arriver.

Des voitures de luxe supposées appartenir à Teodorin Obiang, saisies en France. © Le Parisien

 

L’ouverture du procès lié à l’affaire dite des «biens mal acquis», dans laquelle sont cités des chefs d’Etats de pays de l’Afrique centrale, a eu lieu au tribunal de grande instance de Paris, en France, le 2 janvier 2017. Le premier auquel se sont intéressé les juges : Teodorin Obiang, 47 ans, fils du président de la Guinée Equatoriale, nommé vice-président de la République chargé de la défense et la sécurité en juin 2016, à l’issue de la dernière présidentielle dans son pays. Si le fils prodigue ne s’est pas présenté à la barre, il n’en reste pas moins accusé par les ONG Sherpa et Survie de blanchiment d’abus de biens sociaux, détournement de fonds publics, abus de confiance et corruption.

Teodorin Obiang, cité dans l’affaire dite des « biens mal acquis ». © rtl.be

Alors qu’il était ministre de l’Agriculture et des forêts, Teodorin Obiang avait particulièrement interpelé les deux ONG en raison de ses dépenses hors du commun. En plus de disposer, avenue Foch, dans le XVIe arrondissement de Paris, d’un «ensemble immobilier […] composé de deux grands corps de bâtiment» sur six étages, estimé à 107 millions d’euros, le fils du président équato-guinéen ne cachait pas son goût pour les voitures de luxe (Bugatti, Rools-Royce, Maserati…). Il en avait une quinzaine, dont la valeur totale a été estimée à environ 6,7 millions d’euros par les juges, à ajouter à cela, rappelle le site Libération, des objets d’art, des bijoux, des couverts de collections pour un total de 1,9 million d’euros environ. Des avoirs dont ses avocats vont tenter de justifier la provenance.

Pour mieux préparer sa défense, son avocat, Emmanuel Marsigny, a plaidé une demande de renvoi du procès. La réponse du tribunal devrait intervenir le 4 janvier prochain. En attendant, comme au Congo, au Gabon, certains s’attendent déjà à ce qu’une date soit fixée pour faire la lumière sur la provenance des biens d’Omar Bongo, également cité dans cette affaire. La famille du défunt président gabonais est notamment accusée de détournement de fonds publics depuis près de dix ans par les mêmes ONG. Pour le cas du défunt patriarche, dont la succession n’a pas encore été réglée par ses nombreux héritiers, il s’agit de 39 propriétés recensées dans les quartiers chics de Paris et sur la Côte d’Azur, et 19 voitures de luxe.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. CHARY dit :

    Le « bras armé judiciaire » de la france-a-fric, voila ce qu’est la réalité de ce dossier. Au fait, ali bongo a t’il obtenu la nationalité Française en 2009? Si oui, avec quel acte de naissance ?

    • diogene dit :

      La justice est aveugle mais elle suit des règles dans les pays qui essaient de la respecter.
      Dans un pays, un juge peut légitimement demander les justificatifs des fortunes investies.
      Au bongoland chacun magouille, blanchit son argent sans être inquiété. Voila qui devrait nourrir votre réflexion pour une Afrique post coloniale.

  2. mabiala9 dit :

    faut mettre tous les francais dehors, on en a marre de ces gens

  3. OSSAMI dit :

    Hollande s’en va, celui qui le remplacera fermera bien les yeux quand il s’agit des pays pétroliers. C’est un non évènement.

    Théodorin n’a rien à craindre. Mais quand il faisait toutes ses folies, où était la rigueur des institutions de la France où chaque franc investit attire l’attention surtout s’agissant d’un petit négrillon, ministre soit il.
    Je ne défends pas les voleurs de nos états déjà assez pauvres et non développés, mais qu’on ne vienne pas nous pomper l’air avec ses histoires qui ne nous apportent rien du tout.
    Si cette France hypocrite veut nous aider, qu’elle nous aide à nous débarrasser des dictateurs qu’elle a placé à la tête de nos pays pour ses propres intérêts. Point barre

  4. mayombodieudonne dit :

    T’a raison ossami nous débarrassser des dictateurs.Mais SARKOSZI mieux que hollande nous avons il a chassé gbagbo et kadafi,y eu les critique certe mais au moins il a réussi à chasser;

    Mais le tocard de hollande et Barack obama ont fait koi rien..

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