Bet 241 parie sur l’emploi des jeunes

Dernier né des jeux de hasard au Gabon, Bet 241, plutôt spécialisé dans les paris sportifs, suscite une certaine curiosité. Pierre-Jean Pieri, directeur général de cette structure qui a déjà créé 250 emplois et va continuer d’en créer, en brosse les contours dans l’entretien ci-après.

Pierre-Jean Pieri. © Gabonreview

Pouvez-vous présenter ?

Je suis au Gabon depuis sept ans. J’ai travaillé anciennement dans les grands groupes de finance parisienne. J’ai commencé ma carrière au Gabon en tant que directeur financier de Gabon Airlines avant d’arriver au poste d’administrateur général adjoint du PMUG en 2011. Le Bet 241 a été créé en août 2013.

«Bet», justement, que signifie ce mot et quelle présentation succincte pouvez-vous faire de Bet 241 ?

Cela signifie tout simplement parier, en anglais. Le 241, quant à lui, renvoie à l’indicatif du Gabon. Et dans le même ordre d’idée, peut-être aurions-nous un jour, Bet 242, Bet 222 ou Bet 227.

Pour ce qui est de l’offre Bet 241, il s’agit d’un produit qui offre donne la possibilité de parier sur tous les plus grands évènements sportifs mondiaux. Le gros des paris est axé sur le football avec le 1n2 au score exact en passant par le pari mi-temps-fin de match, le double chance, le pari à la mi-temps, le pari handicap, etc. Tout ça ce sont des paris à côtes, réalisées par des bookmakers à l’étranger et qui nous sont fournies. Le parieur peut ainsi jouer en soit jeu simple, soit en jeu multiple. C’est lui qui arbitre entre son gain et le risque qu’il veut prendre.

Le joueur parie donc contre votre structure ?

Ce n’est pas exactement ça ! Le joueur parie sur la réalisation d’un évènement probabilisé. C’est-à-dire qu’il y a une côte qui correspond à une probabilité que l’évènement se réalise. Le parieur, s’il travaille bien, aura un degré d’assurance raisonnable quant au fait que l’évènement se réalise. Il va donc parier dessus. Tout est une question d’arbitrage risque/Gain. Un peu comme la vie.

A l’expérience, à combien s’élève les montants des parieurs ?

Tous les montants sont compris. Bien évidemment il y a des gros parieurs, mais plupart du temps ce sont plus des petits qui sont mis en jeu. Quand vous regardez un match en ayant parié dessus, même avec la plus petite mise, le match a de suite une autre saveur et je pense que c’est aussi ca qui est recherché par nos clients.

On parlait jusqu’ici du jeu, que pouvez-vous nous dire au sujet de la structure Bet 241 ?

Ce concept prend naissance au sein d’une bande d’amis parieurs, dont je faisais partie, avec Jean-Paul Tassot, Jean-François Giorgi et Jean Baptiste Long. Nous cherchions un axe de développement, un produit complémentaire au PMU et capable de cibler une autre clientèle. Nous étions sur plusieurs projets et nous avons décidé de nous lancer dans l’un d’eux qui nous tenait à cœur, qui était notre passion. Il a été présenté aux actionnaires qui nous ont fait confiance et ce projet est né. Aujourd’hui, c’est une entreprise qui emploie 250 personnes. Cette entreprise est une branche d’activités du PMU. Elle offre la possibilité à de jeunes diplômés d’occuper des fonctions managériales.

© D.R.

Bet 241 a-t-il un impact social sur les parieurs ?

Je dirai oui, sans hésitation ! Car les Bet 241 sont actuellement des lieux de vie où on parie ensemble, où on discute, où on rencontre des gens qui deviendront des amis. Dans les quartiers, c’est devenu un lieu de vie. Et c’était exactement le modèle économique qu’on voulait créer. A travers le pays, on dénombre 19 points de vente Bet 241. Notamment à Libreville, Oyem, Port-Gentil tandis que d’autres sont en cours de réalisation à Franceville, Mouila et Port-Gentil. En gros, dans un espace Bet 241, vous retrouvez des écrans qui retransmettent les évènements sportifs. Avec, à l’appui, des écrans de côtes, qui montent et descendent en fonction du déroulement de l’évènement. Et vous avez également des personnes ressources qui vous accompagnent dans vos paris. Tous nos salariés sont formés dès leur entrée au Bet 241. Les modules de formation vont des fondamentaux de l’accueil jusqu’à des modules de formation à la culture sportive en passant par des formations sur le management. La formation de nos cadres est pour nous un facteur clef de succès.

Hormis l’ouverture de nouveaux points de vente, quelles sont vos perspectives à court terme ?

L’activé est assez récente. La priorité est donc de consolider les fondamentaux en fidélisant notre clientèle, en formant encore plus notre force de vente et à partir de ça, nous nous déploierons selon la demande. Car en fait nous ne cernons pas encore parfaitement le marché, qui augmente de jour en jour. Aussi notre satisfaction est-elle d’avoir, en période de crise, une activité qui se consolide. Aujourd’hui, nous sommes capables de proposer des emplois à de jeunes diplômés. Et nous tablons sur une augmentation de cet aspect pour le futur.

Nous n’avons toujours pas une idée des montants des gains…

Tout dépend de votre arbitrage. Le Bet 241 répond exactement au même critère que la finance de marché pour ce qui est du résultat, qui est beaucoup plus direct ici. C’est également plus ludique que la bourse où vous pariez sur la performance d’entreprise alors qu’ici, vous pariez sur le résultat d’un match. C’est exactement le même mécanisme.

Bet 241 a-t-il une particularité par rapport aux structures du même type en Europe ?

L’objectif du Bet 241 était d’offrir un produit aux standards européens, dans des lieux appréciés par les Africains. Notre produit est identique à celui que vous pouvez trouvez en France, en Afrique du sud ou en Angleterre. Nous avons mis un point d’honneur à accueillir nos clients dans des salles de très bon standing. Concernant la structure de Bookmaking, elle est administrée par la société sporty tech qui est une référence dans ce domaine.