Actuellement en visite sur le site d’Olam à travers le pays, des acteurs de la société civile ont échangé avec le gouverneur de la Ngounié, le 25 juillet à Mouila. Benjamin Nzigou revient avec Gabonreview sur l’intérêt de cette visite, évoquant au passage les perspectives de développement de la province par le biais d’Olam.

Benjamin Nzigou (centre) lors de son échange avec les membres de la société civile, le 25 juillet 2018. © Gabonreview

 

Gabonreview : Comment appréciez-vous la visite des acteurs de la société civile sur les sites d’Olam ?

Benjamin Nzigou : Je pense que c’est une bonne chose. Vous savez combien le projet Olam a suscité des histoires de folie. Aujourd’hui, nous voyons beaucoup de personnes se rendre comptent que le chef de l’Etat ne s’est pas trompé.

L’émulation économique suscitée par l’arrivée d’Olam n’a pas que des effets positifs, à l’instar de l’augmentation de l’insécurité à Mouila notamment

La concentration humaine appelle forcément des problèmes, notamment d’ordre sécuritaire. Et, aujourd’hui, je crois que les pouvoirs publics ont pris la mesure de la chose. Il y a que nous attendons mettre en place certains fondamentaux, pour mettre rapidement en œuvre les projections du gouvernement en matière sécuritaire dans la ville de Mouila.

La gabonisation des postes au sein d’Olam est-elle une réalité ?

La gabonisation des postes se fera, mais de manière progressive. Pour la culture du palmier à huile, il faut des connaisseurs en la matière. Dans le cas d’espèce, il s’agit de Singapouriens et Malaisiens qui sont venus aider le Gabon à mettre en œuvre les projets d’Olam. Au fur et à mesure, Olam prend des dispositions pour la gabonisation de la quasi-totalité des postes.

Quelles améliorations souhaiteriez-vous dans le cadre des activités d’Olam à Mouila ?

Nous souhaiterions que les Gabonais soient les premiers sous-traitants. Nous sommes en train de tout faire pour voir à quel niveau les sociétés de prestation sous contrat avec Olam soient majoritairement gabonaises. Nous n’en voulons à aucun expatrié, mais nous pensons qu’à un moment donné, la priorité doit être donnée aux Gabonais.

Que répondez-vous à ceux qui craignent, ici à Mouila, qu’Olam fasse ombrage au Fonds d’initiative départementale (FID) ?

Le Fid n’est nullement en concurrence avec Olam, bien au contraire. C’est quelque chose de complémentaire. Aujourd’hui, nous pensons que le chef de l’Etat, dans sa vision de développement des différentes localités du Gabon, a mis en place le Fid dont certains projets seront exécutés d’ici à la fin du mois de juillet. Les préfets, les présidents de conseils départementaux et les maires de différentes localités, sont à pied d’œuvre pour que les projets soient arrêtés et mis en exécution le plus rapidement possible. L’option est de faire en sorte que les populations elles-mêmes déterminent les projets leur tenant à cœur. Et là, nous avons par exemple toute la zone de Ngounié Sud, où les populations sont claires : il faut remettre à niveau les voies de communication entre différents départements de cette région.

Mouila future capitale de l’or rouge, vous y croyez ?

Nous aspirons à l’être, car la plus grande plantation d’Olam se situe dans la Ngounié. Nous avons foi en ce qui va se passer dans les années à venir parce qu’il y a des projections. Il faut par ailleurs féliciter le chef de l’Etat, du fait que ce projet est accompagné de certaines politiques publiques. Nous faisons allusion à un cahier des charges géré par un comité de pilotage. Un fonds a été mis en place par Olam à cet effet, pour aider les villages impactés par l’activité de la société, à réaliser certains projets communautaires : l’éclairage, les écoles, les dispensaires, etc. Je demande aux populations de ne pas se laisser instrumentaliser. Beaucoup, en effet, partent de Libreville, notamment, pour venir instrumentaliser les parents. Malheureusement pour ces pourfendeurs d’Olam, et heureusement pour nous, les populations sont conscientes qu’il vaut mieux s’associer à cette entreprise pour réaliser le développement de leurs localités.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Ikobey dit :

    Encore un qui met la charrue avant les boeufs !
    Et qui dépense l’argent qu’il n’a pas encore !
    On apprend plus aux enfants de l’école primaire « Pierrette et le pot au lait  » ?

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