A la faveur de l’installation d’une «Délégation Union du peuple gabonais (UPG)», le 4 juillet dernier au quartier Sotega de Libreville, le président de ce parti a appelé les populations, dans un discours poignant, à tourner le dos à la géopolitique au bénéfice d’une «révolution arc-en-ciel».

Bruno Ben Moubamba, le 4 juillet 2015 au quartier Sotega de Libreville. © Gabonreview

Bruno Ben Moubamba, le 4 juillet 2015 au quartier Sotega de Libreville. © Gabonreview


 
Quelques moments de l’arrivée de Ben Moubamba à Sotega. © Gabonreview

Quelques moments de l’arrivée de Ben Moubamba à Sotega. © Gabonreview


Si nombre de partis politiques ont déjà amorcé les grandes manœuvres dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, l’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) n’est pas en marge de ces mouvements. En témoigne l’installation, le 4 juillet dernier à Sotega, dans le 2ème arrondissement de Libreville, d’une «Délégation UPG». A cette occasion, le n° 1 de l’UPG a déclaré que «c’est à Sotega, que nous les UPGistes, qui avons pour ainsi dire libéré l’UPG par le 1er congrès la mi-avril 2015 voulu par toutes les fédérations des neuf provinces du Gabon. C’est donc ici, au centre de la capitale gabonaise, que nous avons décidé de nous retrouver pour célébrer le renouveau de l’UPG». Une rencontre qui s’imposait car, a lâché Bruno Ben Moubamba, «ce grand parti leader de l’opposition historique, a plongé dans une nuit sans fin depuis la mort de son créateur le 15 mai 2015».
Et Bruno Ben Moubamba de dézinguer «ceux qui ont gouverné ce parti avec des méthodes d’un autre âge, et ceux qui tentent de le diriger en troublant le repos de l’âme du président Pierre Mamboundou par des pratiques douteuses». Car ces derniers, a-t-il lancé, «ont semblé plus préoccupés par la satisfaction de leurs propres besoins que par le bonheur des militantes et militants, qu’on est supposé conduire en tant que dirigeants, avec efficacité vers la prise du pouvoir». Rappelant le caractère multiethnique de ce quartier populaire, le président de l’UPG a appelé ses habitants à tourner le dos à «une certaine géopolitique tropicale», qui voudrait qu’on occupe un poste parce qu’on est de telle ou telle ethnie. «Dans un Gabon normalisé, on mettra la bonne personne à la bonne place si cette personne est capable de servir le bien public, c’est-à-dire l’intérêt général», a poursuivi Ben Moubamba avant d’ajouter : «Le système qui consiste à contrôler les territoires et les Gabonais sur la base d’une géopolitique n’a plus lieu d’être».
Le leader de l’UPG estime en effet que le Gabon a besoin d’un nouveau leadership basé sur l’estime et le respect réciproque et non de cette relation curieuse qui oppose, au nom de la langue ou de l’idiome. «Nous sommes au 21e siècle et cela signifie pour nous, que cette instrumentalisation des ethnies à des fins politiques, emprunte de malaise, est appelée à évoluer vers un partenariat entre les communautés, vers une alliance des différences, un monde multi couleur, bref une révolution arc-en-ciel au Gabon», a déclaré Ben Moubamba. Un impératif d’autant plus crucial que «l’époque actuelle nécessite un changement de modèle, un renouvellement de la matrice et ces dirigeants qui ont été choisis pour gérer nos Etats ne sont plus à même de dynamiser valablement l’économie gabonaise. Sinon cela saurait, de gérer correctement la chose publique, de présenter à leur peuple une vision convaincante, pour sortir de la pauvreté, et de la misère…», a-t-il conclu.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. MINKO dit :

    MOUBAMBA , arrête de divertir les Gabonais(es) .
    La gestion de la cité demande sérieux et constance , le nouveau leadership que tu prônes ressemble beaucoup a de la  » sorcellerie politique  » dont tu sembles être l’un des pionniers au GABON .
    Merci pour la grève de la faim , comme le grand CAM la classe te le disait  » on ne connaît pas ça au GABON petit  » ……

  2. imagine56 dit :

    Ben, ta mission est difficile, vraiment difficile.
    Il faut que tu travailles à restaurer ta crédibilité, il est difficile pour certains opposants de comprendre ta démarche, tu donnes l’impression d’avoir d’abord pour adversaires tes frères leaders de l’UPG, on t’entend plus les accabler que critiquer le pouvoir que tu combats.
    Tu as tenu un congrès c’est bien pensé de ta part, surtout que que depuis la création de l’UPG, le grand Pierrot n’avait jamais convoqué cette instance, désormais, il faut travailler à la réconciliation, certes c’est laborieux, mais nous sommes des gabonais, le droit d’ainesse n’est pas une fiction, vas vers tes ainés, celui que tu as évincé, sans oublier Moukagni, fais appel aux vieux, à ceux qui ont accompagné Pierrot dès le commencement de cette aventure pendant que tu vaquais à d’autres occupations, , et demandes pardon aux personnes que ton attitude a pu offenser, sois humble et dis toi que ce geste n’est pas signe de faiblesse, les partis doivent être forts, combattre Ali qui ne respecte aucune institution n’est pas tâche aisée, c’est la raison pour laquelle, tu dois t’abaisser et t’employer à la réunification de l’UPG.
    Ce parti, grand au départ, ne mérite pas d’être présentée aujourd’hui en pièces détachées , j’ai le sentiment que ce qui importe plus aux leaders politiques gabonais, c’est d’apparaitre plus aux yeux de l’opinion comme PRÉSIDENT d’un parti plus que tout autre chose, et c’est affligeant, tout le monde veut être à la tête du parti, est ce vraiment la finalité de votre combat? est ce que c’est cela que les gabonais désirent?
    Je souhaite de tous mes vœux la réunification de l’UPG, peu importe le président, pour paraphraser OBAMA, l’opposition gabonaise, aujourd’hui a plus besoin de partis politiques forts, représentatifs que de présidents doté d’un égo surdimensionné, réfléchissez y.

  3. Mamboudouiste authentique dit :

    BBM tu es un outsider très sérieux que cela plaise à MINKO ou pas. Le terrain que tu sillonnne te le renvoie bien. Que ceux qui revassent dans les bureaux le fassent quant à toi, poursuis ton chemin avec courage! le peuple commence à vir clair sur tous ceux qui s’agitent sans discours pur.

  4. Le Gabon qui gagne dit :

    Oui il va falloir qu’on arrête de mettre les premiers ministre fang uniquement parce que soit disant : »c’est comme ça depuis »…Tou à fait d’accord

  5. Le vilain dit :

    MOUBAMBA courage et perseverance. même sans milliards volés, sans puissance matérielle accumulée par la magie de la kléptomanie, tu bouscules les positions et fais bouger les lignes. Tu es un empecheur de tourner en rond, tu fais peur à tous ces pseudo « GRANDS » au pieds d’argiles, souillés comme ils sont: detourneurs nouveaux et anciens des deniers publics, criminels rituels nouveaux ou anciens, trafifants d’influnece nouveaux ou anciens, spollieurs du peuple nouveaux ou anciens. BBM ne fais guere attention à tous ces dtracteurs irrationnels qui soutiennent les bourreaux anciens comme nouveaux!

  6. Echos du centre dit :

    Voila un jeune Leader sans passé gouvenemental, ni administratif public sans dossier à la cour des comptes du Gabon, ayant des idées et des projets pour la collectivité nationale, avec un courage et une énergie propres d’un Leader detremniné qu’il faut suivre avec sérieux. Son discours est detaché de toute impureté, c’est un homme a la vision claire qui derange les prétendus Geants auto proclammés. Au delà de sa jeunesse, il a un coeur qui respire l’humanitaire, une liberté de ton qui bouscule les fourbes politiques et tous ces menteurs anciens comme nouveaux qui n’ont pour seul projet la puissance de leur porte monnaie et l’épaisseur de leur carnets d’amis affairistes. Bruno nous te suivont, continue de foncer, Dieu voit tes effotrs pour ramener l’UPG au centre du débat et surtout ses militantsdispersés par l’incapacité des soit- disants héritiers. Nous te soutenons car même sans argent, sans greffe à un dinausaure converti à moitié tu ramène la fierté d’être UPGiste

  7. matho dit :

    Sans passé gouvernemental…. et aussi sans passé professionnel! Que sait il faire,au fait?

  8. Petit Yannick dit :

    UPG parti ethnique même au temps de Mamboundou. Le Gabon c’est ppas Kinguélé, Sotéga, Awendjé… A quand des déplacements vers le Woleu-Ntem par exemple.

  9. Bassomba dit :

    Quand le woleu-ntem a décidé de voter pour un candidat de chez lui en 2009, le défunt Pierrot n’était-il pas déjà dans l’opposition? Es que le candidat du woleu-ntem a t-il voulu rentrer dans la maison Mamboundou? Non! Il a fait chemin à part, comptant sur la communauté, mal lui en as pris(paix à son âme), une fois que les punu et les nzèbi se liguent, les fangs deviendront minoritaires.

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