L’un des escrocs ayant participé au plus grand détournement de l’histoire de la Banque des États de l’Afrique centrale selon le rapport interne de cet établissement financier, soit la coquette somme de vingt milliards de francs CFA détournés au bénéfice de 139 personnes entre 2004 et 2008, vient d’écoper d’une peine de prison à vie.

Le siège de la BEAC à Yaoundé (Cameroun) - © D.R.

Trois années après la révélation du scandale historique de la banque sous-régionale, les premières condamnations commencent à tomber. Le responsable N°1 au bureau extérieur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) à Paris pendant 10 ans, ancien délégué du gouverneur de 1998 à juillet 2008, Roger Kemadjou, a été condamné le 28 septembre, par la chambre criminelle du tribunal de grande instance du Mfoundi (Cameroun) à une peine de prison à vie.

Tout en ordonnant la confiscation des biens saisis du prévenu, le tribunal «reçoit la BEAC en sa constitution de partie civile et condamne Kemadjou Roger à lui payer la somme de 26 402 153 277 francs CFA», lit-on dans les extraits du jugement publiés par le Journal de Bangui, qui égrène différentes condamnations pécuniaires pour la réparation du préjudice causé à la banque centrale de la Cemac.

Entre 2004 et 2008, ce sont près de vingt milliards de francs CFA qui ont été détournés au sein du bureau extérieur de la BEAC, au moyen de chèques, virements, retraits en espèces et titres de transport.

Selon un rapport interne de la banque datant du 2 novembre 2009 diffusé par l’Agence France presse et relayé par le site internet http : jeuneafrique.com «on dénombre en tout 858 chèques et 6 virements frauduleux au profit de 101 bénéficiaires, 1 306 retraits en espèces frauduleux et 38 bénéficiaires de titres de transport aériens frauduleux», est-il précisé. Selon le rapport, Armand Ndzamba, comptable au BEP de 1992 à 2009, est le «principal homme-orchestre de ces fraudes».

Selon le quotidien mutations.info, ces 15 personnes, à des degrés divers, ont pris une part active aux malversations au BEP : Jean Félix Mamalepot, Rigobert Andely, Pacifique Issoibeka, Philibert Andzembe, Lucas Abaga Nchama, Gata Ngoulou, Maurice Moutsinga, Jacques Nsole, Roger Kemadjou, Gaston Sembo Backonly, Armand Ndzamba, Marie-France Robert, Sabine Tiako, Willi, Jean-Marie Ogandaga Ndinga.

La Banque des États de l’Afrique centrale est composée de six pays membres : le Cameroun, le Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale et le Tchad.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. kevbond dit :

    Ce n’est pas au Gabon où ils seront inquiétés hein .

  2. moure tabe dit :

    Armand Brice NZAMBA continue de narguer les gens avec sa villa acquise sur des fonds volés à AGONDJE avant le chateau.

  3. Le Petit-Fils de la Veuve dit :

    Voilà les camerounais c’est des vrais gens.

    C’est pas vos conneries de commission contre l’enrichissement illicite dont on ne voit que les séminaires et autres réunions insipides.

  4. scha dit :

    au moins les Camerounais agissent pour punir les indélicats, les fossoyeurs de nos institutions et partants de nos Etats!!!

  5. petrov dit :

    Dire que le vrai coupable dans cette histoire est MR Nzamba, Pour être proche du dossier, on fait porter le chapeau à un innocent « mr kemadjou » pour protéger nzamba qui a offert de l’argent à des gens hauts placés dont je tairai le nom.
    La justice à l’africaine, je suis impressionne par cette condamnation alors que le dossier d’instruction est vide!

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