Banque : Bicig bloquée pour 200 millions de francs

A Libreville, deux agences de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) ont été fermées, mercredi 18 janvier, par un huissier de justice qui réclame à la structure près de 200 millions de francs dans une affaire opposant Pascaline Mferri Bongo à la société Mistral Voyages.

Les agences de Bicig à Oloumi et au centre-ville ont été interdites d’accès aux usagers toute la journée du mercredi 17 janvier. L’initiative, informe L’Union, ce jeudi 18 janvier, était de Me Robert Ntchorere Ongonwou. L’huissier de justice qu’accompagnaient des officiers de police judiciaires (PJ), explique le quotidien, agissait pour le compte de Mistral Voyages. Cette agence de voyage et de tourisme réclamerait «près de 200 millions de francs» à la banque.

Il s’agit, rapporte L’Union d’une affaire dans laquelle seraient impliquée la Bicig, Mistral Voyages…et Pascaline Mferri Bongo. S’agit-il de prestations effectuées pour le compte de l’ancienne directrice de cabinet et fille aînée d’Omar Bongo ? La «source proche de cette affaire» sur laquelle dit s’appuyer le quotidien n’est pas plus explicite.

Toutefois, selon le directeur général de la Banque Internationale pour le Commerce et l’Industrie du Gabon (BICIG), Claude Ayo-Iguendha, «il s’agit d’une affaire qui oppose deux de nos clients. Dans cette affaire, la Bicig a été condamnée aux causes de la saisie, mais cette décision n’a pas encore acquis l’autorité de la chose jugée puisque des voies de recours ont été exercées. À l’heure où je vous parle, ce dossier est sur la table du Juge de l’exécution», a-t-il précise au cours d’un point presse le 18 janvier.

Contrairement à ce que certains médias ont fait croire, qu’il s’agissait d’une affaire politique, le DG de la Bicig estime qu’«il s’agit strictement d’une affaire privée commerciale entre deux de nos clients. Certes, il s’agit de Pascaline Bongo, mais pour nous c’est une cliente comme tous les autres clients (…), et nous traitons son dossier comme tout autre dossier. Nous n’avons pas payé pour une raison simple : la procédure est encore pendante devant les tribunaux. La procédure n’est pas encore close. Deuxièmement je n’ai pas les liquidités pour payer le montant demandé par l’agence Mistral Voyages».

Si le DG de la Bicig n’a pas dévoilé le montant exigé, certaines sources indiquent que la présence de Me Robert Ntchorere Ongonwou dans les agences de la Bicig à Libreville intervenait dans le cadre d’une décision de justice, et qu’elle visait un objectif : saisir des biens de la banque pour la contraindre à payer le reste d’une dette supposément évaluée à 300 millions de francs à l’endroit de Mistral Voyages.