Invité à livrer une communication sur le thème «vivre dans la vérité», dans le capitale norvégienne, le secrétaire exécutif de Brainforest s’est fait le porte-parole des sans voix du Gabon. Il a dressé un bilan critique de près d’un demi-siècle de règne sans partage d’une seule et même famille.

Marc Ona durant son speech à Oslo, le 27 mai 2015. © D.R.

Marc Ona durant son speech à Oslo, le 27 mai 2015. © D.R.

 

Le 7e Forum annuel de la liberté d’Oslo s’est achevé le 27 du mois en cours. Ce rendez-vous d’activistes, experts, musiciens, artistes et leaders de 81 pays a été l’occasion pour le secrétaire exécutif de Brainforest de présenter le Gabon, décrit comme une «petite nation d’Afrique centrale, riche en ressources naturelles et couverte de forêts tropicales, peuplée seulement de 1,5 millions d’habitants», et dont de nombreux aspects sont souvent dissimulés par les gouvernants. C’est en faisant un lien avec le handicap dont il est frappé que Marc Ona Essangui a choisi de dire sa part de vérité sur le Gabon. «Je suis devant vous, à l’image du peuple gabonais : handicapé, sur chaise roulante, mais pourtant debout, combatif et fier», a-t-il déclaré devant une assemblée de plus de 200 personnes venues des cinq continents. «Si je parle de mon handicap physique, ce n’est nullement pour vous amener à vous apitoyer sur mon sort : ce serait faire injure à ce que cette cérémonie représente pour moi. C’est plutôt pour tirer une sorte de parallèle avec le handicap vécu depuis presque 50 longues années par le peuple gabonais, du fait d’une famille, la famille Bongo», a-t-il souligné.

Marc Ona Essangui à Oslo, le 27 mai 2015. © D.R.

Marc Ona Essangui à Oslo, le 27 mai 2015. © D.R.

Pour le représentant de la société civile libre, la modernité du Gabon relève d’une simple apparence. La réalité, pour lui, se traduit plutôt par le règne d’un système «féodal dans lequel les seigneurs Bongo disposent des terres, des ressources et des hommes, selon leur bon vouloir et n’hésitent pas à commettre des crimes rituels pour se maintenir au pouvoir». «Depuis 1967, les Bongo se vantent de leur pays comme étant une démocratie mais en réalité ils le gouvernent comme des monarques absolus. Les institutions qui caractérisent une démocratie, les élections et les médias, existent, mais ils sont corrompus et au service d’une famille et d’un clan au pouvoir. On peut aussi dire, sans pour autant verser dans l’excès de langage, qu’il y a du démon dans ce règne», a-t-il lancé.

La situation du Gabon est, selon Marc Ona Essangui, la résultante des 42 ans de règne d’Omar Bongo Ondimba auxquels il convient d’ajouter les cinq années sous son fils Ali Bongo, au pouvoir depuis 2009 à l’issue d’une élection sujette à caution et farouchement contestée jusqu’à ce jour. «Cette amère réalité et vérité est pénible à admettre», a-t-il martelé, avant de trancher : «Les besoins et priorités des Gabonais sont basiques. Ce sont les priorités de tout peuple désireux de se développer et de vivre dans des conditions décentes. Et, vu les richesses du Gabon, les demandes des Gabonais peuvent facilement être satisfaites si on n’avait à notre tête des personnes inhumaines, insensibles et antipatriotiques».

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Alex Kabena dit :

    Si tu es invité dans de tel organismes internationaux c’est qu’ils reconnaissent ton statut d’activistes et d’homme apolitique. Rassure toi il y a des gabonais qui te soutiennent

  2. MAPOUYA dit :

    Triste réalité gabonaise.

  3. MAPOUYA dit :

    Chapeau Marc! les gabonais, les vrais, tes soutiennent.

  4. lepatriote 123 dit :

    Un tel engagement ent, un tel patriotisme, un tel amour pour son pays mérite que dorénavant les gabonais ouvrent les yeux… Plusieurs sont tombés, d’autres se mettent debout pour notre pays. Jusqu’à quant allons-nous tolérer la forfaiture ???
    Bravo Marc Ona!

  5. Claude brisset dit :

    Monsieur MARC ONA ESSANGUI, assis sur votre fauteuil roulant Vous valez tous les Gabonais debout et comptez beaucoup pour toute la nation.Tout le vocabulaire français que je connais est insuffisant pour vous exprimer mes congratulations et celles des Gabonais épris de justice et de vérité

  6. et apres sa revient au pays en disant qu’on le laisse pas s’exprimer mon ami dans une vraie dictature on te laisserait meme pas voyayger tu serais arreter des ton retour donc arreter de dire tout et son contraire

  7. Le Gabonais dit :

    Les femmelettes qui s’expriment ici avec des noms d’emprunt et qui félicitent Marc ONA devraient au moins commencer par donner leur véritable identité avant de le féliciter et l’encourager. Sinon, ça ressemble à la moquerie à l’endroit de cet homme qui n’a rien à perdre, car il n’a aucun diplôme pour pouvoir revendiquer une place. Son seul diplôme, c’est l’injure et le mensonge; les mêmes dont il s’était servi pour dézinguer MBA OBAME André, avant de venir chanter un hymne à l’amour son son cercueil vide.

    Il faut reconnaître à cet menteur le fait qu’il inclut Ping, Myboto, Ndemezo’o, Ndong Sima, Adiahénot, Moussavou Missambo, Oye Mba et consorts leur responsabilité dans la situation actuelle du pays. D’ailleurs il sait très bien que sous le régime de Myboto/Oye Mba/Ndemezo’o… il serait pas revenu au Gabon sans rendre compte aux cools mondjers…

    • Gaboma dit :

      Mets d’abord toi-même ta vraie identité. Haute trahison est trop petit pour qualifier l’oeuvre des Bongos et leurs acolytes en presque un demi siècle. Sous d’autres cieux, quand arrive l’heure de la justice, la peine de mort ne serrait assez lourde comme peine. Même si Marc avait de la haine (ce qui n’est pas le cas, bien que révolté), il ne serait que le reflet d’un sentiment légitime qui anime des dizaines de milliers de gabonais en voyant leur pays être une risée, humiliée à cause d’une gouvernance catastrophique. Les espoirs et les rêves légitimes de plus d’une génération de gabonais sont anéantis. On parle d’une émergence alors que le peu de chances qu’avaient les faibles de vivre décemment et assurer l’avenir de leurs enfants sont détruites jour après jour. Quand le panier de la ménagère, le logement, le transport sont de plus en plus difficiles pour les plus faibles revenus, de quelles émergence vous parlez? Comment ne pas maudire cette famille? Les gens ont de plus en plus du mal à manger. Certains élèves ne peuvent pas aller aux cours tous les jours : le transport devient difficile et le transport scolaire gratuit ou réduit qui permettait de réduire les coûts chez les parents pauvres a été supprimé par Ali Bongo. La haine c’est vous qui la planté, vous la cultivé, vous l’arroser et vous êtes étonner de voir les fruits de ce que vous semez comme si les lois de la nature devaient changer uniquement pour vous.

  8. Math dit :

    Notre héros National Marc efface volontairement certains passages dans sa mémoire. Il oublie de dire qu il avait été emprisonné sur décision de AMO et qu il est sorti grâce à l intervention du Président actuel à l époque Ministre de La Défense. Il oublie de dire que la convention de Belinga a été renégociée et que le gisement de Belinga est revenu au Gabon grâce au Président Ali Bongo Ondimba en 2013.
    Il oublie aussi de citer ceux qui à l époque ont tout fait pour brader ce gisement aux Chinois et qui ont reçu selon lui des pots de vin. C est normal il préfère avoir une perte de mémoire car en effet l un des principaux acteur est dans le même camp que lui aujourd’hui. Marc tu n est plus crédible quand tes positions sont basées uniquement sur la haine d une famille d un nom et de ceux qui sont avec le Président actuel. Tu préfères pardonner ceux qui ont détruit l économie gabonaise, ceux qui ont tout fait pour étouffer la démocratie gabonaise, ceux qui par leur passif lourdement pesant ne méritent pas aujourd’hui d être qualifiés de patriote. En fait Marc tu ne défends pas le Gabon tu préfères être simplement reconnu comme une vedette internationale proférant mensonges, haine, et insultant son pays à l extérieur. Marc ressaisis toi redeviez le vrai Essangui que tu étais et qui savait faire la part des choses. Patriotiquement.

  9. okongo dit :

    Ce qui est marrant c’est qu’après ça, on rentre tranquillement dans son pays, sans être inquiété.
    Remettant ainsi les compteurs à zéro, en attendant la prochaine conférence… (sic!)

  10. Mangolo dit :

    Ce qui me surprend en lisant certains commentaires, c’est qu’il y en a qui sont champion dans la contradiction. Marc est accusé d’avoir rendu hommage à AMO, qui lui est accusé d’avoir mis Ona en prison et que c’est BOA qui l’aurait sorti de là. Sauf qu’au moment des faits, les témoins peuvent vous confirmer que le tendem BOA-AMO faisait bloc pour maintenir Ona dans les géoles. Mais la pression américaine et surtout le coup de fil de Al Gore et Nancy Pelosi avaient suffit pour que le vieux Bongo tremble comme une feuille et prendre lui seul la décision de sortir Ona de là. Maitre Mere vous le dira. Un diplomate dont on ne citera pas le nom ici vous le confirmera.
    Comme c’est curieux BOA refuse l’héritage politique de son père et ses anciens compagnons, mais l’on voit bien qu’il ne crache pas sur l’autre héritage de Bongo Omar, les biens, les comptes bancaires, les biens immobiliers, les terrains, au point qu’il est pret à en finir avec sa demie soeur Pascaline avec le concours du popo. BOA et Alaba Fall ont instruit AMO de mettre le grapin sur cet empecheur de tourner en rond qu’est Ona, comme BOA s’est exécuté à envoyer Opiangah à sans famille. Comme à son habitude, BOA a toujours besoin d’un fusible. Hier Amo et aujourd’hui Accrombessi. Jamais il n’osera affronter lui même son adversaire. Entre poison et fusibles, c’est le mode opératoire de ce spécimen lache de BOA.

Poster un commentaire