Si ce secteur d’activités a été marqué par des changements louables sur la dernière décennie, ces reformes n’ont pas cependant eu un impact positif, avec des taux d’assurance relativement très bas.

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Le secteur des assurances a été marqué par nombre de chamboulements ces 10 dernières années. Des changements sur lesquels le président de la Fédération gabonaise des compagnies d’assurance (Fegasa), est longuement revenu dans une interview accordée à oxfordbusinessgroup.com, le 9 décembre dernier.

«Nous avons connu des changements importants ces dernières années, en particulier avec l’avènement de l’article 13 de la Conférence interafricaine sur le Code des assurances des marchés d’assurance», a rappelé Séverin Anguilé. En effet, les clients doivent maintenant payer des polices d’assurance à l’avance.

Un changement qui permet désormais aux entreprises d’avoir des entrées de trésorerie stables, par opposition à ce qui se faisait jusqu’ici et qui se traduisait par un grand nombre d’arriérés de paiement de primes. Cependant, a déploré le président de la Fegasa, «les assureurs ont également de la difficulté à trouver les fonds et, par conséquent, les abonnements sont répartis sur une période donnée».

«Au lieu de s’assurer eux-mêmes pour une année entière, les clients le font par versements trimestriels. Il s’agit d’une nouvelle tendance et est particulièrement visible dans des segments tels que les transports publics et les taxis, compte tenu du volume des primes», a déploré Séverin Anguilé.

Dans son intervention, le président de la Fegasa a également mentionné une baisse de la valeur des primes. «D’une manière générale, les clients cherchent de plus en plus à renégocier leurs politiques, ce qui dénote un manque de revenu disponible», a-t-il fait remarquer.

Par ailleurs, Séverin Anguilé a évoqué l’annulation des arriérés par les compagnies d’assurance, en particulier pour les primes dus par l’État ou des entreprises publiques. «En effet, la nouvelle loi stipulait que si vous n’étiez pas en mesure de couvrir vos arriérés dans un délai de trois ans, les arriérés devaient être annulés», a conclu le président de la Fegasa. Des changements qui n’ont pas cependant permis le décollage de cette activité dans le pays, avec un taux d’assurance qui demeure relativement très bas. D’où un certain nombre de pistes concoctées par la Fegasa pour booster le secteur des assurances au Gabon (voir les pistes de Sévérin Anguilé).

 
GR
 

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