Le secteur de l’assurance est actuellement en ébullition. Les autorités ont laissé transparaitre leur volonté d’assainir ce secteur, en suspendant déjà l’octroi de nouveaux agréments aux courtiers et agents d’assurance.

Prisca Koho-Nlend et des membres de la Fédération gabonaise des sociétés d’assurance (Archive). © D.R.

 

C’est du moins ce qui ressort des conclusions des premières Assises de régulation du secteur des assurances (Aresa). Pendant trois jours, en effet, du 1er au 3 mars dernier, la Direction nationale des assurances (DNA) a organisé les premières Assises de régulation de ce secteur. A l’occasion de ces travaux, la directrice générale des assurances, Prisca Koho-Nlend, avait annoncé que «le ministre de l’Economie va prendre une décision suspendant toute nouvelle acquisition d’agrément en territoire gabonais». Une mesure visant à assainir l’industrie gabonaise des assurances et de lui assurer de meilleures perspectives. Il s’agit avant tout de combattre des pratiques, à la limite, hors-la-loi qui se multiplient dans ce secteur.

Coup sur coup, le 1er mars, la DNA a eu une première séance de travail avec les responsables ou représentants des courtiers d’assurance. Le 2 mars, s’en est suivie une autre, entre l’administration des assurances et les compagnies d’assurance. Le 3 mars, les trois parties se sont retrouvées autour d’une réunion commune, afin de réfléchir sur l’avenir de ce secteur au Gabon. Cette séance de travail a donné l’opportunité d’examiner les blocages et surtout de dégager les voies et moyens d’assainir durablement le secteur. Dans les prochains mois, ce dernier va connaître des changements significatifs, au regard des propositions de la DNA.

Les changements attendus, selon Prisca Koho-Nlend, seront opérés sous le signe du pragmatisme et de l’efficacité. La voie de l’efficacité passera par un défi majeur : celui de réduire considérablement les délais de paiement des sinistres qui prennent parfois des années. La DNA voudrait les ramener à moins de six mois, voire de quelques semaines. La création d’une Chambre des sociétés d’assurance, avec par exemple un retour à un tarif unique pour l’assurance automobile, fait également partie des innovations attendues.

On saura dans les mois à venir si cette mue en gestation permettra de consolider cette industrie contrôlée en majorité par trois majors, Ogar, Axa et NSIA. Ils détiennent 76 % du marché de l’assurance au Gabon, selon la note de conjoncture de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale.

 
GR
 

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