Afin de s’inspirer des dispositifs et mécanismes de financement de l’assurance maladie universelle de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), une délégation du ministère du Travail et de la sécurité sociale du Congo séjourne à Libreville du 8 au 10 mars.

Le directeur général de la CNAMGS, Michel Mboussou en séance de travail avec la délégation congolaise, le 8 mars 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Une délégation congolaise séjourne depuis le 8 mars à Libreville pour une mission de partage de connaissances sur le financement de l’assurance maladie universelle. Conduite par le directeur de cabinet du ministre du Travail, la délégation congolaise est venue au Gabon pour s’inspirer de la CNAMGS, dont les prestations en matière d’assurance maladie sont prises en modèle en Afrique subsaharienne.

Au cours de la séance de travail, une présentation générale de la CNAMGS a été faite par le chargé de la communication, Didier Manika. De cette présentation, il ressort que depuis sa création en 2007, la CNAMGS couvre des prestations d’aide sociale de toute nature.

Elle compte à ce jour plus de 900.000 assurés, soit 61% de la population totale estimée à 1.800.000 habitants. Les prestations aux assurés sont financées par trois fonds à savoir : le Fonds des Gabonais économiquement faibles (GEF), le fonds d’assurance maladie des travailleurs salariés du secteur privé et parapublic et le fonds d’assurance maladie des agents publics.

Le fonds des gabonais économiquement faible est financé par une redevance obligatoire par assurance maladie collectée à hauteur de10% sur le chiffre d’affaires des sociétés de téléphonie mobile et 2,5% sur le transfert des fonds à l’étranger.

© Gabonreview

Les deux autres fonds sont quant à eux, financés par le revenu du travail à hauteur de 5% pour l’employeur dans le secteur public contre 4,1% dans les secteurs privés et parapublics. 2,5% pour l’employé dans le secteur public contre 2% dans les secteurs privés et parapublics.

A ce jour, l’assurance maladie coûte plus de 42 milliards à la Cnamgs, contre 25 milliards en 2010. Un montant exorbitant dont la charge nécessite, selon le directeur général de la CNAMGS, « un appel à la solidarité nationale à travers la création d’un 4e fonds destiné aux travailleurs indépendants ne disposant pas de revenus déclaratifs», a estimé Michel Mboussou. Il nécessite également, a-t-il ajouté, «la redéfinition de la notion du gabonais économiquement faible pour pérenniser la CNAMGS. Il faut que ça change sinon nous ne tiendrons pas».

Le chef de la délégation congolaise n’a pas caché son envie copier le modèle gabonais. «Je puis vous assurer que le modèle d’assurance maladie du Gabon est une référence en Afrique subsaharienne. Et nous ne pouvons que nous en inspirer», a déclaré Frederick Manienze.

A la fin de la mission,  une délégation d’experts de la CNAMGS se rendra au Congo pour participer à la déclaration officielle, le 16 mars, de la refondation du système de sécurité social du Congo.

Auteur : Jean-Thimothé Kanganga

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Rhody Junior dit :

    Inspirez vous Inspirez vous… Mais si vous voulez mieux, allez donner son argent à Kouschner et il vous remettra les plans originaux.

    Par contre la ministre qui était venue copier « un jeune un métier » est où? Quelle vienne pour en apprécier les résultats. ..

    Au Gabon là, l’efficacité d’une mesure ou d’un concept finie en même temps que fini sa propagande dans les médias du pouvoir (n’est ce pas assises sociales, conseil de la jeunesse, conseil de l’éducation, égalité des changes, même « émergence 2025 » la propagande et les effets sont finis… et bientôt dialogue national terminera son heure de gloire… Mais Incompétence et Désordre, eux, ne passent jamais).

  2. tara dit :

    Voilà qui est bien quand certains critiquent cette strucutr d’autres s’en inspire comme quoi la mauvaise foi ne mène null part.

    Il est certes à déplorer certains manquements comme tout oeuvre humain est à parfaire mais lorsque que pour un médicament qui coute 100 000 FCFA vous payez 20 000 FCFA il n’ y a rien à dire ce n’est que bénéfique quand vs n’êtes pas confronté à celà vs vs enfoutez mais lorsque la réalité vs rattrape vs remerciez le ciel bravo ya ALI, les échos de ton travail va au delà de nos frontières.

    • alino dit :

      tout a fait d’accord… les manquements existeront tjrs et un effort doit être mené de manière continu vers leurs améliorations… mais au moins ce système existe et aide de nombreux gabonais aujourd’hui…

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