Responsable du parc automobile de la présidence de la République gabonaise, Jean Louis Coulon a été retrouvé mort au volant de sa voiture, le 27 mars dernier. Tout indique qu’il s’agirait d’un assassinat perpétré et mis en scène par des professionnels, depuis son domicile à la cité de la Démocratie.

Scène de crime

Le secrétaire général de la présidence de la République du Gabon et le directeur général de l’Intendance générale de palais présidentiels ont annoncé, ce 28 mars, «le décès brutal» de monsieur Jean Louis Coulon, présenté comme «agent retraité de la présidence de la République.» Les choses ne sont pourtant pas aussi simples que pourrait le laisser entrevoir cet avis de décès publié dans le quotidien L’union. Visiblement, Jean Louis Coulon a été assassiné, dans l’enceinte de la cité de la Démocratie.

Précédemment responsable du parc automobile présidentiel, d’autres disent qu’il ne gérait que le parc privé du président de la République, Jean Louis Coulon a en effet été retrouvé mort, le mardi 27 mars dans la matinée, au volant de sa voiture de service, une Renault Kangoo à plaque d’immatriculation bleue estampillée 111.

Différents services d’ordre et de contre-espionnage ont accouru sur les lieux après l’annonce de ce décès. Notamment, la Police judiciaire, le représentant du Service technique international de police (STIP) de l’ambassade de France, la Gendarmerie nationale et la Garde républicaine. L’enquête a finalement été confiée aux services de la Gendarmerie nationale. Mais, chacun des services pré-mentionnés a sa propre version des faits.

Selon des sources proches du dossier, l’homme qui ne portait qu’un slip, a été découvert affalé au volant de sa voiture, d’autres disent à l’arrière dans la fourgonnette. Vraisemblablement, ses agresseurs ont tenté d’incendier la voiture. L’habitacle de celle-ci porte en effet des traces de feu tandis que le mort est brulé au niveau du postérieur, en plus de présenter des traces de coups de tournevis sur l’abdomen et de profondes plaies sur le cou et le crâne. Les premières déductions indiquent que le mort a été transporté et installé dans la voiture. La tentative d’incendie de celle-ci n’a pas fonctionné. La voiture étant fermée, il a manqué de l’oxygène pour alimenter les flammes, pense-t-on.

Deux jours avant cette agression mortelle, Jean Louis Coulon avait signalé aux forces de l’ordre une effraction à la villa qu’il occupait à la cité de la Démocratie. Les sources policières indiquent d’ailleurs que ses agresseurs auraient utilisé la même effraction pour pénétrer dans cette villa, située non loin de celle qu’occupe, dans la même cité, Pacôme Ruffin Ondzounga, le ministre de la défense, et de celle qu’occupe le général Jean Raymond Nzenze, directeur général du Service de Santé militaire.

Les mêmes sources soutiennent que des traces de documents brûlés et d’une violente bagarre ont été notées dans le living-room de Jean Louis Coulon. Le fait qu’on ait retrouvé des traces de sang sur sa pelouse indique que la victime a été trainée jusqu’à sa voiture avant que celle-ci ne soit mise en marche pour être abandonnée plus loin, là où elle a été retrouvée moteur en marche. De même, les enquêteurs ont retrouvé, dans l’enceinte de sa villa, une combinaison militaire de type parachutiste fortement imprégnée de sang ainsi qu’un jerricane militaire abandonné. D’autres sources prétendent que ce vêtement et ce récipient ont été retrouvés dans un bas-fond non loin du véhicule. Le récipient aurait servi au transport du liquide inflammable ayant été aspergé dans le véhicule. Du travail de professionnel qui n’aurait pas fonctionné à 100 %, assurent les sources sus citées.

Certes retraité, Jean Louis Coulon ne continuait pas moins de superviser le garage présidentiel, passé sous la direction d’un capitaine de la Garde Républicaine. Une source de la présidence de la République indique qu’il suivait son dossier dans le circuit administratif en vue de bénéficier de ses droits à la retraite. N’ayant pas d’ennemis connus, il vivait avec une jeune Gabonaise avec laquelle le ciel n’était plus si rose. On ne saurait cependant la considérer comme une piste, au regard des indices sus mentionnés trouvés sur les lieux du crime.

Cette affaire ramène au souvenir du colonel français Maurice Marion qui, une fois à la retraite, s’était reconverti en homme d’affaires, avant de mourir avec sa femme Marie-Christine dans un accident d’ULM près de Libreville le 15 janvier 1999.

Dans cette affaire, beaucoup de questions viennent à l’esprit : Jean Louis Coulon détenait-il des documents compromettant concernant le parc automobile présidentiel ? Avait-il découvert un trafic de pièces détachées d’automobiles de luxe ? Comment expliquer cet acte dans une cité résidentielle de haute sécurité où la surveillance est redoublée durant la nuit ? Pourquoi les hommes de DMT, service de sécurité affecté à l’Unoca, ainsi que les militaires de faction chez le ministre de la Défense nationale et chez le patron du service de santé militaire, n’ont-ils rien entendu ni rien vu ? Comment ses agresseurs sont-ils entrés à la cité de la Démocratie en pleine nuit sans être identifiés ? L’avenir et la suite de l’enquête pourront-ils en dire plus ?

 
GR
 

21 Commentaires

  1. AGNE dit :

    Voila encore un cas mystérieux d’assassinat comme on en voit dans les polars les plus chauds. Un million d’indices et aucune piste fiable. Par ailleurs pourquoi écarter la piste de la femme ? Où se trouvait-elle lorsque la violente bagarre avait éclaté dans le salon ? Il est pourtant bien dit qu’il vivaient ensemble, même si les choses n’allaient plus très bien. Enfin il est rassurant de constater tout l’intérêt qu’accordent les services d’ordre à cette affaire. Pourvu qu’il en sorte un dénouement à la hauteur de la tragédie.

    • Pirate 241 dit :

      Je connais le couple de loin. La jeune femme travaille à ADL et il parait qu’elle avait quitté la maison depuis quelque temps. Lorsqu’elle a appris la nouvelle, elle a accouru. Des policiers l’ont vu arriver alors qu’eux-mêmes étaient encore sur les lieux du crime. Les salopettes et le bidon d’essence militaires indiquent une autre piste. Hier soir, les fFranc-maçons sont arrivés pour une cérémonie secrète avec le mort qui était un des leurs.
      L’homme devait en savoir trop et on a craint qu’il aille chez lui en France, écrire un livre à scandale sur le Gabon.
      Il y a aussi la piste d’un certain Mvou Paul, militaire et cousin du président Ali, qui aurait fait disparaitre de nombreuses berlines de luxe dès que Bongo était mort. En tous cas, c’est une histoire clanique, le clan des Bongos et leurs hommes de main ou le clan des Siciliens, un clan mafieux.

      • D'Alicia dit :

        Connaissez vous cette femme ??? A quoi elle ressemble ? C est triste de savoir que nous sommes jamais en sécurité partout ou nous allons . Encor un crime ou un acte gratuit !!!!!!! Quelqu un à d autres info ? Sarko est en pleine élection présidentielle il ne faira jamais rien !

      • soeurette dit :

        savez vous quelque chose de plus concernant pauline
        ou est elle ?

      • durand dit :

        bonjour,
        je suppose que vous habité le Gabon, nous avons besoin de réponses et votre commentaire nous a touché !
        pouvez vous me dire quelle vie Jean Louis Coulon avait au Gabon ? était il impliqué dans des affaires douteuses ? que pouvons nous faire à des milliers de kilomètres pour élucider nos questions ? l’avez vous vu décédé ? comment le Président a t il réagit dans le pays à l’annonce de ce crime odieux ? qu’a t il dit de cette histoire ? Même pas de condoléances de sa part ?pour la famille française, C’est quand même bizarre … ce Président sera t il au procès ? ce serait la moindre des choses vis-à-vis de la famille et de son employé !!

  2. le Fils de la veuve dit :

    Quand on veut dîner avec le diable il faut se munir d’une fourche bien longe, dit l’adage. J’ajouterai, il faut aussi s’attendre à tout, y compris à ce que le diable vous enfourche avec son trident… Avis à tous les profito-situationnistes… Mais, au fait Coulon était-il français ? Que dit le consulat de France ? Florence Cassez est en prison et on fait du bruit… D’autres meurent et la France se tait ? Y aurait-il deux catégorie de citoyens en France ? Que Sarkozy exige la lumière sur cette affaire…

  3. Nagoya mari blanche dit :

    Pourquoi vous voyez d abord la femme alor que sa peux être aussi d autre persone de ce grand milieu ou il vivait ,peut d être il du découvert une manigance ,et sont préféré le tué pour brouer les pistes ,

  4. Yves dit :

    Très simple,

    La fameuse cité de la démocratie est sous la coupe sécuritaire de la présidence et de la garde présidentielle dit républicaine. S’il y a un meurtre dans ce périmètre, avec un scenario qui ressemble à une affaire de professionnel, il ne faut pas chercher de midi à 14 heures. C’est un travail en interne entre eux-mêmes, les pillards qui nous commandent et nous emmerdent. Pour entrer et sortir de cette cité, il faut montrer patte blanche à la guérite, alors ceux qui ont commis ce crime sont forcement des habitués des lieux.

  5. Henri dit :

    Jean-Louis était natif du village du Nouveau-Monde en Haute-Loire (France).
    J’ai connu Jean-Luis très jeune, dans les années 60/65, puis aucune nouvelle depuis.
    Sa maman était institutrice, et avait un frère et une soeur.
    Jean-Louis était bien français, peut-être avec une double nationalité franco/gabonaise.

  6. soeurette dit :

    plus aucune nouvelle qu a fait la police

    • Juda dit :

      Bien plus de nouvelle mais aussi la presse ne donne aucune suite à cette histoire ! Étonnant tous des corrompus la honte aux gabonnais flics politique et justice sortie de la maternelle de la merde ! Je vous plains tous

  7. gege dit :

    une suite? affaire classée?

    • soeurette dit :

      les avocats essaient de faire leur boulot mais faut pas rêver, les assassins sont sous les verrous mais ce sont des agneaux S’il s’agissait d’un simple cambriolage ils n’avaient aucun intérêt à bruler ses papiers

  8. soeurette dit :

    quelqu’un peut il me donner les coordonnées de Pauline je voudrais pouvoir échanger avec elle parce qu’elle est la seule à avoir partager son quotidien dans ses derniers jours merci

  9. honu dit :

    Bonjour SVP me contacter pour toute information je suis la fille de Jean Louis et cherche informations desesperement.
    bobyone ? Pirate 241?

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