Grâce à une médiation du gouverneur du Haut-ogooué, la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf-Gabon) a relancé sa production le 5 mai dernier.

© yanoucheaugabon.free.fr

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Après plusieurs jours de grève, le personnel la Sucrerie africaine du Gabon (Sucaf-Gabon) a repris le travail le 5 mai courant. Une décision consécutive à la médiation conduite par le gouverneur de la province du Haut-Ogooué. Une reprise salutaire car ce mouvement d’humeur a occasionné des pertes considérables. «Nous n’avons pas vendu un seul carreau de sucre et vu que le marché n’est pas protégé, l’entreprise va accuser un coup. A ce jour on déplore déjà une perte d’environ 1,5 milliard de francs. Ce qui n’arrange pas les affaires de Sucaf», a déploré le directeur général de Sucaf-Gabon. Déclenchée le 13 avril, cette grève a été motivée par le refus de direction générale de négocier les points contenus dans le cahier des charges qui lui a été soumis.

Concrètement, les délégués syndicaux revendiquent l’harmonisation et la régularisation des salaires, le renouvellement du logiciel de calcul de ceux-ci, le payement normal des heures supplémentaires, la distribution équitable de l’eau potable, un meilleur calcul de l’indemnité de services rendus, la dotation du dispensaire en produits de première nécessité, les assurances obligatoires, etc. Après l’entrée en scène du gouverneur, la direction générale est donc revenue sur sa position, promettant se référer à la convention collective pour donner une suite aux revendications des ouvriers. Car de l’avis de Bertrand Moundounga, les revendications des ouvriers étaient légitimes et il fallait à tout prix que les deux parties «dialoguent pour trouver des solutions».

Si l’heure est désormais à la reprise des activités, l’exercice 2015 semble s’annoncer, à nouveau, comme un échec pour Sucaf-Gabon, qui peine depuis trois ans à atteindre l’objectif de production fixé à 27 000 tonnes. En 2014, la campagne de récolte s’est soldée par un déficit de 3 000 tonnes. Ce n’est donc pas demain la veille que Sucaf-Gabon couvrira la demande nationale, estimée à 35 000 tonnes de sucre. D’autant plus que dans sa stratégie de développement, elle se heurte à certaines contraintes comme l’insuffisance d’infrastructures routières, le coût des facteurs de production et l’insuffisance de main d’œuvre qualifiée ou opérationnelle.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Alexandre Ogoula dit :

    Que dire de plus si non remercier en grande partie le gouverneur du haut ogouoé et le gouvernement de s’être atteler à enrayer rapidement se problème ,sachant qu’une ressource comme cette dernier,le gabon en a grand besoin…

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