La collusion d’intérêts a tant et si bien été actée que les potentiels candidats de l’opposition n’ont plus d’autre choix que de se battre pour la réforme des institutions.

Présidentielle 2009 : Marche pour exiger la sortie du gouvernement du candidat Ali Bongo (alors ministre de la Défense). © losako.afrikblog.com

Présidentielle 2009 : Marche pour exiger la sortie du gouvernement du candidat Ali Bongo (alors ministre de la Défense). © losako.afrikblog.com


 
Brutal rappel à l’ordre, curieux recadrage, sérieux coup de semonce… C’est une certitude : la dernière sortie publique de la société civile n’a pas plu à tout le monde. A coup sûr, les oreilles de nombreux ténors de l’opposition ont sifflé le 8 juin dernier (lire par ailleurs «Présidentielle 2016 : La société civile contre les querelles de leadership dans l’opposition»). Durant les deux dernières années, certains d’entre eux ont sué sang et eau, dépensé argent et énergie pour parcourir quartiers, villages et hameaux, se dépêtrer des querelles de leadership ou de légitimité voire s’imposer ou s’affirmer comme incontournables. Choix nécessaires ? Certainement. Stratégies payantes ? Sans doute. Seulement, cette course à l’opinion, cette chevauchée pour le leadership a parfois occulté la nature profonde de nos institutions. Au final, elle a accouché d’un ordre de priorités pas toujours réaliste. Ni du goût de tout le monde.
Un diagnostic consensuel a pourtant été posé il y a cinq ans. Depuis 2011, l’opposition a, en effet, fait des réformes institutionnelles le préalable à la tenue d’une présidentielle libre, crédible et transparente. Le 24 février 2010, elle adressa à Nicolas Sarkozy, alors président de la République française, un mémorandum. Ses 13 signataires se prononçaient alors pour des réformes visant à garantir la transparence électorale et le respect des libertés publiques. Le 21 juillet de la même année, Zacharie Myboto et Louis-Gaston Mayila s’en ouvraient, pour les mêmes raisons, au secrétaire général des Nations-unies. Dans l’un ou l’autre des cas, la mise à plat du fichier électoral, l’introduction de la biométrie, la réforme de la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), le recentrage des compétences de la Cour constitutionnelle en matière électorale, le retour au scrutin à deux tours pour les élections uninominales et l’accès équitable aux médias publics figuraient en bonne place. Les 4, 5, et 6 juillet 2012, le directoire de l’Union nationale (UN), accompagné de membres de la société civile, était reçu à l’Elysée et au siège du Parti socialiste français. Outre les points déjà évoqués, ces rencontres débouchèrent sur la proposition d’organisation d’une conférence nationale souveraine (lire par ailleurs «Le mémorandum parisien sur la crise gabonaise»).
Bien évidemment, la majorité au pouvoir goûta très peu à toutes ces initiatives, préférant exhumer un fantomatique Conseil national de la démocratie (lire par ailleurs «Conseil national de la démocratie plutôt que Conférence nationale souveraine»). En dépit des adhésions multiples à l’idée d’une conférence nationale souveraine ou plus simplement d’une concertation (lire par ailleurs «Les institutions constitutionnelles appellent au dialogue et à l’apaisement» ), le PDG et ses alliés restèrent fidèles à leur logique. Englué dans le combat pour sa réhabilitation, affaibli par l’état de santé de son désormais regretté secrétaire exécutif, l’Union nationale eut quelques difficultés à imposer ses vues. Surfant sur cette situation, certains leaders de l’opposition ont cru leur heure venue. Dans un activisme sans pareil, ils ont essayé d’occuper le terrain voire d’imposer leur leadership. Récemment encore, la question de la désignation du candidat unique du Front de l’opposition pour l’alternance a été mise à l’ordre du jour. D’aucuns l’estiment prégnante, jugeant son traitement urgent. A contrario, d’autres ne la trouvent «ni opportune ni pertinente en l’état actuel des choses». Ainsi allait la vie jusqu’à cette tonitruante sortie de la société civile : l’heure n’est plus aux calculs ou à la guerre d’égo
Faire aboutir les réformes institutionnelles
Manifestement, certains leaders de l’opposition ont jusque-là dansé une valse à contretemps : là où il leur fallait se construire un appareil, ils ont choisi d’affirmer leur personnalité ; quand il a fallu s’attaquer à l’international, ils ont essayé de s’imposer en interne ; plutôt que d’œuvrer pour les réformes institutionnelles, ils ont travaillé à verrouiller le processus de désignation d’un candidat unique. En recherchant à tout prix à se faire adouber par leurs pairs, ils en sont arrivés à oublier l’essentiel, donnant par moment le sentiment de croire en la capacité des institutions actuelles d’organiser un scrutin libre, juste, crédible et transparent. Or, un effort de réminiscence aurait sans doute ravivé le souvenir de certains faits marquants de la vie démocratique de notre pays : portés par la ferveur populaire, Paul Mba Abessole et Pierre Mamboundou n’ont jamais été proclamés vainqueurs de scrutins présidentiels dont ils seraient sortis vainqueurs, aux dires de nombreux responsables de la majorité de l’époque ; terriblement impopulaire, André Mba Obame a renversé la vapeur en deux semaines de campagne, se voyant confisquer ensuite sa victoire par des institutions acquises à un camp, comme l’ont affirmé de nombreux témoignages.
Trop portés sur le terrain, profondément convaincus de la nécessité de s’implanter, certains ténors de l’opposition n’ont pas tenu compte de ces souvenirs douloureux. Ne les ayant pas intégrés dans leur réflexion, ils n’en ont manifestement tiré aucune leçon, aucun enseignement. Or, en collectant la somme nécessaire au paiement de la caution d’Ali Bongo à la prochaine présidentielle, le ministre de l’Intérieur a solennellement indiqué au monde entier sa préférence. De par ses alliances matrimoniales et du fait d’une exceptionnelle longévité à cette fonction, le président de la Cenap est définitivement incapable d’impartialité. Pis : de par ses liens familiaux, la présidente de la Cour constitutionnelle tombe sous le coup de la suspicion légitime. Théoriquement, ces personnalités sont disqualifiées pour connaître de toute question engageant Ali Bongo. Dans toute démocratie respectueuse de l’éthique républicaine, Guy-Betrand Mapangou aurait déjà été remplacé. Partout dans le monde, René Aboghé Ella aurait quitté ses fonctions, ne fut-ce que pour laver les errements de septembre 2009. A la place de Marie-Madeleine Mborantsuo, n’importe quel magistrat se serait récusé par éthique… Mais, on est au Gabon, ce pays où les intérêts particuliers priment sur l’intérêt général, où la conscience historique est une notion inconnue, où la mémoire n’a aucune signification et où seule compte la jouissance de l’instant… La légèreté avec laquelle les responsables d’institutions traitent de la question de l’état-civil d’Ali Bongo pour mieux l’enjamber en dit, au reste, long sur leur état d’esprit.
Face à un tel dispositif institutionnel, les potentiels candidats de l’opposition n’ont qu’une seule urgence : faire aboutir les réformes institutionnelles présentées à Nicolas Sarkozy, Ban-ki- Moon et aux membres de la cellule Afrique de l’Elysée. Entretemps, Guy-Bertrand Mapangou, René Aboghé Ella, Marie-Madeleine Mborantsuo auront tout le loisir de réfléchir à l’attitude à adopter. Ils auront le choix d’agir en conscience ou en de prendre toutes les libertés avec les codes moraux, éthiques et déontologiques…
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. pamela dit :

    Article tres pertinent

  2. le puant dit :

    Que dire de cette analyse de la vie politique de notre pays !?
    Si ce n’est que :
    wait and see .

  3. Interrogation? dit :

    Voilà la synthèse, le résumé de la situation! Il n’y a rien à ajouter.

  4. L'observateur dit :

    Chère Roxane, je ne suis vraiment pas d’accord avec vous.
    Nous sommes à 1 an de l’élection présidentielle et vous appelez à la réforme institutionnelle…. Est ce vraiment sérieux???? C’est trop tard pour cela. Pensez vous vraiment qu’il soit possible de proposer, débattre, et mettre en place une réforme d’une telle ampleur, qui satisfasse tout le monde, à temps pour l’élection, sans risque de retarder l’élection elle même??? Que dirait la société civile et l’opposition si le pouvoir proposait une réforme institutionnelle à un an de l’élection…..??? On les accuserait d’avoir des arrières pensées. Tout cela n’est vraiment pas sérieux.
    Certes la réforme est réclamée depuis longtemps et certainement nécessaire. Mais cela surprend t’il que le pouvoir n’y soit pas favorable…..???. A un an de l’élection, peut être est il temps de s’engager dans la voie du possible non? Et non pas tergiverser sur des choses qui ne sont matériellement pas réalisables.
    Si l’opposition et la dite société civile là voulaient le changement, ils auraient déjà leur candidat unique au lieu de l’invoquer sans vraiment y croire et il battraient campagne tous unis, car en l’état des choses c’est le seul moyen de peser et obtenir l’alternance. Proposer une alternative unie et crédible. Mais pas à la dernière minute…. Un candidat unique, pas deux ou trois. UN. et vous verrez. Ce n’est qu’une question de rapport de force.
    Au lieu de cela, chacun y va de sa petite science…On recommence les mêmes erreurs. On pleurniche , on cire au loup, on appelle l’ONU, La France, etc…Comment peut on recommencer à chaque élection les même recettes et espérer un résultat différent? Un certain auteur a appeler cela le début de la folie….
    On connait la suite, l’opposition est démobilisée, le pouvoir gagne par absence de contrepoids. Les mêmes vont encore pleurnicher d’avoir été floué, ils vont faire des marches, des actions, pleurer chez les diplomates, etc… Mais d’alternance, point.
    Nos amis de l’opposition, au delà de notre système politique imparfait, ont toujours deux temps de retards sur leur adversaire. Et ils vont encore rater un rendez vous de l’histoire… Autant ils dénoncent le pouvoir de ne rien faire pour le peuple, autant eux, par leur démarches hasardeuses, ne sont pas à la hauteur de ce que le peuple attend d’eux.

    • Biswe dit :

      « Comment peut on recommencer à chaque élection les même recettes et espérer un résultat différent? » Est-ce pour répondre à Roxanne que vous lui posez cette question?

    • Madi dit :

      @ Billie by Nze dit observateur…. Tais toi

    • AZOTH dit :

      Non mais , c’est quoi cette distorsion sélective?
      as tu des illusions d’optiques ou bien tu ne sais pas lire?
      Je pense bien qu’il est dit , et tous les gabonais le savent que ; cette préalable date de 2011, en 2012 il a encore été question de la meme demande.
      Toi, par répétition, tu veux mettre dans la tete que c’est pas serieux a un an de la presidentielle.
      Ne dit on pas que l’HOMME est la mesure de toute chose? apres plus de 50 ans de vol , qui te dit qu’il est question de debattre sur la mise a plat de ces institutions ? NON juste mettre a plat , le reste vient apres.
      le peuple ne peut pas s’amenuiser a un choix de candidat, quand les gens qui proclament , sont eux sous la botte de DORMMAMU .
      Vous de la race des FALTINE , vous etes trop ambitieux et cupides , et cela va vous mener vers les abimes.
      DORMAMMU et sa soeur UMAR vous mene par la poche et le booty , vous oubliez meme que vous allez faire imploser le groupe, le gabon , par vos lubies.
      On vous parle d’une meilleure redistribution des richesses de ce pays qui est a nous tous , vous etes la a jacter sur un candidat unique , le timing… continuez , et oubliez bien qu’en cote d’ivoire il etait bien question de partage de richesse, l’ivoirité n’etant qu’un succédané de cette demande, par transposition.
      cet ersatz a mis le feu au poudre il parait, dans ce pays , mais il avait pour attache : NOUS AVONS FAIM! EUX MANGENT LE FUGU TOUS LES JOURS.
      Les gueux sont toujours venus a bout des gens comme vous , les  » bisouilleurs de main  » quand bien meme , eux s’interdisent de toucher des feuilles avec ces mains , mais la votre, de bouche, s’y depose.
      Lorsque le pigeon voyageur oublie meme son nid pour aller quemander de l’argent dans le monde , et qu’on le voit rabrouer, quand il veut mettre sa sale bouche sur les joues d’un phalocrate , objecteur de conscience et hypocrite , y’a quelques jours , on se demande bien ou va notre pays avec cette dimension de l’ombre .
      Le monde est comme l’Ouroboros: il renferme en même temps les idées de mouvement, de continuité, d’autofécondation et, en conséquence, d’éternel retour. Ne pas tenir compte des autres qui vivent sur terre c’est se suicider !
      Tu dis bien une chose , notre systeme politique est imparfait; il sera toujours comme un tapis perse, avec une paille,oui, mais aux alentours de la paille , il y’aura la perfection: elle va se faire, meme si vous le voulez pas!

    • imagine56 dit :

      donc l’observateur est Billy bi ze?
      je m’explique beaucoup de choses, enfin…

  5. imagine56 dit :

    Encore toi Roxanne?
    j’adore déguster tes articles en me réveillant le matin, ça présage toujours d’une bonne journée.
    Tu me coupes souvent le souffle, tant tu décortiques en toute objectivité les faits des uns et des autres. Bravo, Roxanne et mes encouragements à toute l’équipe, vous faites un excellent travail, c’est pourquoi vous êtes les meilleurs!

  6. l'ombre qui marche dit :

    Ces écrits ne souffrent d’aucune ambiguïté je l’ai maintes fois écrit ici que mborantsouo marie-madeleine ne peut que proclamer la victoire d’ali le biafrais c’est le grand-frère de ses enfants il faut un moment se mettre à sa place beaucoup parmi nous ferait comme elle, rené aboghé ella pareil le seul mariole là dedans c’est mapangou guy-bertrand un ministre de l’intérieur qui choisit son camp! Ah gabon banana y a bon! vous les opposants anciens pédégistes on vous à l’oeil si vous êtes venus dans les rangs de l’opposition pour jouer pour ali tant pis pour nous, les forum pour pomper le gros français que nous le bas peuple on ne comprend pas on en veut pas IL FAUT SONNER L’HALLALI CONTRE LA CENAP ET LA COUR CONSTITUTIONNELLE on a trop parlé nos bouches sont même fatigués, nos mâchoires bloquées !

  7. maganga dit :

    se rendre aux élections avec ces institutions made ali bongo ça va etre du bordel;toujours les fraudes.il est mieux de reculer pour bien sauter donc remettre à plat ttes ces institutions avt d’aller aux dites élections Bongo omar avait dit etant au pouvoir on ne peut pas perdre une election

  8. Hatshepsout dit :

    Mettre à plat les institutions sous ce régime est un vœu pieu. Si Ali l’avait, voulu cela fait longtemps que ce serait fait mais, aussi, que ça fin aurait été décrétée. L’avenir du pays passe par le renversement du pouvoir en place. Parler « institution » ou « loi » ne sert à rien dans ce contexte car le régime joue une tout autre musique.

  9. Otoughmbot dit :

    Cher Observateur et chère Roxane, il n’y aura pas de candidature unique, de surcroît, l’idée des réformes est parti de l’année 2005, où il était question de travailler sur 8 points, trois point seulement ont aboutit, laissant un déficit de 5 points. Vous vous souviendrez que l’opposition, comme le PDG avaient sollicité le report des élections pour remettre sur table l’ensemble des points à réformer. la Cour Constitutionnelle avec dit niet, on ne Réforme pas en année électorale, et nous sommes allées aux élections de 2009, qui ont encore dégradé, abimées l’état du pays!! La Société Civile reconnaît que le pouvoir mise sur cette candidature unique, pour justifier cela comme ce Bilé Bi Nzé, alias « l’Observateur », spécialiste de la roublardise que : »l’opposition n’est pas unie, ils ne se sont pas accordé pour désigner un candidat unique » ! On connaît ce piège. En plus, la Société Civile, tout comme les politiques vont poser le problème puisque nous ne sommes pas en année électorale, c’st effectivement le bon moment….pour le faire parce que vous avez peur de perdre vos places, le pouvoir est tenu responsable du blocage du dialogue actuel, et responsable de ce qui se passera. Vous laisser traîner les choses pour que le pays soit en l’état pour continuer le sale boulot, pas de révision de liste, aucune plainte contre GEMALTO qui doit 40 milliard au peuple pour une biométrie qui n’est que de nom comme votre Emergence, avec un Ministre de l’Intérieur qui se préoccupe de faire appel à la candidature d’ALI plutôt que de regarder le problème de fond ! Oui TOUT EST POSSIBLE LORSQU’ON AIME LE GABON ! LE PEUPLE NE SE LAISSER PLUS FAIRE.

  10. Otoughmbot dit :

    Réforme d’abord !

  11. mat dit :

    Roxanne,
    Merci d avoir rectifie ton tir et de recentrer le debat non pas sur les futurs elections, mais sur la necessite imperieuse pour le Gabon de reformer les institutions actuelles avant tout autre election. Car ces institutions souffrent d un manque de neutralite.
    En effet, ceux qui sont dans une logique d election a preparer sont de GROS NAIFS et prennent le peuple gabonais pour de GROS CONS a entuber eternellement.
    Parmis les institutions a reformer il y a :
    1/ D abord , la presidence de la republique: Cela passe par la demission du regime, le probleme d acte de naissance du president a resoudre, la nationalisation des avoirs de DELTA SYNERGIE et la resolution du probleme que pose l heritage de BONGO au peuple gabonais etc…
    2/ La cour constitutionnelle et la CENAP: Demission des presidents, reformes des textes, respect de la neutralite.
    3/ Idem , pour le ministere de l interieur,celui de la defense et de la justice: demission, reformes et respect de la neutralite.
    4/ Pour les medias publiques : demission et respect de la neutralite.
    Le manque de neutralite des institutions causent en effet probleme.Meme si tous le peuple gabonais decide de voter un autre gabonais autre que BONGO, les institutions, qui manquent de neutralite, vont declarer leur patron, le patron de DELTA SYNERGIE vainqueur.
    Dans le Gabon actuel, tous les processus electoraux sont geres par des institutions qui ne sont pas neutres. C est en effet etre naif que de croire que le choix par l opposition d un seul candidat, soit il le meilleur,voté par la majorite du peuple, permettra l alternance sans que les institutions gabonaises aient resolu leur probleme de manque de neutralite.
    Sauf a vouloir jouer l autruche ou a celui qui ne veut pas voir le probleme de neutralite des institutions, alors les elections se feront avec pretexte que le calendrier ou le temps est deja trop court pour reformer.
    L agenda politique de ce pays passe par 1/ La demission du regime, 2/ Une periode de transition a la tunisienne de 2 a 3 ans pour reformer, toilleter, nationaliser, liquider DELTA SYNERGIE et enfin 3/ Organiser une election transparente.Faire autrement, c est accepter de pereniser le regime.
    En fait, le peuple gabonais n a pas le choix que de faire demissioner le regime. Si le peuple ne le fait pas , le regime va continuer a le faire souffrir par la precarite, les crimes rituels etc etc…..

    • AZOTH dit :

      Merci Mat!
      Cette periode de transition devrait etre dirigée par NDONG SIMA, pour un meilleur toilettage, recadrage des contrats leonins , des structures productives, des assiettes …. du capital humain.
      Apres la vox populi devrait etre a PING, qui laissera apres un mandat , mon preferé MOUKAGNI IWANGOU, nous eduquer,pendant deux mandats, pour qu’enfin, chaque gabonais ait les bases de l’HABEAS CORPUS .

  12. cevance mouss dit :

    vous faite le bruit… c’est le peuple Gabonais lui même qui met le Gabon a terre… Les politique n’ont rien à y voir… Si on refusait de se faire manipuler ou se faire corrompre, je pense qu’on ira de l’avant. Du moment ou c’est ne pas le cas; rien ne changera… Merci

  13. YOVE dit :

    Je souscris entièrement à l’analyse selon laquelle la mise à plat institutionnelle est une urgence absolue. Pour cela j’invite les responsables du Front à resserrer les rangs autour de leur vision commune pour le Gabon, et à taire définitivement toute querelle d’ego entre eux. Qu’ils se souviennent tous de l’acte fondateur du Front au bas duquel chacun à apposé sa signature; qu’ils en fassent leur bréviaire.
    Il faut surtout qu’ils travaillent de façon concertée à plusieurs chantiers nécessaires, mais qui ne peuvent être pertinents et concluants que s’ils sont menés de front. Ces chantiers, les voici: 1). Proposer des noms de membres d’une nouvelle cour constitutionnelle (CC) ainsi que de son président; 2). Idem pour la CENAP; 3). Toilettage des textes se rapportant à la CC, à la CENAP ainsi que d’autres mesures ciblées contenues dans la loi électorale; 4). Faire des propositions, les plus précises possibles, au-sujet de la liste électorale et de tout ce qui se rapporte à la biométrie; 5). Soumettre les textes et propositions en question à un consensus entre le pouvoir et l’opposition; 6). Amener les représentations diplomatiques en poste dans notre pays à se saisir de ces dossiers afin que leurs pays respectifs et les institutions internationales puissent, sinon faire pression sur le pouvoir en place au Gabon, de façon que celui-ci entérine les propositions faites, du moins apporter l’information motivée et qu’on ne vienne pas nous dire, après coup, qu’on n’était pas au courant. 7). Car, en cas de blocage absolu, il faudra assurément engager un bras de fer plus vigoureux.
    Qui peut contraindre le peuple à ne pas fracasser l’étau de la tyrannie par la force, quand il se rend à l’évidence qu’aucune autre voie n’est plus possible? La déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ne stipule-elle pas que renverser la joug de l’oppression est non seulement un droit mais un devoir?
    L’objectif stratégique de cette démarche est le suivant:
    a). Couper l’herbe sous les pieds des tenants du pouvoir qui, tentent de faire accroire que si l’opposition menace de ne pas aller aux urnes, c’est parce que, n’ayant aucun projet viable,elle aurait peur de perdre lesdites élections; b). Ce faisant, forcer la main au pouvoir, afin que s’accomplissent les attentes légitimes du peuple et que soient, enfin, réunies les conditions de transparence sans lesquelles aucune alternance n’est envisageable.
    J’estime que 14 mois sont largement suffisants pour que le processus dont il est question ici trouve une conclusion heureuse. En tout cas, le pouvoir n’aura aucun prétexte pour se défausser sur un prétendu manque de temps; sauf à vouloir dire qu’inaugurer des chrysanthèmes ou faire du tourisme autour du monde est plus important que de prendre à bras le corps la santé d’un pays menacé d’implosion!

  14. Oui il y a urgence! Les réformes institutionnelles s’imposent! Aller aux élections sans ces réformes c’est le boulevard pour Ali et ses ouailles.

  15. kombila dit :

    @ Yove. Bonjour ! Je souscris entièrement à votre avis dans le dernier alinéa de votre post, qui résume toute la situation. Notre ami « Otoughmbot » s’exprime en connaisseur, avec des faits précis. Depuis les années qu’il rappelle à notre mémoire, avec toutes les révélations que les outils de communication moderne ont révélées sur les véritables intentions de la fratrie qui règne sur le Gabon depuis un demi-siècle, je pense avec vous, Yove, qu’il faut un véritable électrochoc au Gabon et ses habitants pour repartir sur de nouvelles bases. Malheureusement, même si la poulpe elle-même voudrait relâcher sa proie « Gabon », je subodore que ses satellites ne le lui permettront pas. Le pouvoir a trop avancé dans des compromissions, s’est engagé dans des prises d’intérêt tellement compliqués qu’il s’est enferré tout seul dans ce pouvoir solitaire. Nous devons nous rendre à l’évidence que cela pénalise « lourdement » les Gabonais épris de paix et d’amour pour leur pays. Je suis de ceux qui ne perçoivent que l’intérêt supérieur de ce pays, le Gabon. Et je vais vous surprendre tous et prendre certains à revers. Je suggère à l’opposition de proposer aux Bongo de quitter le pouvoir et de s’en aller, à condition qu’ils demandent pardon au peuple gabonais. Qu’ils quittent le pouvoir, librement, et avec eux, tous leurs chambellans. Qu’ils s’en aillent avec ce qu’ils ont pris, ce n’est pas cela qui va ruiner le Gabon, ou qui l’arrêtera. Mais qu’ils laissent les Gabonais réorganiser leur pays au mieux de l’intérêt qu’ils accordent à leur Nation. Car, dans le cas contraire, ils voudront toujours arrêter l’évolution du Gabon tant qu’ils seront conscients qu’une épée de Damoclès plane sur leur tête. Tout cela, pour mon pays, le Gabon.

  16. imagine56 dit :

    mat, Yove, Kombila,
    J’espère que les ténors de notre opposition comprendront le bien fondé de vos propositions, j’ai l’impression pour eux que ces reformes qui urgent ne sont vraiment pas le cadet de leurs préoccupations (pour ceux qui mettent en avant le problème de la candidature)
    Quand j’entends les appels à voter Mr Ping dans la seule journée d’hier, je me dis qu’il y a du souci à se faire pour l’avenir du Front , pour moi, c’est évident avec ce que j’ai vu dans la seule journée de samedi, il y a des fissures dans l’air, et nous allons traverser une zone de turbulence pendant laquelle l’opposition va se concentrer sur leurs divergences plutôt que sur les réformes des institutions telles que souhaitées par vous et tous ceux qui sincèrement profondément « lourdement » appellent de leurs vœux l’alternance.
    Ce que j’ai vu hier me donne des insomnies, je n’arrive pas à dormir…Mes amis, mes frères , attendez dès lundi, vous verrez comment nos opposants se donneront en spectacle, vous assisterez au début du bal des vampires.

    • chocolat dit :

      Ils le comprennent parfaitement,plusieurs d entre sont Hyper bien conseillé par des experts qui ont bien étudié la situation dans toutes ses facettes. La stratégie est simplement en marche reste à vous de faire assez de bibliographie pour lire ce qui se passe!

  17. chocolat dit :

    Selon la bibliographie il est possible d instaurer une crise institutionnelle au Gabon dès maintenant,des stratégies existent et ont bien marché dans d autres pays dans les mêmes conditions et environnement sociopolitiques que notre pays! Beaucoup d options sont envisageables, tout est question de bien s informer et d élaborer la stratégie adapté

  18. YOVE dit :

    @ mat, kombila, Imagine56
    Je salue votre punch, votre détermination et votre sagacité. Ce sont-là des qualités dont nous avons tous besoin pour débarrasser notre pays de l’immonde pieuvre qu’est le système Bongo Ondimba/PDG.
    En tant que citoyens engagés pour l’alternance, nous avons le devoir d’amener les leaders du Front et de l’opposition en général, dont le projet politique affiché correspond aux attentes du peuple, à être conséquents avec eux-mêmes, et donc à ne pas nous trahir, une fois de plus. Car cela serait la fois de trop. Il faudra le leur faire sentir! Je vois chez les Gabonais la ferme volonté de bouter hors du pouvoir Ali et ses gens. Mais si derrière les manifestants qui vont monter au créneau, il n’y a pas d’opposition forte et soudée, le pouvoir serait confisqué par les militaires. Surviendrait alors une ère d’incertitude.
    Et si par impossible le pouvoir devait échoir à des autorités de transition spontanées, dans les conditions de charivari que nous dénonçons actuellement au sein de l’opposition, cette transition serait bien cahoteuse, voire chaotique. Et rien alors ne pourrait exclure le retour au statu quo ante. L’alternance serait ainsi compromise.
    Notre devoir est de travailler l’opposition au corps, comme on le dit dans le jargon de la boxe anglaise. Si nos leaders sont nos pères symboliques, nous sommes obligés d’être les pères de nos pères; pour qu’il ne nous soit pas donné d’assister, impuissants, au spectacle que redoute Imagine56. C’est le prix à payer, pour que nos attentes soient comblées. Fraternellement!

  19. kombila dit :

    J’attache beaucoup de prix aux idées éparses, jetées sur ce plateau et je souhaite que l’opposition à laquelle je n’appartiens point, ni à la majorité que j’observe de loin, tentent tous deux de faire semblant un matin pour étonner les Gabonais. On a l’impression, aujourd’hui, que la majorité est bien accrochée à ses privilèges qu’elle ne souhaite pas en être privée à aucun jour. De son côté, l’opposition me parait tellement consciente des frustrations qu’elle subit, que ses idées sont coincées dans ses stratégies de revanche.

  20. kombila dit :

    Comme beaucoup de compatriotes, j’attache aussi, avec humilité, beaucoup de prix aux idées éparses, jetées sur ce plateau et touchant à l’avenir de notre beau pays le Gabon. Je souhaite avec grande conviction, que l’opposition à laquelle je n’appartiens pas, et la majorité que j’observe de loin, tentent un matin, avant fin août 2015, d’étonner les Gabonais, en acceptant enfin de se rencontrer (il y a des sages dans chaque camp). Qu’ils nous fassent la preuve qu’ils travaillent effectivement pour le Gabon, et non pour leurs ventres. Car on a l’impression aujourd’hui, que la majorité se sent si bien accrochée à ses privilèges qu’elle ne voudrait jamais en être privée, même si tous les autres compatriotes doivent en pâtir. De son côté, l’opposition me parait tellement consciente des frustrations qu’elle subit depuis des décennies, que ses idées sont coincées dans des stratégies de revanche, ou de revanches personnelles, quel qu’en soit le prix. Par ces manœuvres politiciennes, tous oublient de regarder vers la situation difficile vécue par le Gabon et les Gabonais, qui nécessite des sacrifices collectifs et personnels difficiles. Car, ce qu’on recherche tous, c’est l’alternance, et non une quelconque revanche ni un certain record de longévité déjà battue. Cette alternance a un prix. Qui n’est pas prêt à le payer ? J’aurais pu m’arrêter là mais je dois encore ajouter que ni revanche, ni longévité, recherchons plutôt la voie du Gabon et des Gabonais vers plus de justice, de paix et de progrès. Regardons vers l’avenir, mes frères, mes sœurs ; faisons-le, pour le Gabon.

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