En visite en France, le président de la République a répondu aux questions de Jean-Pierre Elkabbach. Au menu : la succession Omar Bongo Ondimba, les liens entre sa personne et l’Etat et la dernière interpellation de son directeur de cabinet notamment.

L’intervention d’Ali Bongo Ondimba sur Europe 1. © Capture d’écran/Gabonreview

L’intervention d’Ali Bongo Ondimba sur Europe 1. © Capture d’écran/Gabonreview


 
Le 14 septembre courant, le président de la République a été reçu par son homologue français avec qui il évoqué les sujets d’intérêt partagé. Au-delà de ces échanges, Ali Bongo s’est, mainte fois, prêté aux questions des journalistes, notamment à sa sortie de l’Elysée, mais aussi au micro de Jean-Pierre Elkabbach, l’intervieweur politique d’Europe 1. Ainsi, dans la fameuse Matinale d’Europe 1, il a été amené à parler de son intention de léguer une partie de son héritage à la jeunesse, de la succession Omar Bongo Ondimba et de la récente interpellation de Maixent Accrombessi.
Ali Bongo Ondimba sur Europe 1. © Capture d’écran/Gabonreview

Ali Bongo Ondimba sur Europe 1. © Capture d’écran/Gabonreview


A la question de savoir quand va-t-il passer de la promesse aux actes s’agissant du transfert de sa part d’héritage, Ali Bongo a répondu : «Mais je suis déjà passé aux actes. La propriété à Libreville a déjà été transféré à l’Etat».  «La République gabonaise, ce n’est pas moi. C’est un ensemble d’institutions. J’ai transféré parce que si c’était moi, j’aurai gardé cette propriété pour moi», a-t-il poursuivi, soulignant qu’il ne s’agit pas d’un «leurre» puisqu’il a déjà transféré les titres fonciers à l’Etat. S’agissant des hôtels particuliers appartenant à Omar Bongo Ondimba dans les 7e et 8e arrondissements de Paris, le président de la République a expliqué que les démarches sont en cours.  «Cela ne veut-il pas dire que vous rendez d’une certaine façon aux Gabonais une part de ce qui leur a été pris ?», a interrogé Jean-Pierre Elkabbach. «Non ! Ce n’est pas du tout cela. Je veux partager avec les Gabonais ce dont moi j’ai bénéficié. Et ce que j’ai commencé à faire pour les Gabonais, j’ai d’abord commencé à le faire pour mes frères et sœurs», a-t-il répondu.
Si le journaliste français s’est lancé dans une sorte d’inventaire du patrimoine d’Omar Bongo Ondimba, Ali Bongo a expliqué qu’il y a sans doute une part de vérité mais surtout trop d’exagération. Dans la foulée, il a dit devoir dissocier sa personne de l’Etat. «Aujourd’hui, je suis de passage. Je gère les intérêts, au mieux, de la République gabonaise. Le Gabon est éternel, mais moi je passerai», a-t-il lancé, avant d’affirmer que le don d’une partie de son héritage n’a pas de visées électoralistes. «C’est totalement ridicule», a-t-il dit, affirmant que le peuple a la mémoire courte et que si tel était son dessein, il aurait fait ces dons à trois voire deux mois de la prochaine élection présidentielle.
Concernant les Biens mal acquis (BMA), le président de la République a estimé qu’il s’agit d’une «affaire politique». Pour lui, la justice est instrumentalisée à des fins politiques. «Après les belles déclarations, ça fait huit ans que cela dure et ceux qui sont venus en premier soulever ce problème n’ont jamais apporté de preuves», a-t-il asséné.  Revenant sur sa phrase «on a voulu humilier le Gabon», concernant l’arrestation de Maixent Accrombéssi à Paris, il a expliqué qu’il y avait d’autres manières d’amener son directeur de cabinet à venir s’exprimer. Précisant tout de même qu’il n’entendait pas s’immiscer dans les procédures de justice, Ali Bongo a déclaré être «confiant» quant à la suite de cette affaire qui a amené son directeur de cabinet, Maixent Accrombessi, a être placé en garde à vue le 3 août à Paris dans le cadre d’une enquête sur l’attribution à une entreprise française d’un marché public au Gabon.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. paysane1984 dit :

    L’instant president ne perd pas de temps,une fois a fala, le voici passant dans les radios pour des questions dont aucun journaliste ne peux lui pausé au pays. C’est evident quetu n’est que de passage dans ce gouvernement que tu gère comme les choses enfin les affaires de ta famille. La preuve tu remet au gabonais ce que tu leurs entre autre votre familles a voller. Tu dis être de passage dans la gestion du pays pour distraire encore qui? Tout le monde sais que tu voudrais faire comme ton daron resté au affaires a vie alors distrait peux être le journaliste de fala qui le sais en plus et ne distrait pas ton peuples qui ne comptera que pour du boeur une fois tu vas rentrée.

    • lepositif dit :

      paysane1984, les choses de la ville semblent vous depasser, c’est pas le president qui donne les questions que les journalistes doivent lui poser, il repond simplement a celle qu’on lui pose, et le journaliste pose les questions qui peuvent interesser ses auditeurs. A vouloir critiquer quelqu’un, vous venez montrer vos limites.

      • TARAMEK dit :

        @lepositif,
        C’est vrai que c’est pas le PR qui donne les questions aux journalistes qui doivent l’interviewer. Mais connaissant ce type, ses sbires ont tout préparer et tu le sais. Pourquoi les médias pubics tels que FRANCE TELEVISION(TF1,FRANCE 2, FRANCE 24…) ne l’ont pas fait? Ne penses-tu pas que c’est choix d’ali9 car sachant le caractère direct de ces chaînes sur l’actualité du moment au Gabon.
        Il n’a fait que repéter tout ce qu’il a dit au sortir du palais de l’Elysée.
        Combien de gabonais regarde Europe 1, hein dis-moi?

        • lepositif dit :

          Taramek, repondant a votre question: « Combien de gabonais regarde Europe 1, hein dis-moi? » Aucun. Tout simplement parce qu’on ne regarde pas une radio, on l’ecoute.
          Par vos questions, on remarque votre ignorance du fonctionnement de la presse en France. Ces chaines de televisions et de radios ne parlent du Continent qu’en terme de catastrophes, guerres, famine, etc. On ne parlera par exemple de la visite du president nigerian que sur Boko Haram et non comme la 1ere economie d’Afrique qu’elle vient de ravir a l’Afrique du Sud. Ils s’enfoutent EPERDUMENT de poser les questions que vous voulez entendre, tout comme leurs autorites s’enfoutent EPERDUMENT de vos plaintes et souffrances, tant que leurs interets sont garanties par les dirigeants en place. Ali va communiquer ou il peut, c’est de bonne guerre, si vous avez les moyens de l’empecher faites le.

          • TARAMEK dit :

            @lepositif,
            Bien dit et temps mieux pour moi sur mon ignorance. Je ne rentrerais pas dans une discussion stérille. Votre parfaite connaissance de la presse française m’oblige à fermer mon petit groin. Seulement, dis-moi toi qui est là bas(certainement)AFRICA N°1 n’émet pas à fala?

      • paysane1984 dit :

        Je voudrais bien, et c’est vrai que je suis depassé par ce que je vois dans notre république. Et dans ton pays qui pose des questions? Et pourquoi aucun de tes journalistes ne se comporte comme jean pierre? Pour quoi aucune questions pertinantes n’est poser chez toi ? Ah ,j’ ai oublié que j’ai manqué plusieurs épisodes de la série scandal gabon

      • YOVE dit :

        Le Positif
        Je suis sûr que vous savez qu’Europe 1 fait partie de l’escarcelle de Bongo, via Anne Hommel. Mais en bon roublard, vous venez ici jouer les ingénus.

  2. AMPASSI ONKOURI Thierry d'OTALA dit :

    Je trouve que c’est insensé et nul. Au Gabon, il y a des journalistes qui peuvent interroger le président sur ce genre de question. Pour moi, c’est simplement la preuve et la confirmation que nous sommes toujours sous l’emprise coloniale, c’est simplement la forme qui a changé.
    Le président lui-même, en se prêtant aux questions des journalistes européens, avoue et accepte cette domination de toujours.
    Concernant le legs de sa part de l’héritage, j’ai l’audace de croire qu’il rend tout simplement aux Gabonais ce que son père a volé au pays car OMAR BONGO n’était pas un cultivateur de café ou de cacao pour justifier tout ce qu’il a pu amasser. Je crois aussi que ce n’est pas un geste philanthropique, même à un enfant de la maternel, on ne peut pas faire digérer de telles choses.
    S’agissant d’ACCROMBESSI, les Gabonais en ont plein le ventre. Un seul type, de sale moralité, vient souiller l’honneur de tout un peuple et, cela ne se lavera pas de si tôt. Les générations à naître porteront cette marque et, le monde entier le sait.
    Vous pensez que la justice française est nulle pour identifier un tel homme au milieu des millions qu’il y a au Gabon? A quoi sert la fameuse Commission Nationale de lutte contre l’Enrichissement Illicite? C’est trop d’institutions créées pour frangiliser les finances du pays.
    Malgré ce qu’était feu OMAR BONGO ONDIMBA, Le Gabon n’a jamais connu pareille situation. C’est nul partout, vraiment nul.

    • Fille dit :

      J’avais cru un moment, après avoir pleurer en 2009 suite au coup d’état électoral, qu’Ali avait peut être forcé pour mieux faire, suite aux déclarations de son père en 2007. Depuis j’ai observé, j’ai essayé de comprendre. En palpant la réalité de ce que vivent les populations, ou l’extrême misère dans la boue et les nids de poule se côtoient, le bénéfice du doute s’est altéré dans mon esprit. Mais a regarder lucidement, Ali est-il le chef d’orchestre ? J’ai suivi l’interview ci-dessus, il rappelle celui donné il ya quelques mois au journal le Monde lorsqu’il a répondu au journaliste : « vous savez bien que c’est un faux… » Mais oui, ils savent tout, puisqu’étant les maîtres d’œuvre. Vu ainsi, vous pensez qu’Acrombessi, votre meilleur ennemi parceque béninois est arrivé comme un cheveu dans la soupe ? Qu’Ali ne peut en faire qu’à sa tête ? Peut être qu’il l’a cru et hop on sort les affaires qui fâchent. Le changement viendra de la volonté véritable des gabonais. La France ne pourra pas ne pas en tenir compte si elle a en face de véritables interlocuteurs et non des ventrus qui ne souhaitent qu’un simple jeux de déplacement de pions sur l’échiquier.

    • Da Truth dit :

      @ AMPASSI ONKOURI Thierry d’OTALA
      En suivant votre raisonnement j’en conclu que le PR aurait du emmener avec lui les journalistes du Gabon pour lui faire passer des interviews en France !!!! Honnêtement cher compatriote…est ce vraiment logique un tel raisonnement.Lorsque Sarkozy est venu au Gabon en 2010 a t-il emmener avec lui PPDA;claire chazal;jean-pierre pernot de TF1 ou encore david pujadas de France 2 pour lui faire passer des interviews….Les seuls journalistes qui se déplacent avec un Président se sont les journalistes du service de communication de la présidence et c’est quasiment partout ailleurs pareil.Les autres journalistes qui estiment vouloir couvrir l’événement viennent au compte de leur chaîne(des chaines internationales telles que France 24;Euronews;CNN; Aljazira etc )et se sont souvent des envoyés spéciaux ou des correspondant de la chaîne dans le pays….Le PR en visite en France quoi de plus normal de se faire interviewer par des journalistes de ce pays….Mdr rien avoir avec l’emprise coloniale…..

      • Iboundji dit :

        @AMPASSI ONKOURI Thierry d’OTALA n’a jamais demandé d’emmener de journalistes Gabonais c’est vous qui supputez et vous le faites mal. Pitié ne mourrez pas (même de rire) sans nous expliquer pourquoi votre maitre préfère répondre aux étrangers aux interrogations qui impactent les Gabonais ? Votre joli exposé sur l’audio-visuel français (même s’il omet volontairement JP Elkabbash qui sur l’image se paye le fils comme il se payait le père avant) ne répond pas à nos questionnements qu’évoque @AMPASSI ONKOURI Thierry d’OTALA Il n’y a pas si longtemps d’autres séides sont venus nous réciter des mantras ineptes ici et ailleurs sur 1 réciprocité imaginaire à appliquer à la France sous prétexte qu’elle faisait du néo-colonialisme vous vous prétendez le contraire mais sans rien prouvez sauf que vous mourrez de rire (sic sic et resic. ..). des broutilles marrantes sans doute, pour les esprits hermétiques à la réalité Gabonaise.
        U djab diagu, u djab di mbatsi [comme tu considères ce qui te concerne, considère de la même façon ce qui concerne autrui] Proverbe Punu

  3. m dit :

    Trois expressions: « il ne s’agit pas d’un leurre »; moi je passerai »; c’est totalement ridicule »; le Président est constamment sur la défensive, normal dirais t-on le personnage est par nature introverti et en phase donc avec son Aura. Mais, car il y a un mais; le Président n’arrange toujours pas son image lorsqu’il ose dire que la Peuple a la mémoire courte tout en exprimant sa volonté de partager avec ce même peuple. Finalement la question qui se pose est qu’est ce qui appartient a ce peuple et qu’est ce qui appartient aux gouvernants?

  4. MONSIEUR A dit :

    L’alternance politique tant souhaité au GABON ne peut venir que par la base (le bas peuple), le haut de la pyramide étant déjà souillé par la domination spirituelle des dogmes étrangères. Le PDG-Emergent peut être battu, et a toujours été battu, avec les mêmes institutions en place. Il faut commercer par gagner les élections législatives et locales, ce qui est largement à la portée d’une Opposition Organisée (UN + PSD + ADERE + UPG + RNB + MORENA + CDJ + FAR + PGP ect….). Vouloir a tout prix conquérir le sommet de l’Etat sans d’abord occuper le terrain politique national serait une grave erreur qui peut nous conduire dans une crise politique, économie et militaire sans précédent au GABON.

    • ciel dit :

      ce n’est pas vrai, le président est voté par le peuple et non par les députés et on connaît comment sont nos députés? s’il y a un nouveau président, tous montreront leur vrai visage et on aura une adhésion au parti du nouveau chef. Pourquoi une crise militaire? ils doivent être au service du peuple non?

  5. Jean jacques dit :

    M.ampassi.je suis fancogabóais.je partage votre point de vue.la FRANCE ne laisrera jamais et jamais le Gabon.même les petits gdos qui se disent opposants.vont la même chose.ils pensent que le pouvoir c’est la France qui decide…je dirai que la France a raison. On ne donne pas le pays a des aventuriérs.vaut mieux prevenir que guerir.qd il y a des conflits c’est la France qui depense.

  6. Jean jacquesj dit :

    Monsieur.A.v raconte ta vie.quand on a rien a dire on ferme la bourche.je suis a l’etranger.je voyage avant et pendant la periode eletorale.vos faux opposants on du mal a faire la campagne ã l’etranger.même les gens comme myaoto qui se dit riche avec l’argent du Gabon.il est incapable de fairela cpgne ã l’etranger.même quand les observateurs d’opposition viennent ils n’ont pas des moyens donc que le PDG a toujours perdu je dis c’est faut dans certaines localités oui.mais pas dans l’ensemble.

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