À Port-Gentil, où il effectuait, au début de la semaine écoulée, une tournée politique dans le cadre de ses fonctions de vice-président du Cercle des libéraux réformateurs (CLR) – parti membre de la Majorité républicaine et sociale pour l’Émergence – le ministre des Droits Humains a dénoncé ce qu’il appelle «les stratégies visant à empêcher Ali Bongo de mettre en œuvre son projet politique».

© dailymotion.com

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Alexandre Désiré Tapoyo veut sauver le «soldat Ali». C’est parce que, selon lui, trop de gens veulent bloquer son action que le Plan stratégique Gabon émergent, projet politique du président de la République, a du mal à se concrétiser. Saisissant l’occasion de sa tournée politique dans la capitale économique où il est allé installer des responsables de la coordination communale de son parti, le vice-président du CLR est montré au créneau pour fustiger ceux qui mettent les bâtons dans les roues de l’action d’Ali Bongo, confirmant ainsi que, dans la gouvernance actuelle, il y a décidément beaucoup de choses qui ne vont pas bien.
Selon Alexandre Désiré Tapoyo, «le nombre de Gabonais qui s’opposent à l’action du chef de l’Etat, qui veulent l’empêcher de mettre en œuvre son programme, sont de plus en plus nombreux, ainsi que les étrangers résidant au Gabon. Ces personnes sont dans les institutions de la République, dans les partis politiques de la Majorité, dans la presse, et même à la présidence de la République». Il faut, indique-t-il, que cela s’arrête au nom de l’intérieur supérieur de la nation.
La déclaration du vice-président du CLR intervenait au moment où le Parti démocratique gabonais laissait apparaitre une crise sans précédent en son sein, avec l’affrontement de deux courants ou associations, les «Héritiers» et les «Emergents», qui risque de mener cette formation politique vers le désastre. Cette prise de position intervenait également alors que Raymond Ndong Sima, ancien Premier ministre, venait de publier un ouvrage sur la gouvernance politique et économique d’Ali Bongo, et après les critiques formulées contre le gouvernement au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale par Idriss Ngari, deuxième vice-président de cette institution, sur le peu de visibilité de son action. Pour sa part, un proche de Jean-François Ntoutoume Emane, ancien Premier ministre d’Omar Bongo, a estimé que «la gouvernance économique et financière d’Ali Bongo est calamiteuse, sa gestion politique catastrophique parce que marquée notamment par une confiscation des libertés publiques, et sa politique sociale introuvable».
Et le propre parti d’Alexandre Désiré Tapoyo ne manque pas, lui aussi, à travers son leader Jean-Boniface Assélé, de porter des coups à l’unité et à la cohésion de la Majorité, et d’y aller de sa musique discordante dans le chœur de la mouvance présidentielle. Il dénonce régulièrement, à travers les colonnes de son journal Oret’y, la gestion sans partage du PDG d’une manière générale, et particulièrement à la mairie de Libreville. On a noté, par exemple, pendant les obsèques de Marcelle Abeng, belle-mère de Rose-Christiane Ossouka Raponda le maire de Libreville, l’absence notoire de Jean-Boniface Assélé et d’un grand nombre de cadres CLR de la Mairie de Libreville, à l’exception de Jean-Henri Révignet Inguéza, directeur général de la Culture à l’Hôtel de Ville. Cet épisode de la vie municipale a en tout cas révélé au grand jour certaines dissensions au niveau de la co-gestion PDG-CLR et, au-delà, au sein de la Majorité. En parlant des partis politiques de la Majorité qui veulent bloquer l’action du chef de l’Etat, Alexandre Désiré Tapoyo a peut-être voulu aussi appeler son leader à plus de retenue et de respect pour les accords signés dans le cadre de la Majorité, à moins qu’il considère que critiquer le PDG n’est pas critiquer le président de la République…
En tout cas, le ministre des Droits Humains et vice-président du CLR, en plus de dénoncer, se doit de tout faire pour sensibiliser toutes les parties prenantes. Sinon, l’opinion considérera qu’il n’est que dans des incantations, donc dans des dénonciations sans lendemain.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Le citoyen libre dit :

    Si «le nombre de Gabonais qui s’opposent à l’action du chef de l’Etat, qui veulent l’empêcher de mettre en œuvre son programme, sont de plus en plus nombreux, ainsi que les étrangers résidant au Gabon. Ces personnes sont dans les institutions de la République, dans les partis politiques de la Majorité, dans la presse, et même à la présidence de la République», c’est qu’ALI doit simplement démissionner avant qu’il ne soit trop tard pour le pays, même Topoyo , le fait de dire que les étrangers veulent saboter son programme c’est pas la bonne stratégie de sauver le soldat à ALI.

  2. JEAN - JACQUES dit :

    M.le Min. le Gabon ne peut pas decoller avec tous ses vieilliards qui ne pensent pas laisser la politique ce sont eux qui etaient deja habituer aux milliards sous OBO veulent qu’Ali les nomme encore, La solution c’est qu’Ali compte plus sur les femmes, les personnes economiquement faibles les reste il leur ferme totalemnt les portes c’est tout. Ce jacky mille diplomes afait quoi à la mairie rien ..quelqu’un qui dote sa femme à 1 milliard il a eu tout cet argent ou? quel son parent qui etait riche pour lui laisser cet heritage? c’est les mêmes qui critiques Ali aujourd’hui ont participé au pillage.Quand ping dit Ali veut effacer les traces de son père il fait allusion à quoi? aux postes qu’il occupait les avantages qi’il avait. Myboto la même chose, Divungui. le Gabon avancera seulement quand tous ses vieilliards qui ne veulent pas laisser la politique c’est cas tous n’auront plus la possibilité de quitter leur fauteilles à cause de la vieillesse. qui montée comme une fusée.
    le cas des media certains reçoivent de l’argent de ping , miboto, DIvungui e celui qui vidé la BEAC ex gouverneur.

    • l'ombre qui marche dit :

      Ah jean jacques et les vieillards c’est vraiment toute une histoire mais jean jacques quel est l’âge du président de Tunisie, du président du Zimbabwé ou quel était l’âge de MADIBA quand il accéda à la présidence de la RSA? Moi je souhaite que tu m’indiques la fontaine de jouvence

  3. Patriote dit :

    Papy Alexandre,
    Ne te laisse pas sacrifier sur l’autel des intérêts d’Ali.
    Les gabonais ont un grand respect pour toi et apprécie ta sagesse, ta discrétion, ton humilité ainsi que ton volontarisme. Ne perds pas ce capital sympathie.
    Maintenant qu’un Barro Chambrier lève lui aussi le ton, ils veulent faire sortir un Tapoyo pour venir contre balancer les tendances frondeuses des patriotes pédégistes qui ont dit : ça suffit comme ça.
    Faire parler un Mpongwe contre un autre Mpongwe. LOL.
    Tu ne peux pas sauver le soldat Ali. En ton âme et conscience, tu ne peux pas. Ne les laisse pas t’utiliser. Tu peux avoir un grand avenir politique même après qu’on ait délogé le biaffrais.
    Ne salis pas ton nom.
    Maintiens l’équilibre et la hauteur d’esprit que tu as toujours su démontrer jusqu’à présent. Laisse Ali mourir seul.
    Laisse Ali mourir seul !
    Que le Dieu tout puissant t’accompagne, te montre la voie et te préserve. Tu es un autochtone de ce pays, tu viens d’une grande famille (famille royale, île Dambè). Sers ton pays du mieux que tu peux, sans te salir les mains dans toutes ces biaffrairies sans lendemain.
    Merci.

  4. Bassomba dit :

    Ce Ministre est un bon élève de son maitre, Assélé, il boira le calice jusqu’à la lie.

  5. Michaxe dit :

    Il existe encore au sein de ce parti des hommes fidèle à leurs engagements et leurs conviction et idéologie politique

  6. ME DIBABE dit :

    oooh pitiéééé vraiment il ne sait pas ce qu’il fait le pauvre gabonaise gabonais pardonnez le pour l’amour de Dieu

  7. cbienbo dit :

    Alexandre, désolée de te le dire mais ton discours est ambigue : tu es un héritier ou un émergent. Peut-être es-tu un  »ni-ni »!!
    Si tu n’as rien à dire, gardes ton verbe pour les jours à venir car bientôt, très bientôt, tu devras défendre ton poste de ministre avec des arguments intelligement expliqués.
    Alexandre, restes tranquille : quand les éléphants se battent, toi, petite gazelle, ne t’en mêles pas

  8. Claude Elvire dit :

    Dans un pays comme le Gabon, il faut toujours des personnes digne de parole et sincère… Des traîtres ce n’est pas se qu’il faut des personnes qui parce que le robinet a été fermé pour servir les gabonais ne veulent pas et commencent à raconter n’importe quoi. Cette stratégie est révolu et les gabonais ne peuvent pas se laisser avoir.

    • Dago dit :

      Elvire,ton argument est sans fondement.Est-ce que tu vie vraiment au Gabon? Même quand on veut défendre le frangin,il faut être réaliste quand-même! C’est une fuite en avant de dire que ce sont ceux qui ne sont plus aux affaires qui bloquent l’action du Président.C’est plutôt ton raisonnement qui est révolu

      • la_cenap dit :

        vraiment… je me demande meme comment on peut faire pour empecher un president de terminer les logements sociaux que lui-meme avait promis aux gens.
        t’inquites, les gens comme claude elvire, bassomba, michaxe, et consort, ne sont que des trolls qui viennent sur ce site pour envenimer les debats. aucun argument objectif.
        mais bon… ce sont des otambia et c’est leur boulot, surveiller les reseaux sociaux, remplir les forums, etc..

  9. Bukulu bu ngani dit :

    Alex,
    Les droits humains sont bafoués chaque jour au Gabon. Il est difficile de parler dans notre pays d’égalité de chances. Les Gabonais de l’étranger sauront apprécier ce que tu as déjà fait pour eux.
    Tu n’as rien fait en ce qui concerne tes missions au sein du gouvernement. Tout ce que tu trouves à faire c’est de t’occuper de ce qui ne te regarde pas? C’est vrai que tu défends ton poste en cas de remaniement du gouvernement. Tu auras au moins le mérite d’avoir défendu le roi du Gabon quand son trône était menacé. C’est malin!

    • Iboundji dit :

      Des enfants meurent dans des bêtises pseudo mystiques, une gamine se fait éventrer, des journalistes se font arrêter et même condamner, un homme désarmé se fait abattre en plein jour pendant une manifestation, 2 dames + 1 mineur se font embastiller accusés sans preuves évidement d’avoir incendié une ambassade, des blessés graves lors des obsèques d’AMO,sans compter les maltraitances récurrentes dans les commissariats, actuellement un médecin est enfermé les motifs invoqués divergent du sort appliqué et la liste est loin d’être exhaustive… Même pas 1 mot de ce charmant monsieur mais il vient fièrement nous dire : délivré de ma cachette !!! sur le seul cas qui n’a pas besoin d’aide. Les Myènè disent : Onomé NOI !! [Littéralement prouves ta conviction le but d’1 homme c’est se battre quelque soit la cause qu’il a choisi même si elle est perdue ou abandonnes]Il n’y a pas de place pour s’épancher sur ses états d’âme pour son maître….
      Mpoma azele n’ago [1 contre-courant ne se remonte pas à la main]Proverbe Myènè

    • Bassomba dit :

      De quel droit humain parles-tu? De celui qui est « ménagère » ou « gardien » dans la majorité des maisons des gabonais tous bords confondus?

  10. Dago dit :

    Monsieur le Ministre, personne ne combat Ali, il se bat contre lui-même. S’il aimait juste un peu le Gabon et surtout s’il connaissait réellement ce pays et ce peuple, lui et vous mêmes,ne seriez pas entrain de vous justifier et de chercher des responsables pour justifier vos déboires à la tête de ce pays.
    Si Ali avait écouté les gabonais, il aurait aménagé les parcelles au lieu de chercher à construire des maisons aux gens, il aurait construit les routes, réglé les problèmes d’eau et d’électricité. S’il ne s’était pas entouré de gabonais ennemis de la République et d’étrangers véreux qui nous manquent de respect,bref, s’il s’était investi à la construction du pays,il ne se serait jamais attiré les foudres du peuple.
    Et ayez le courage de reconnaître que la vraie opposition d’Ali est au sein du PDG d’abord.
    Notre pays est en lambeaux,presque rien ne marche, l’Administration publique est au ralenti, toutes les routes sont défoncées, même en plein centre-ville,aucun entretien de nos voiries n’est fait, l’école est malade, aucune réforme n’est mûrement mise en place…du coup rien ne marche, donc arrêtez,monsieur le Ministre, ne nous embêtez pas avec vos arguments qui ne tiennent pas la route.

  11. Dago dit :

    Il faut que le Président prenne ses responsabilités et se comporte comme un président.

  12. ME DIBABE dit :

    dago ne lui donne plus l’occasion de prendre ses responsabilités non son temps est terminé quelque soit ce qu’il voudra bien nous proposer même si il donne un avion a chaque gabonais plus question mon ami c’est fini sa.

  13. l'ombre qui marche dit :

    Mr Tapoyo on dit  » EN PRISON JAMAIS PERSONNE A FAIT QUOI QUE CE SOIT »

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