Destinée à asseoir la stratégie de mise en place d’une filière agro-alimentaire gabonaise à vocation exportatrice, l’usine transformation d’huile de palme de Mouila a été inaugurée ce 11 avril.

Ali Bongo procédant à la coupure symbolique du ruban à l’entrée de l’usine, le 11 mars 2017 à Mouila. © Gabonreview

 

Yves-Fernand Manfoumbi lors de son allocution. Vues des officiels, du site et de produits issus de la transformation du palmier à huile de Mouila. © Gabonreview

Le chef-lieu de la province de la Ngounié (Sud-est) a ajouté le dernier chainon de son industrie du palmier à huile, avec l’inauguration par le chef de l’Etat, d’une usine de transformation de l’huile de palme, ce 11 avril à Mouila. Evaluée à 22 milliards de francs CFA, cette usine découlant du partenariat entre Olam et l’Etat gabonais, permettra ainsi d’asseoir la stratégie de mise en place d’une filière agro-alimentaire gabonaise à vocation exportatrice.

«Sur la longue marche vers l’émergence de notre pays, ceci est une étape cruciale : après l’étape d’Awala, voici une deuxième usine complétant le projet que nous avons pour l’huile de palme», s’est réjoui le chef de l’Etat, peu après l’inauguration du site. «Cinq ans après la première campagne de planting, nous récoltons et nous transformons, ça c’est le Gabon qui gagne», a poursuivi Ali Bongo, convaincu que dans une dizaine d’années, les revenus issus du palmier à huile renfloueront les caisses de l’Etat, au même niveau que le pétrole aujourd’hui.

La plantation et l’usine ont été développées dans le cadre de la table ronde pour le développement durable des cultures du palmier à huile. Le produit fini qui en découlera sera ainsi certifié RSPO, garantissant une huile de qualité, respectant les standards du label. Pour le ministre de l’Agriculture, la matérialisation de ce projet répond à l’ambition du chef de l’Etat de faire de l’agriculture, le premier moteur de croissance, le premier levier de la diversification et le premier gisement d’emplois de l’économie nationale.

«L’objectif que vous avez fixé, est d’assurer la sécurité alimentaire de notre pays et de faire du Gabon un exportateur majeur de produits agricoles tropicaux», a déclaré Yves-Fernand Manfoumbi, rappelant que l’ambition du chef de l’Etat est de faire du Gabon, le 3e producteur mondial d’huile de palme à l’horizon 2020.

Un projet salué par les personnalités locales, en tête desquelles le président du conseil départemental de Tsamba-Magotsi. «Cette unité de production, considérée comme la plus importante de la sous-région, a créé des milliers d’emplois, permettant à nos concitoyens de sortir de la précarité. Elle va contribuer au développement socio-économique de notre pays», s’est réjoui Mathias Manfoumbi.

D’une superficie de 17 hectares, l’usine traitera 90 tonnes métriques de régimes de palmier par heure avec, à la clé, une production de 138 700 tonnes métriques d’huile de palme brute par an. Le directeur des ressources humaines d’Olam Palm Mouila, Judo Boudinga, a indiqué que l’unité de production va générer 120 emplois supplémentaires, en plus des 12 000 déjà créés par Olam sur l’étendue du territoire national.

Par ailleurs, a ajouté Judo Boudinga : «l’usine permettra de créer encore plus de richesse locale en augmentant le pouvoir d’achat de la province, mais aussi de développer les compétences des nationaux via la formation et l’apprentissage de nouveaux métiers». Le site de Mouila, au sein duquel est implantée l’usine, est une concession de 90 850 hectares, dont 39 000 plantés de palmiers à huile. C’est la seconde usine d’Olam Gabon après celle d’Awala, à Kango, dont les activités ont démarré en décembre 2015.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Mboung dit :

    La stratégie consiste à continuer à tirer pour faire croire à l’ennemi qu’on a encore des munitions. Henri Monnier

  2. moutou1 dit :

    Maganga Moussavou pitié lui qui hier disait ne pas pouvoir accueillir ali, hier il a fait volte face et tout ça pour l’argent mais quelle honte, quand je sais que ces papa là on des enfants comment sont-ils regardés. Comme des papa menteur?

  3. Laura Sagesse dit :

    Je me demande, nous avançons au Gabon ou nous reculons, sinon,nous faisons du surplace? Il y a belle lurette que le Gabon transforme le palmier à huile.Tout le monde connait ou a connu SIAT Gabon. Vraiment, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.Comme si Olam a accompli un miracle, ce n’est que de la propagande bien orchestrée.Combien de gabonais consomme de l’huile de palme? Au lieu de se tourner d’abord vers l’exportation, on devrait en premier lieu s’auto-suffire à l’interne. Pour quel impact? zéro…

  4. Reverendcosby dit :

    Félicitation pour la diversification de l’économie M. le chef de l’Etat nous espérons avec la grâce de Dieu que cette politique de diversification portera du fruit afin que les citoyens s’occupe d’autre chose que la politique

  5. natty dread dit :

    Olam est en train de grignoter et de parasiter nos terres doucement mais surement et de faire des gabonais des locataires à vie de leurs propres terres…inquiétante responsabilité pour les pouvoirs publics!

  6. MEYE dit :

    Olam, une société qui est venu investir au Gabon et demande des crédits auprès des banques gabonaises, quelle honte. Du jamais vu dans un pays du monde. Comme disait mon frère plus haut, comme si la production de l’huile de palme est un fait nouveau au Gabon. Agro Gabon qu’ils ont tué en produisait et de nos jours SIAT Gabon en produit. Ils mentent à eux même, pas au peuple debout.Diversification de l’économie ? Le palmier à huile a nourri qui au Gabon ? ou a rendu qui riche dans ce village ? Je ne vois. Vous avez tué la culture du cacao et du café au nord pour emmené l’hévéa, qui a appauvri nos sols. Mitzik qui était la plaque tourante de la culture de l’arachide est morte. Et puis quoi encore ? Allez au diable avec votre fameuse diversification à la c…

  7. AGORA dit :

    La faute à qui aux bongo!

  8. jean -jacques dit :

    cette usine ne doit pas embaucher les faux opposants qu’ils aillent chez ping pour leur trouver le travail. Agora si pour toi la fauteest à Bongo je dirais le retard du Gabon votre vieillard ping a participé à 100%

  9. bassomba dit :

    Réactions de jaloux aux actions positives du Chef de l’Etat

  10. Cassandre de Troie dit :

    Les années passent, le Gabon et ses gabonais ne changent pas. On se souvient que lorsque Comilog acheminait le manganèse par le Congo, nous nous glorifions d’avoir le plus long téléphérique du monde. Lorsque le magasin Mbolo a ouvert à Libreville, on nous chantait que c’est le 1er supermarché d’Afrique. Nous étions contents et fiers. Et aujourd’hui, on nous dit que nous venons d’avoir la plus grande usine de traitement de noix de palme.
    Mais personne n’est capable de nous dire ce que gagne le pays. Combien de gabonais qualifiés travailleront dans cette usine quand on sait qu’à Kango, ce sont des malaisiens,indonésiens, indiens, qui sont chauffeurs des tracteurs qui ramassent les noix? Evidemment les ingénieurs ne peuvent être des gabonais (on n’en a pas).
    Toute la production est transférée (et certainement pas vendue) en Malaisie ou à Singapour. Que gagne le Gabon? Que perd le Gabon?
    Personne ne me dira. Pour moi quoi?

Poster un commentaire