Dans le prolongement du premier forum citoyen sur l’emploi sur le thème «agriculture et lutte contre le chômage au Gabon», une conférence de presse s’est tenue le 4 décembre 2014 au siège de l’Observatoire national de la démocratie. Objet, faire le point des avancées des recommandations des assises en question.

Dieudonné Minlama Mintogo, président du Collectif des organisations de la société civile pour le développement et la lutte contre la pauvreté, le 4 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview
Dieudonné Minlama Mintogo, président du Collectif des organisations de la société civile pour le développement et la lutte contre la pauvreté, le 4 décembre 2014 à Libreville. © Gabonreview

 

Près de quatre mois après le forum citoyen sur l’emploi sur le thème «Agriculture et lutte contre le chômage au Gabon», le président du Collectif des organisations de la société civile pour le développement et la lutte contre la pauvreté a jugé utile de dresser l’état des démarches initiées envers le gouvernement et les potentiels partenaires techniques et financiers.

Au terme de la rencontre d’août dernier, cinq principales recommandations avaient été formulées à l’endroit du gouvernement. À la suite de celles-ci, le 24 novembre dernier, le rapport des assises a été remis aux pouvoirs publics par l’entremise du ministre en charge de l’Economie, qui a engagé l’État à suivre la voie tracée par les initiateurs du projet et à collaborer avec ces derniers. «En guise de bonne volonté et pour réaffirmer son engagement, le gouvernement a décidé de prendre en charge les honoraires des experts chargés de peaufiner notre stratégie», a indiqué Dieudonné Minlama Mintogo.

Selon les acteurs de la société civile, des avancées significatives ont été enregistrées à l’issue des négociations entamées avec les agro-industriels. «Des actions concrètes sont actuellement à l’étude», a signifié le président du collectif des organisations de la société civile pour le développement et la lutte contre la pauvreté. De quoi démontrer la détermination de la société civile. De quoi se démarquer de ce qui s’est toujours fait et qui malheureusement n’a jamais prospéré ou donné lieu à des choses concrètes.

Le rapport prescrit au gouvernement d’attribuer à chaque famille gabonaise une parcelle de terre de 15 à 20 ha avec titre foncier pour pratiquer l’agriculture, d’initier des partenariats public/privé en vue de la création d’une entreprise mixte chargée de former, installer et accompagner les jeunes agriculteurs gabonais, de mobiliser des fonds au niveau national et international pour financer les programmes au bénéfice des jeunes agriculteurs, de former 5000 jeunes Gabonais aux métiers agricoles à travers des stages d’immersion dans les pays ayant une grande expérience dans le domaine agricole (Malaisie, Ghana, Cote d’Ivoire…) et de créer des écoles urbaines et rurales de formation des jeunes aux métiers de l’agriculture. Aux agro-industriels, notamment Olam, Siat-Gabon et Sucaf, il a été recommandé un appui à la création des plantations villageoises de palmier à huile, d’hévéa et de canne à sucre.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. louetsi dit :

    Un secteur encore en gestation au Gabon et pourtant il fait nourrir son homme sous d’autres cieux même chez-nous il y en a qui trouve leur compte en faisant de l’agriculture.
    Mais elle doit être subvention.Le prix du Président pour l’encouragement des paysans à produire est un bon geste mais cela ne suffit pas car pour produire à grande échelle,il faut mécaniser le travail sur le terrain en réduisant le coût des taxes douanières à l’importation d’engins agricoles(Tracteurs et autres).Nous pensons qu’après la mise en place de toutes ces facilités,les gabonais se tourneront résolument vers le secteur de l’agriculture.

  2. Lelelâh dit :

    Je suis heureux de connaître votre existence. Je suis en accord avec Louetsi. Dans ce secteur, tout laisse à croire que nous aimons des effets d’annonces et c’est regrettable. Ce que nous voulons c’est du concret et du pragmatisme. Je suis Président d’une Coopérative agricole et depuis 2010, nous disposons de parcelles pur des projets agricoles. Mais hélas, nous ne trouvons aucune banque, aucun fond de garantie, aucun programme pour nous accompagner au point de nous demander si tout ce qui dit dans ce secteur n’est du vent et d’ailleurs pourquoi penser le contraire, ou sont des actes? Désolé cher Compatriote, il voulons désormais du concret. J’aimerais recevoir un appel qui m’indique de me rendre quelque part pour présenter mes projets en vue d’un financement. C’est cela que moi particulièrement j’attends.

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