Selon le procureur de la République, «Des indices concordants laisseraient penser que le nommé Arouna Adamou avait filé le couple danois et prémédité son agression». Des pièces à conviction auraient été saisies au domicile de l’assaillant. Ces documents pourraient renseigner sur l’énigme d’acte isolé ou concerté.

Le procureur de la République, en juin 2017. © Gabonreview

 

L’agresseur du Village artisanal de Libreville avait-il soigneusement préparé son acte ? A ce stade de l’enquête, tout porte à croire que l’acte d’agression au couteau du Nigérien sur deux journalistes Danois relève d’une préméditation. «Des indices concordants laisseraient penser que le nommé Arouna Adamou avait filé le couple danois et prémédité son agression», a indiqué le procureur de la République, lors d’un point presse mardi 19 décembre à Libreville.

Selon Steeve Ndong Essame Ndong, l’agresseur qui vit régulièrement dans la ville de Booué, un département de la province de l’Ogooué-Ivindo, pourrait avoir identifié ses victimes à la Lopé, un autre département de la même province abritant un parc national où les deux journalistes avaient séjourné quelques jours pour réaliser un reportage sur l’environnement, pour le compte de la chaine National geographic. Les deux villes sont distantes l’une de l’autre d’un peu moins de 100 km.

Filature ou coïncidence ? La présence simultanée de deux journalistes et leur assaillant, d’abord dans la même province puis au village artisanal à Libreville, laisse planer en effet un doute sur une éventuelle chasse à l’homme engagée par l’agresseur. «Il séjournait à Libreville depuis le 14 décembre 2017 dans le but de commettre cet acte lâche contre « des blancs » selon ses propres termes», a rapporté le procureur.

D’après Steeve Ndong Essame Ndong, «une perquisition a été effectuée au domicile de l’assaillant à Booué dans la province de l’Ogooué-Ivindo où plusieurs documents ont été saisis et placés comme pièces à conviction». Une piste qui pourrait répondre à la grande inconnue de cette enquête, laquelle cherche à savoir si l’agression relève d’un acte isolé ou concerté.

Les enquêteurs ne veulent négliger aucune hypothèse. Le village artisanal, théâtre de l’agression, est fermé jusqu’à nouvel ordre pour des besoins d’enquête. 38 personnes, dont 7 à Booué, sont gardées à vue pour élucider les mobiles de cet acte. «Des téléphones portables et divers objets ont été saisis et sont en cours d’exploitation», a confié Steeve Ndong Essame Ndong. La victime quant à elle serait hors de danger selon l’avis des médecins.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Zobolus dit :

    Quant il s’agit d agression sur un étranger comme par miracle l appareil judiciaire d ali se met en marche. Et pourtant le professeur ondo ossa victime d une agression à l armé blanche reste toujours dans l attente d un début d enquête. Aaaah le Gabon d ali; un état bananier…

  2. Triste dit :

    Trop facile tout ça,l’enquête sur les fameuses armes du cap en est ou?, attention au G5 sahel,attention au revers de la médaille.Même à l’école de guerre on fait pas si bas comme stratégie.

  3. Serge Moundounga dit :

    Pouvons-nous enfin avoir l’identité des deux victimes ?

  4. natty dread dit :

    et l’enquête sur l’assassinat de Robert Sonnet, ou ça en est? de vrais farfelus, d’autant plus que selon certains témoignages, les choses ne se seraient pas passes selon la version officielle…justice de vassaux!

  5. diogene dit :

    Des indices seraient…On installe la suspicion, on ne cherche plus que dans une seule direction.

    Cela me rappelle la guerre froide où le moindre résistant, le moindre opposant était un communiste, et où la police retrouvait chaque fois un tract du parti soviétique dans les tiroirs…

    A quoi cela sert il ? A mettre des militaires partout au lieu de les laisser dans leur caserne et à augmenter la pression sur les populations. Mais surtout cela ouvre les portes des marchants d’armes, des mercenaires experts en torture ( cf :Conan), des subventions pour la défense, pour la police, des échanges d’expertises ( dans un seul sens, est ce encore un échange) , des coopérants véreux (cf Dénart ), des dons de matériels, d’uniformes , etc…
    La personnalité de l’agresseur , ses motifs, tout le monde s’en moque, ce qui importe, c’est la façon d’instrumentaliser l’affaire et dans tirer un maximum…

  6. MONSIEUR A dit :

    Bizarre! vous avez-dit bizarre? Comment c’est bizarre cette affaire d’agression sur les Danois.

    Il aurait été plus facile de tuer ces Danois à Booué dans l’Ogooué-Ivindo, que de chercher à le faire à Libreville pour une action dite « préparée ».

    Cette affaire ressemble à un acte d’agression isolé comme il s’en produit toutes les minutes dans le monde. Vraiment bizarre cette affaire….

  7. pour quelle raison l’assaillant a-t-il filé les simples journalistes depuis la lopé jusqu’à LBV?qu’est ce qu’ils avaient au point d’attirer l’agresseur jusqu’à LBV?arrétez de distraire le public,vous connaissez les vrais mobiles de cet acte barbare à vocation islamique et terroriste mais vous ne voulez pas citer le chien par son nom.On sais que vous voulez gagner en temps pour fabriquer une fausse raison afin d’avoirune certaine crédibilité aux yeux de la communauté internationale.Quelles sont les résultats de vos fameuses enquetes pour des dizaines des gabonais qui sont chaque jour agressés dans leur pays?

  8. Matho dit :

    Il voulait « tuer des blancs ». Il a donc fait tout ce chemin, de Booué à Libreville, sans rencontrer d’autre blancs? Et Mr le procureur s’empresse de servir au monde entier une telle çonnerie? Procureur, oui mais sa spécialité c’est « affaires politiques »…Pitié!

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