Le programme de l’égalité des chances a constitué le fil conducteur des échanges, le mercredi 10 août dernier à Libreville, entre les cadres de l’administration publique, du privé et le bureau exécutif de l’association Imagine Gabon.

L'assistance était composée de cadres du privé et du public ainsi que des présidents d'associations. © D.R.

L’assistance était composée de cadres du privé et du public ainsi que des présidents d’associations. © D.R.

 

Plateforme associative soutenant l’action du président de la République et voulant rapprocher l’information de la jeunesse gabonaise, Imagine Gabon est constituée pour l’essentiel de hauts cadres de l’administration publique et du privé. Mercredi dernier, ce groupe a organisé un «afterwork» en vue de débattre sur un thème : «enjeux du programme pour l’Egalité des chances : l’avis des cadres».

Léandre E. Bouloubou, président d'Imagine Gabon, et une vue de l’assistance. © D.R.

Léandre E. Bouloubou, président d’Imagine Gabon, et une vue de l’assistance. © D.R.

Les membres participants se sont appesantis sur le fait que les cadres des administrations du Gabon sont chargés de mener à bien les politiques publiques mises en place par les autorités du pays. Il fallait donc discuter du programme de l’Égalité des chances promu par le président de la République, qu’Imagine Gabon se propose de vulgariser et qui va «constituer l’élément indispensable de sa politique pour les années à venir».

Les échanges ont donc porté sur les cinq piliers dudit programme dont trois ont donné lieu à un véritable débat interactif. À en croire les débatteurs, la problématique de l’égalité des chances est éminemment géopolitique, car elle renvoie à la question de la cohésion sociale. Et pour parvenir à une parfaite harmonie dans la société gabonaise, il faut un changement de paradigme.

Ce changement doit se faire aussi bien dans les politiques mises en place que dans les mentalités des individus. A cet effet, les différentes interventions ont, par exemple, montré que dans le domaine de la formation, il faut une forte volonté politique.  Si beaucoup reste encore à faire, a relevé Léandre Emmanuel Bouloubou, président d’Imagine Gabon, les lignes bougent cependant dans le domaine de l’agriculture. Il a de ce fait pris l’exemple du projet Graine (Gabonaise des réalisation agricoles et des nationaux engagées) dont il est l’administrateur et qui valorise les métiers de l’agriculture.

Plusieurs Gabonais, a indiqué Léandre E. Bouloubou, ont effectué des formations dans le cadre d’un programme d’immersion en Malaisie pour ce qui est du palmier à huile. D’autres iront en Côte d’Ivoire et au Cameroun pour le cacao. Il s’agit, à l’entendre, d’une offre de formation permettant d’avoir des personnes qualifiées à même de perpétuer et de développer le projet.

Ne pouvant toujours supporter les coûts, souvent trop élevés, des dépenses liées aux formations à l’extérieur du pays, Alain Claude Kouakoua, en sa qualité de président directeur général du groupe ACK, employant plus de 1200 personnes, a suggéré une forte volonté politique dans la restructuration des centres de formations existants. Ce qui permettra de renflouer en main-d’oeuvre le secteur du BTP où une rareté étonnante des nationaux dans le domaine de la conduite d’engins a été constatée.

L’on note ainsi qu’un programme de nationalisation des métiers de transports est en cours d’élaboration. C’est ainsi qu’une batterie de propositions a été lancée par les différents intervenants dont la plus importante est liée à la mise en place d’un dialogue de formation entre les structures de formation et les entreprises, afin de régler au mieux le problème de l’adéquation formation-emploi.

La construction des centres hospitaliers universitaires et l’élargissement à toutes les couches sociales de l’assurance maladie à travers le dispositif de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) ont été très appréciés. Car le Gabon, selon les intervenants dans ce domaine, dispose déjà de structures hospitalières de haute dimension. Seulement, la formation des spécialistes reste à améliorer. Ainsi, des  structures à l’intérieur du pays ne sont pas dotées de spécialistes. Sur ce sujet, les cadres proposent que pour une équité des traitements, que l’Etat reprenne le circuit de formation des spécialistes dans le domaine de la santé qui, jusqu’à ce jour, est aux mains des individus et non du gouvernement.

La problématique de l’éducation n’est pas restée en marge. Il faut redynamiser l’école publique. Elle constitue le plus gros ascenseur social.

La rencontre de mercredi dernier est intervenue après une série de débats qu’Imagine Gabon a entrepris avec les jeunes de Libreville, Owendo, Akanda, Port-Gentil, Lastourville et plus de 145 associations.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Meradie ndossi dit :

    Il faut redynamiser l’école publique. Elle constitue le plus gros ascenseur social.

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