Les travaux de la semaine de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024) ont été ouverts le 17 mai 2017, dans la capitale gabonaise, sur le thème «Afrique, ma terre première». But, réfléchir sur le rôle que l’«Afrique bantu» et sa descendance doivent jouer dans la construction d’un monde meilleur.

Les autorités politiques et représentants institutionnels à l’ouverture de la semaine de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024). © Gabonreview

 

Semaine de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2015-2024). © Gabonreview

Les spécialistes et membres des communautés afro-descendantes sont réunis à Libreville du 17 au 19 mai pour interroger le passé, le présent et sonder l’avenir des personnes d’ascendance africaine, notamment sur les moyens de mieux panser des blessures respectives que la traite transatlantique a engendré. Cette semaine devrait permettre aux Africains du continent de partager les systèmes et mécanismes qu’ils ont développés pour ne pas oublier.

Cette rencontre scientifique annuelle inscrit désormais dans l’agenda du Centre international de civilisation bantu (Ciciba), jusqu’à l’horizon 2024, débattra pendant les vingt-quatre prochaines heures, entre autres de la traite négrière, la déportation, l’esclavage, l’incubation créole et les retrouvailles Afrique/Amérique : l’art comme moyen de survie (rastafarisme, pan-négrisme, panafricanisme, littérature). Elle constitue, selon le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, pour les personnes afro-descendantes, pour l’Afrique en général et le Gabon en particulier, «un moment d’une exceptionnelle gravité».

«Elle donne l’occasion, l’espace de quelques heures, à des personnes dont des ancêtres communs avaient été brutalement séparés, de reconstituer ces identités jadis éparpillées au gré d’une histoire hélas bien souvent douloureuse», a souligné le chef du gouvernement à l’ouverture des travaux. Déclarant que le Gabon, en acceptant d’abriter ces assises, «entend accomplir sa part du devoir de mémoire et de solidarité en faveur de toutes les victimes du déni de l’humanité».

Selon les organisateurs de cette rencontre, plusieurs documents seront produits à terme. Notamment, la déclaration de Libreville, le rapport final de la semaine assorti des principales recommandations ; l’édition des actes de la semaine et leur diffusion à l’intention des instances des Nations-unies, des universités et du grand publics ; l’édification et l’amorce de constitution d’une équipe de chercheurs africains et afro-descendants disposés à accompagner la mise en œuvre du programme dans sa déclinaison africaine aux côtés du Ciciba.

Ces assises, les premières du genre dans le monde, depuis la proclamation de la période 2015-2024, comme «Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine», par l’Assemblée générale de l’Organisation des nations unies (Onu), doivent permettre aux Etats membres de prendre des mesures concrètes et pratiques, au moyen de l’adoption et de l’application effective de cadres juridiques, de politiques et de programmes nationaux et internationaux, pour lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance des personnes d’ascendance africaine.

 
GR
 

9 Commentaires

  1. jean jacques dit :

    bonne initiative

  2. Airborne dit :

    Afro descendant? une distraction de plus pour Billy justifier les sorties de caisse, comme Nicole avec la Can U17 et de Handball qui pointe à l’horizon. Que gagne le peuple gabonais là dedans? Les afro-descendant vivent dans les pays de deportation, il plus de source en afrique.

  3. nguema21 dit :

    Commençons d’abord par réparer les choses de nos familles linguistiques avec le niveau d’acculturation de plus en plus grandissant dans notre pays le Gabon.Que d’être des observateurs du repli identitaire oxygéné par l’ethnocentrisme,le tribalisme triomphant et réducteur de la promotion d’une société élitiste.Le feu Président Ahidjo du Cameroun disait,je le cite: »il n’y a pas de progrès sans réelle volonté de progrès » CICIBA(Centre international de civilisation bantu)est devenu à la regarder,à observer sa dégradation très avancée…la ruine de son édifice une utopique symbolique car ceux qui veulent en être les architectes ou les artisans ont tous perdu l’âme de cette noble entreprise…Pour être plus claire,ils sont tous « Franc maçon » ou « Rosicrucien ».Paradoxalement cette entité doit permettre la promotion de nos valeurs fondamentales gravées dans nos rites ou traditions.Pour les citer:Chez les Fangs-Betis(M’vett,Melanes,Mekoma,Djihil…);Les Punus(Bwuitis …);Téké(Djobi…)…J’espère ,avec ce que je viens de peindre,nos frères américains d’origine africaine pour comprendre le danger de se lancer dans une aventures avec les usurpateurs à la tête de notre pays le Gabon.Quelle belle comédie humaine frisant le ridicule…

  4. natty dread dit :

    et la lute contre la mal-gouvernance et le déni de démocratie font partie de quel heritage?

  5. dibal dit :

    Vous pensez que ceux qui sont en Amérique s’intéressent à ça pendant qu’ils ont encore la blessure gravée dans leurs âmes? ils ont une autre conscience très différente de vous et s’en foutent entièrement de vos créativités. Ils n’ont plus l’envie de revenir, ils vous détestent au fond de leur esprit. Ne forcez pas car ils ont la gâchette facile. N’est ce pas Jean Jacques?

    • Zelda Vassall dit :

      I am African American and I disagree with you! Many others believe as I do! My ancestors were captured in the slave trade and forcibly taken from our homeland! We want to remember our heritage and reconnect to our original homeland! We feel it is our birth right to know where we come from and learn to reconnect with our lost relationships, lineages/family/ clans, the land, languages and our homeland. We now have access to DNA testing to find out where our ancestors are from.Now we are trying to travel back home to Africa to those places our ancestors came from. Yes we are pained and scarred from betrayals from some of our own people. But I feel the only way to heal is to face each other, remember what happened, make restitution and justice and we will begin to become one African people again. We would become a mighty force in the world once our African relationships are mended!!!!

      • Zelda Vassall dit :

        It is a shame! That my English did not translate my true thoughts when it changed to French. African Americans want to come back home to Africa to remember our ancestors ways of living and be one family again! We have wounds but we want to heal our relationship with Africa. We must remember our collective past, heal and work together.

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