Les responsables des Nations unies, par l’entremise de l’Unoca, se disent fortement préoccupés par un renforcement de la secte islamiste en Afrique centrale.

Soldats du groupe armé nigérian Boko Haram, dans le nord du Cameroun. © afrik.com
Soldats du groupe armé nigérian Boko Haram, dans le nord du Cameroun. © afrik.com

 

Pointée du doigt lors de l’attaque quasi-simultanée de 6 localités au nord du Cameroun le 9 novembre dernier, Boko Haram fait de plus en plus peur aux autorités africaines et notamment celles des pays d’Afrique centrale. Et pour cause : la secte islamiste nigériane est en passe de prendre une importance certaine dans la sous-région, en étendant ses tentacules à des pays tels que le Tchad et le Cameroun.

Afin d’interpeller les dirigeants des 2 pays, tout en mettant en garde leurs pairs contre une éventuelle montée en puissance du groupe, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca), dans un communiqué récemment publié, s’est dit vivement préoccupé par l’impact des activités de la secte. En effet, au moment où Boko Haram vient de frapper à Fotokol, une localité située à proximité du lac Tchad où au moins 3 civils ont été tués selon une source du ministère de la Défense camerounaise citée par le journal Le Monde, il devient urgent de réagir.

Pour Abdoulaye Bathily qui a récemment dépêché une mission d’évaluation dans la zone, les «actes criminels» perpétrés par la secte islamiste, «qui touchent aussi bien les civils que les militaires, sont intolérables tout comme l’enrôlement des jeunes par ce mouvement terroriste». Aussi, a-t-il proposé d’«alerter le Conseil de sécurité sur l’ampleur des réalités observées sur le terrain», afin d’apporter un soutien approprié aux pays concernés. A en croire le chef du Bureau de l’Unoca, «si rien n’est fait assez rapidement, nous risquerions de vivre une crise humanitaire très grave». D’autant plus que la situation a, depuis, contribué à la fuite de plus de 17 000 personnes installées dans un camp de réfugiés à Minawao, dans la région de l’extrême-nord.

Du reste, après la visite au Tchad de quelques experts de l’Unoca et d’autres entités onusiennes en vue d’évaluer les dangers et discuter avec les parties prenantes des mesures à prendre pour faire face à ce groupe armé, placé en mai dernier sur la liste noire des organisations terroristes soumises à des sanctions du Conseil de sécurité, la représentation onusienne en Afrique centrale doit effectuer une tournée à travers la sous-région. Abdoulaye Bathily et sa suite rencontrent, à cet effet, les médias nationaux le 13 novembre prochain afin de faire le point des activités de l’Unoca.

 

 
GR
 

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