Cité dans une affaire de corruption présumée, le fils de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine a récemment été mis en demeure par le procureur de Libreville.

Franck Ping. © D.R.

Franck Ping. © D.R.

 

Sous le coup d’une enquête préliminaire confiée à la police judicaire par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Franck Ping et le directeur général adjoint de Sinohydro pourraient passer par la case prison si les faits qui leurs sont reprochés sont avérés. C’est, en substance, le message qu’a livré Steeve Ndong Essame Ndong en cette fin de semaine à la faveur d’une déclaration de presse, invoquant les articles 145 et 146 du code pénal.

Steeve Ndong Essame Ndong, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. © Gabonreview

Steeve Ndong Essame Ndong, procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville. © Gabonreview

Les deux hommes sont cités pour des faits présumés de corruption dans l’affaire dite Sinohydro, révélée en juin dernier par nos confrères de Mediapart, sur la base des documents de la police anticorruption française et des dépositions de l’avocat François Meyer. S’il y a quelque temps, le responsable de l’entreprise chinoise a été entendu par les agents de la Police judiciaire (PJ), le procureur s’est offusqué de ce que le deuxième accusé dans cette  affaire n’ait pas daigné se présenter à l’une des auditions contradictoires à laquelle il a été convoqué.

Pourtant, selon le tribunal de Libreville, le fils de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine gagnerait à s’expliquer sur ces présumés faits de corruption. Il lui est notamment reproché d’avoir perçu indument, dans un premier temps, plus de 5,2 milliards de francs CFA, puis plus de 700 millions de francs. Des commissions supposées provenir du marché de construction du réseau électrique de Libreville, en 2009, pour une part et de celui de la construction des routes Akiéni-Okondja et Koumameyong-Ovan. Deux marchés confiés par l’Etat gabonais à la société Sinohydro, en faveur de laquelle le lobbyiste, apporteur d’affaires et consul honoraire du Tchad au Gabon, a oeuvré.

Supposé être hors du Gabon au moment de sa mise en demeure, le fils de Jean Ping, a fait savoir le procureur, n’échappera pas à la justice. Aussi, a-t-il annoncé, le parquet de Libreville mettra en œuvre tous les mécanismes juridiques dans le cadre de la coopération judiciaire internationale en son encontre. Objectif : faire la lumière sur ce que Steeve Ndong Essame Ndong qualifie déjà de «délinquance financière à grande échelle».

Dans les couloirs du tribunal de première instance de Libreville, l’on s’apprête déjà à lancer des poursuites pénales contre le lobbyiste, alors même que le silence du procureur sur d’éventuelles poursuites contre Pascaline Bongo, la deuxième personnalité mise en cause dans l’«affaire Sinohydro», ne manque pas d’interroger. D’aucuns seraient-ils plus coupables que d’autres bien qu’ayant été cités dans les mêmes affaires troubles ? La nécessité de l’impartialité de la justice dans cette affaire de gros sous sera plus que jamais exigée… A moins que tout ceci ait désormais intégré la sphère politique.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. ombouwoutou dit :

    « A moins que tout ceci ait désormais intégré la sphère politique » ha le Gabon , ha la justice au Gabon ! qu’elle justice même? je crois sauf erreur avoir lu dans les déclarations parue dans MEDIAPART, que Pascaline Bongo ondimba et Franck Ping étaient soupçonnés dans une affaire de corruption avec sinohidro une ste. chinoise, donc la mise en des mort a oubliée ou les convocations à la pj. Pascaline bongo ondimba? entre nous puisqu’on parle de lobbyiste, quelle sont les lobbyistes qui sont derrière DELTA SYNERGIE cette nébuleuse qui fait dans la délinquance financière à haute échelle ?

  2. Tonda dit :

    Voilà un procureur qui était resté parfaitement anonyme, qui, depuis quelques temps, décide de devenir une star de télé réalité avec des sorties aussi contestable l’une que l’autre: la première celle de mettre en demeure le candidat Jean PING pour une affaire montée de toutes pièces, résultat des courses le tribunal se déclare incompétent pour juger cette affaire.Deuxième cas le fils de Jean PING, Franck, cité toute comme l’a été Pascaline BONGO, sœur d’ali BONGO dans l’affaire de sinohydro, est mis en demeure pour ne pas s’être présenté, ce qui , je l’accepte , n’est pas normal (malgré le peu de confiance que j’ai envers le système judiciaire de ce pays).Monsieur le procureur, dites nous, avez également fait convoquer pour être entendue, Pascaline BONGO? Seydou KANE et ACCOMBRESSI, cités et entendus voir mis en garde à vue en France pour des affaires similaires, les avez-vous entendus? La réponse à ces questions étant négative, pourquoi Franck PING, devrait-il se rendre à une convocation par une justice partiale, motivée par des raisons purement politiques? Arrêtez ça!

    • Megnière Vincente. dit :

      Vous même vous avez une réponse au comportement de F PING : »Monsieur le procureur, dites nous, avez également fait convoquer pour être entendue, Pascaline BONGO? Seydou KANE et ACCOMBRESSI, cités et entendus voir mis en garde à vue en France pour des affaires similaires, les avez-vous entendus? »
      Donc n’en voulez pas au jeune homme qui ne s’est pas présenté. Votre pays n’a plus de justice équitable; l’appareil judiciaire gabonais est en déliquescence voulue le système qui veut faire de monsieur Ali Bongo le garant du pillage du Gabon et de la nouvelle répartition clanique et sectaire des ressources nationales post omarienne. Le procureur pantin ici veut afficher grossièrement son appartenance à cette organisation.

  3. Eric dit :

    Et BRSARL? Une délinquance visible par tous ne l’émeut guère.
    Un article publié sur un site internet l’intéresse mais un président qui fait un parjure à la radio passe inaperçu.
    Jouissez bien de cette vie éphémère.

  4. Mba dit :

    Monsieur le procureur, le journal mediapart à cité le nom de deux gabonais. Mais pourquoi poursuivre Franck Ping et laissez vous Pascaline Bongo?

  5. mouendou dit :

    A Ce rigolo de Procureur
    j’espere que tu auras enmagasiné pendant ta petite durée de vie aux cotés du couple Ali-acrombessi pour t’acheter assez de couches pampers pour le restant de ta futur miserable vie

  6. pitié dit :

    sa mère est où?? ca c’est quelle famille bongo pere doit se retourner dans sa tombe albertine est où schtsooooo qd il volait il volait avec sa mère non? vraiment

  7. Jeunes gabonais conscient dit :

    Bonsoir bonjour. Sauf si nous sommes resté dans le noir toute une vie.
    Cher compatriote.la justice est un instrument sensée régné en toute partialité. Je vois pas,ou comprend pas pourquoi cela devrais poser problème que Franck Ping soit interpeler par les agents en charge.ou que le procureurs générale est choisi de mètre en avant celui du fils au lieux de celui de la soeur que je cite pascaline bongo.
    Nous devons garder notre lucidité, et en toute objectivité laissons les crises politiques sans toute confusion bien loin des crises interne.
    Que pascaline deuxième personnes après Franck ping soit également interpeler au nom des libertés et droit de l’homme,du respect des lois,et de la liberté dont l’appareil judiciaire se doit de fonctionner.
    Comme Jean ping est opposant aujourd’hui il n’est plus citoyen?et pascaline n’est plus la mere de Franck?
    Peut de distraction.cette affaire bien plus que conscient n’aboutira nul part dans la mesure ou sa semble être politique

  8. Adande dit :

    Il doit répondre de ses actes

    • OKAZAKI dit :

      il répondra de ses actes quand accrombessi, seydou kane, Ali, aboghe ella et les 4 autres membres de la cenap, le 9 juges de la cour constitutionnelle, et tous les voleurs de republique y compris les commanditaires des crimes rituels auront répondu de leurs actes! je vous dis Chiche allez donc l’arrêter

  9. Pharel MEZUI dit :

    Il doit répondre de ses actes devant la loi comme tout le monde

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