Dans l’affaire qui oppose depuis plusieurs mois l’homme d’affaires italien à l’Etat gabonais, un ministre en fonction aurait des comptes à rendre après une supposée retro-commission touchée en décembre 2011.

Lequel de ces ministres a touché de l’argent provenant de Guido Santullo ? © D.R.

 

Après les anciens ministres du Pétrole et des Hydrocarbures Etienne Dieudonné Ngoubou, et de la Promotion des investissements Magloire Ngambia, accusés d’avoir diverti l’argent public, un autre ministre d’Ali Bongo devra-t-il bientôt se retrouver sous les verrous à «Sans-Famille» ? Pour l’hebdomadaire La Loupe, il ne fait pas de doute. Le journal privé espère en tout cas que ce membre du gouvernement, dont il n’a pas souhaité divulguer le nom (pour le moment), «au nom de la vérité et de la sincérité entre francs-maçons […] osera se dénoncer en allant avouer son forfait» au président de la République.

Guido Santullo, dirait-il la vérité ? © Gabonreview

Dans sa publication du mardi 11 avril, l’hebdomadaire affirme que le mystérieux ministre, encore en fonction, a été cité le 10 avril par le P-DG du Groupement Santullo-Sericom au Restaurant le Sud à Paris. «J’ai dit au président Ali Bongo que je n’ai rien donné à Magloire Ngambia. Par contre, il est venu manger chez moi, au même titre que certains membres de son cabinet, les pâtes italiennes», aurait déclaré l’homme d’affaires italien Guido Santullo, comme pour défendre l’ancien ministre de l’Economie inculpé pour détournement de deniers publics le 10 janvier 2017.

S’agissant du ministre cité, l’opérateur de BTP que l’on dit soumis à des pressions fiscales par la Direction générale des impôts (DGI) et de la Cour des comptes du Gabon, aurait déclaré : «J’ai effectivement donné, lors des élections législatives organisées le 17 décembre 2011 au Gabon, 250 millions de francs CFA et une très importante quantité de marbre à (…) qui est l’ami personnel du président de la République et actuellement membre du gouvernement. Voilà la vérité !» Alors que rien n’est avéré jusque-là, bien que promettant de dire toute «la vérité» sur cette affaire dans ses prochaines publications, l’hebdomadaire La Loupe se demande si Ali Bongo aura «le courage de sanctionner ce ministre». Toutefois, rien ne dit que le patron de Santullo-Sericom, s’il a bien tenu ces propos, ne tente pas de se dédouaner, alors qu’une enquête sur de possibles surfacturations par son entreprise, liées à certains chantiers, est en cours à Libreville.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Jerôme Ollomo dit :

    Santullo a fait toute sa richesse en Guinée. Les guinéens l’ont chassé à cause de ces pratiques et ils ont confisqués tous ces biens à hauteur de ce qu’il devait à l’Etat guinéen.

    Fort heureusement et fort malheureusement pour lui, il n’a pas eu le temps de faire celà au Gabon.

    • cela n’est pas le problème; mais qui est ce ministre proche ami d’Ali et qui est encore au gouvernement?
      Je penses que cette fois-ci Ali on veut voir ce que tu peux faire car vous détenez des secrets. Alors la!!! ce ministre inconnu semble vous tenir par les couilles et cela fait mal…

  2. natty dread dit :

    un ministre en fonction soupçonné de détourner des…pates italiennes?!! Mort de rire!

  3. Félix Ayenet dit :

    Mais qui est donc ce mystérieux ministre ami d’Ali toujours en fonction ? Si tel est que cette opération mamba n’épargne personne, la vérité finira par triompher!!! Wait and see comme on dirait à Lagos.

  4. ho ho dit :

    le nom du ministre en fonction est dans cet article, lire jusqu’a la fin

    Affaire Sericom Gabon: L’Etat gabonais s’est engagé dans un protocole d’accord transactionnel

    Le Gouvernement gabonais a récemment signé un protocole d’accord avec l’entreprise Sericom Gabon du Groupement Santullo Holding. Objectif, permettre la reprise des sept (7) chantiers en arrêt depuis plusieurs mois à travers le Gabon pour faute de factures impayées. L’accord prévoit le déblocage par l’Etat de 42 milliards de FCFA, suivi d’une série de billets à ordre sur six mois.

    Lors d’une visite à Libreville de Guido Santullo, le patron du Groupement Santullo Holding, une solution de sortie de crise a été trouvée entre les deux parties. A l’origine du conflit, des arriérés de travaux impayés par l’Etat à l’entreprise. Cette situation a entrainé des plaintes multiples qui ont abouti entre autres, à la saisie conservatoire, en septembre dernier, du Pozzo di Borgo, l’hôtel particulier de luxe acquis à Paris pour 65 milliards de francs par le Gabon en 2010.

    Afin d’apaiser les tensions, le président de la République a invité le Président Directeur Général du groupe au Gabon. Ce séjour gabonais a permis de faire le tour des questions liées à la dette et à l’état d’avancement des chantiers tels que la route d’Akiéni-Onga, le lotissement de l’hippodrome de Franceville, le Pont de Kango, Tchibanga et Mayumba. «Les trois derniers vont être démarrés, c’est la priorité parce que le chef de l’Etat veut qu’on termine la nationale avant le mois de juin de l’année prochain», a indiqué l’homme d’affaire italien.

    Estimée à 175 milliards de FCFA environ, le présent protocole d’accord pourrait amener à régler cette ardoise au plus vite. Car pour Guido Santullo, «Le groupement Santullo tiendra les engagements qu’il a pris aujourd’hui et l’Etat doit tenir les siens, pris avec nous. Et tout ira bien». La cérémonie protocolaire de signature d’«un protocole d’accord transactionnel» a été présidée le 16 octobre dernier par le ministre de la Justice, Séraphin Moungounga, en présence du ministre du Budget, Christian Magnagna, et du Conseiller du président de la République, Yves-Fernand Manfoumbi.

  5. Pour moi ce n,est que le début d,un feuilleton qui nous réserve pas mal de surprises car nous savons qui a volé l,argent des gabonais le président lui même sait qui sont les complices et autres voleurs qui sont autour de lui. Nous gabonais, attendons qu’il réagisse. Nous gabonais, on sait sur qui nous comptons, le bon Dieu.

  6. Alain MAKAYA dit :

    C’est grâce à cet homme et son entreprise en partie que nous pouvons à nouveau circuler dans le pays .
    L’entente était tacite entre le président qui a, grâce aux toutes et pont de Mr SANTULLO , pu faire campagne
    Alors payez le et n’allez par chercher des excuses .
    Vous avez tous bouffé dans l’histoire mais lui seul avec son entreprise à travaillé et fait travailler les gabonais

  7. Le Gabonais de Ndendé dit :

    C’est regrettable qu’un ministre soit éclaboussé de la sorte ! S’il se reconnaît, je pense personnellement, que ce dernier doit démissionner où que celui qui l’a mis là le limoge.

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