Déplorant des irrégularités dans l’opération de saisie au sein de l’établissement bancaire, le 14 mars dernier, le ministère de l’Intérieur a annoncé, 48 heures plus tard, des «mesures conservatoires à l’encontre du directeur de la sécurité publique et de l’ensemble des éléments ayant participé à cette opération».

Enseigne de l’agence principale d’Orabank à Libreville. © Gabonreview

 

Le litige opposant Orabank à Sogad BTP a pris une nouvelle tournure avec la sortie, le 16 mars dernier, du ministère de l’Intérieur. Comme l’a déploré l’établissement bancaire, le département ministériel piloté par Lambert-Noël Matha a reconnu des irrégularités dans l’opération de saisie au siège de la banque, le 14 mars dernier à Libreville.

En effet, a rappelé le ministère de l’Intérieur : «Le 14 mars 2017, des éléments des Forces de police nationale (FPN, ndlr) assistant dans le cadre d’une réquisition de la force publique, maître Robert Ntchoreret Ongonwou, huissier de justice, ont procédé à un certain nombre d’actes aux fins de saisie-vente de biens appartenant à la société Orabank en exécution d’un jugement de la chambre commerciale du tribunal de première Instance de Libreville datée du 13 janvier 2017».

Ainsi, a reconnu le ministère de l’Intérieur, «cette réquisition de la force publique a fait apparaître des irrégularités notamment l’interpellation du responsable d’une agence Orabank, toutes choses inacceptables dans un Etat de droit». Condamnant ce type d’acte, le département ministériel a ainsi annoncé l’ouverture d’une enquête «afin de faire toute la lumière sur ces événements».

Par ailleurs, dans l’attente des conclusions de l’enquête, Lambert-Noël Matha a annoncé que des «mesures conservatoires ont été prises à l’encontre du Directeur de la sécurité publique et de l’ensemble des éléments ayant participé à cette opération». Une petite victoire pour Orabank qui, 24 h après l’opération de saisie dans son agence principale, le 14 mars à Libreville, avait exprimé son «indignation face aux multiples violences exercées sur ses collaborateurs et aux désagréments infligés à ses clients».

 
GR
 

5 Commentaires

  1. JUSTICE dit :

    Le Gabon pris en otage par le lobby international des affaires où les multinationales françaises et leurs représentants locaux (pouvoir) occupent une place prépondérante. Il n’y a pas d’autre issue de secours en dehors d’une guerre ouverte!

  2. le nouveau dit :

    Bravo
    Continue de faire n’importe quoi et mets en prison tous les responsables de bANQUE
    Tu iras loin Justice !
    Donc quand une Banque refuse de céder devant une demande d’un client
    on fait intervenir la force publique ?
    Heureusement que le ministre intervient pour rétablir l’ ordre

  3. Yumus dit :

    Bravo Gabon pour TA juste…

    Justice rendue, justice a mille vitesse…
    Pays de droit, pays de passe-droits,
    Pays où les directeurs de banques lésés sont rétablis dans leurs droits,
    Pays où un nourrisson se fait egorger sans qu’on ne puisse jamais savoir par qui et pourquoi…
    Pays de paradoxes, pays peu orthodoxe!

  4. Bienvenu EYI MBA dit :

    Disons la vérité aux Gabonais,SOGAD appartient à celle qui trône à la tête de la Cour Constitutionnelle depuis plus de 20 ans.

    Le gérant,est ressortissant ouest-Africain,n’est que le « coursier » qui gère day to day,et qui est chargé de la collecte des contrats raflés sans appels d’offre et du « pizzo ». C’est une vraie mafia sous l’équateur. Pour infos,sauf déménagement récent,le siège de cette petite société en apparence est situé dans Nzeng-ayong.

  5. JUSTICE dit :

    @ Le Nouveau…Des ministres délinquants englués dans les affaires jusqu’au cou…Comme là-bas chez nos ancêtres!!! Il n’est peut-être pas trop tard pour changer de cap!

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