Soupçonnés d’avoir procédé à un redécoupage officieux de la capitale avant le lancement du système d’adressage, le ministère de l’Intérieur et l’Hôtel de ville de Libreville ont fait sortir les élus et notables du 3e arrondissement de leur réserve.

Le groupe marchant vers le ministère de l’Intérieur, le 24 août 2015. © union.sonapresse

Le groupe marchant vers le ministère de l’Intérieur, le 24 août 2015. © union.sonapresse


 
La loi sur la décentralisation est au centre d’une querelle entre le ministère de l’Intérieur, la mairie de Libreville et celle du troisième arrondissement. S’ils avaient réussi à étouffer leur colère depuis le lancement de l’opération d’adressage de la capitale, les élus et notables de cette circonscription n’ont pas hésité à battre le bitume dans la matinée du 24 août courant, pour fustiger «la légèreté avec laquelle le dossier relatif à l’adressage de la ville de Libreville a été traité». Leur marche en direction du ministère de l’Intérieur avait notamment pour objectif de montrer que, contrairement aux apparences, les autorités de l’Hôtel de Ville, qui, le 8 juillet dernier, avaient organisé une réunion avec la commission municipale de toponymie, n’ont pas daigné les intégrer dans la préparation du programme d’adressage. Pis : les élus, chefs de quartier et notables disent avoir été tenus à l’écart.
Selon Edwige Pulchérie Andem Obam, les dispositions de l’article 14 de la loi 15/96 relative à la décentralisation stipulent que «la modification d’une collectivité locale est prononcée par la loi, après avis du conseil de la collectivité». Pour la mairesse du troisième arrondissement, la mairesse de Libreville et ses adjoints, appuyés par le gouvernement, ont donc agi de leur seul gré. Et les conséquences de cette liberté seraient fâcheuses pour la circonscription. L’on rapporte, à cet effet, que par le biais de l’adressage lancé sans leur consultation, ils perdent cinq quartiers, bien qu’il ne soit pas prouvé qu’un nouveau découpage ait été réalisé. Néanmoins, les élus affirment que des quartiers tels que PK 7, PK 8 et Terre nouvelle sont passés au 5e arrondissement quand Belle-Vue II et Nation sont désormais à compter parmi les quartiers du 4e arrondissement. Un désordre qui interpelle le ministre de l’Intérieur, avec lequel une partie des marcheurs a discuté le même jour pour tenter de voir clair dans cet imbroglio. D’autant qu’à la suite de ce découpage officieux, des questions de financement voire de légitimité pour les élus et autres administrés du 3e arrondissement vont se poser. C’est peu dire que les choses feraient mieux de rentrer au plus vite dans l’ordre.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine56 dit :

    Vous auriez dû marcher quand Rose Ossuka a été nommée maire de l’hôtel de ville, parce que la liste que conduisait la mama et laure Gondjout avait été proprement laminée.
    Tous les mêmes, ils ne réagissent que quand on touche à leurs intérêts!
    Donc vous savez marcher?
    soyez contents, quand Mapangou nous fait ça dur, vous dites « laissez nous avancer »
    vous n’êtes pas contents? démissionnez chiche; Vous n’avez pas honte, c’est après 55 ans d’indépendance que vous pensez au problème d’adressage.

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