Etalés sur six mois, les travaux du nouveau système de rémunération au bénéfice des fonctionnaires, se sont ouverts le 20 janvier à Libreville.

Une vue des syndicalistes de l’administration publique à la Commission ah doc pour le dialogue social. © facebook/sgg.ga

Une vue des syndicalistes de l’administration publique à la Commission ah doc pour le dialogue social.
© facebook/sgg.ga

 

Conformément aux attentes des agents publics, le gouvernement a annoncé, le 20 janvier dernier, la mise en place, dans les six prochains mois, d’un nouveau système de rémunération. Les travaux y relatifs sont supervisés par le ministre de la Fonction publique pour qui «le système de rémunération souffre de nombreux dysfonctionnements». «C’est ce qu’avait révélé un audit réalisé entre octobre 2012 et février 2013», a expliqué Jean Marie Ogandaga, poursuivant : «Le nouveau système prendra en compte les performances individuelles réelles de l’agent de l’Etat et sa promotion sociale». A l’en croire, la dernière réforme du système de rémunération remonte à 1990. D’où la nécessité de le modifier en tenant compte de facteurs ponctuels, sectoriels et structurels qui ont «profondément bouleversé la cohérence et l’équilibre du système actuel, lequel souffre aujourd’hui de nombreux dysfonctionnements».

Le nouveau système de rémunération s’assigne pour mission la transformation de l’administration afin de la rendre performante, attractive et équitable. Cette réforme consiste, d’une part, à concevoir le système en arrêtant la structure de rémunération et, d’autre part, à préparer les outils qui devront supporter le futur système puis préciser l’évaluation financière ainsi que le coût attendu. «L’urgence de la situation nous commande et l’attente des populations nous interpelle sur la nécessité de proposer, dans un délai raisonnable, un nouveau système de rémunération cohérent. Ce qui implique de revoir tous ensemble dispositif institutionnel sur lequel repose la gestion administrative et financière des agents de l’Etat», a conclu Jean Marie Ogandaga.

Si le lancement effectif des travaux a été salué par les centrales syndicales, ces dernières contestent en revanche la durée de ces assises. Le nouveau système de rémunération souhaité par les agents publics, prévoit l’augmentation du Smig de 80 000 à 300 000 francs, du point d’indice de 150 points supplémentaires et de la valeur indiciaire de 425 à 1500 francs, la réduction de la durée de la carrière de 37 à 20 ans ainsi que le relèvement et le nouveau mode de calcul de la pension retraite. Pour rappel, en 2013 le Gabon avait fait passer le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) de 80 000 à 150 000 francs, à l’exclusion du personnel des collectivités publiques et des employés de maison. Dans les années 90, le SMIG était de 40 000 francs CFA. Le pays compte environ 48 000 fonctionnaires pour une population totale de 1,5 million d’habitants.

 

 
GR
 

15 Commentaires

  1. John mba dit :

    À l’aube des indépendances il suffisait de savoir lire et écrire pour servir le pays au plus haut rang. Par la suite, les premières générations de nos intellectuels formés en Europe et qui pour la plupart s’opposaient au régime Bongo, tout domaine confondu ont fini assis dans un bureau à faire de la politique qui passionnait énormément car le pays avait des potentialités et était à construire.
    Les temps ont changé. La politique aussi. Elle n’attire plus que des idéalistes. Le milieu est rempli de charognards, de carriéristes, de rêveurs de fortune au moindre effort et au détriment du contribuable, d’obédiences brillant d’immoralité et de perversion déshonorant l’humanité et le pays, des représentants parlementaires corrompus et paresseux… Embrasser la carrière politique revient aujourd’hui à sceller des pactes pour mieux vivre sur le dos du peuple.
    Les temps ont changé. Plusieurs autres générations d’intellectuels se sont succédées car le pays grace à une politique généreuse de bourses d’etudes en a énormément formés. Mais aucune politique efficace de l’emploi n’ayant été pensée de façon sérieuse et responsable, certains n’ont trouvé d’ambitions que d’emprunter la voie de la politique, seul milieu ou on peut encore espérer « devenir quelqu’un » parmi ceux dont les ambitions sont de réussir en ruinant ceux qu’ils sont supposés servir. Quant aux autres, face à un système de valorisation de compétences qui n’encourage pas leurs efforts, ils vont soit chercher un espoir ailleurs (les entreprises européennes regorgent de nos vaillants ingénieurs formés par l’argent du contribuable) soit ils mordent la poussière quand ils ne se reconvertissent pas en douanier ou inspecteur d’impôts et autres…
    Le constat est que cette situation à participé à ternir l’image de l’effort intellectuel. Ceux qui s’engagent dans des sentiers tortueux et difficiles des longues formations et atteignent des niveau bac + 7, +12 etc et quelque soit le domaine (médecine, droit, finance,…) ils l’ont fait d’abord pour accéder à un niveau de connaissances qui mérite une réelle reconnaissance et une réelle valorisation pour les encourager à mettre leur expertise au service de l’état. Ils l’ont fait aussi pour accéder à un niveau de vie digne de leurs efforts. Car ils servent aussi d’exemple.
    En ridiculisant nos élites, en les ramenant à l’état de mendicité, on prive nos enfants de ce rêve d’aller loin dans les études. Un médecin mal payé qui est constamment nargué par un douanier bac +2 ou mieux 4 (très souvent sans niveau aucun on le sait tous), un docteur en droit qui loue le domicile d’une vendeuse de gâteaux dans un quartier sous intégré…sont des cas fréquents chez nous. Mener les deux bouts pour ces gens est une bataille. Comment des lors rêver d’embrasser ces carrières honorables quand on voit souffrir nos aînés. Comment des lors s’étonner de ce que l’on dise que l’école au Gabon ne paie pas? Cette seule pensée qui devient une réalité ne suffit elle pas à nous alarmer? Ne nous montre t elle pas le chemin du gouffre que l’on descend aisément et sûrement?
    Alors c’est bien de parler de rémunération… Mais tout est à refaire. Il faut valoriser les expertises et les compétences. Celui qui apprend plus pour apporter plus doit être mieux récompensé pour encourager nos enfants à s’instruire. Des mécanismes doivent être mis en place pour aider ceux qui comptent aussi réussir par leurs projets personnels, leurs idées.
    Tant que ces facteurs ne seront pas pris en compte nos populations seront tjrs mal soignées et croyez moi que le tourisme sanitaire devient de plus en plus cher pour l’état et sera presque impossible dans les prochaines années. La santé est un domaine sensible. L’éducation aussi. Ainsi que le droit. Rien ne justifiaient que l’on gagne plus que les autres parce que on est financier. Les diplômes doivent se valoir en terme de récompense.
    Je finirai par une question qui illustre bien cette inégalité criarde : mm au niveau de la PIP, des conseillers et des chefs de service au gouvernement, à la Primature, dans des régies financières touchent entre 2 et 4 millions tandis que les autres qui n’ont pas de nomination touchent des misères. Résultat on tue pour être nommé. Tuer chez nous est devenu ce qui paie. C’est une triste réalité qu’il faut combattre.

    • ya kiakia dit :

      M. John Mba, votre commentaire est très pertinent et exprime bien le constat amer du cityen lambda.
      Gabon Review devrait créer une rubrique supplémentaire intitulée « expression du citoyen » ou « libre propos du citoyen » pour diffuser des commentaires aussi pertinents et dénués de toute couleur politique.

  2. Jofani dit :

    Voila une très bonne initiative pour tous les acteurs Gabonais.
    Merci.
    Ps: Mais faudrait que cela voit le jour d’ici à 2016. Et, par la suite, envoyer des agents dans tous les secteurs afin de vérifier si tout est respecté dans les différentes sociétés rémunératrices.

  3. Valérie pretty azizet dit :

    Certes tout est à refaire comme tu le dis si bien mais cher compatriote on peut pas se focaliser sur plusieurs requêtes a la fois,les choses se feront mais avec un peu de temps.soyez pas si exigeant croyons en la politique du president de la république les choses se feront du moment où elles sont entrain d’être prise en compte et régler petit a petit

    • maboulegabon dit :

      Personne n’a parlé de président de la république ici pouvons nous, nous gabonais sans citer c’est politiciens la seigneur le Gabon va mal et il a besoin de tout les Gabonais de façon individuelle John mba la ci bien évoqué dans son commentaire pourquoi voulez vous que tout le monde fasse de la politique pourquoi peut on pas juger les compétences et leur payer à leur juste valeur.

  4. champange dit :

    LES 150000 XAF DE 2013 NE REPRESENTE PAS LE SMIG, MAIS PLUS TOT LE SALAIRE MINIMUM MENSUEL

    MERCI VERIFIER BIEN LES INFOS AVANT D’ECRIR LES ARTICLE

  5. Interrogation? dit :

    Attention à ce que vous diffusez comme information: le SMIG n’a pas été augmenté; il reste égale à 80 000 FCFA.
    Il a par contre été institué un REVENU MINIMUM MENSUEL qui est effectivement égal à 150 000 FCFA! C’est pas la même chose…

  6. Blaise nicolas dit :

    Tous ce que moi je veux c’est que chaque fonctionnaire puisse être tranquille et considérée

  7. Lelelâh dit :

    Les gabonais doivent enfin bénéficier de la richesse de notre beau pays. jusque là rémunérer en monnaie de singe, le relèvement du SMIG et de la valeur indiciaire. Surtout qu’on ne vient pas nous dire que nous manquons d’argent, qu’il faut réduire le train de vie de l’Etat pour être admis aux procédures de la Banque Mondiale. Le Gabon ne peut seulement avoir des ressources que quand il faut rémunérer de gros salaires aux étrangers / expatriés qui fort logiquement transfèrent entre 75 à 85% chez eux. Il faut se réjouir de cette nouvelle donne qui illustre au passage nos autorités ont compris que la dynamique de notre économie passe également par le relèvement significatif du pouvoir d’achat des gabonais.

  8. Intelligent Libre dit :

    Il faut une véritable concertation nationale doublée d’ un forum Économique pour prétendre s’attaquer au système de rémunération dans notre pays. Nous sommes là au cœur d’une révolution quant on sait que le régime n’a pu se maintenir et se reproduire qu’à travers le prisme du népotisme et de la corruption.Que le Gouvernement commence par rendre publics les résultats du dernier recensement général des Fonctionnaire. Que la Cour constitutionnelle nous confirme les données du dernier recensement des populations. Comment mettre en place un système de rémunération si l’on est même pas capable de dire combien de Gabonais en auront droit…,c’est à croire que même les évidences sont devenues des mystères. Peuple gabonais : qu’est-ce qui nous arrive ? J’ai la conviction que nous commençons à payer le lourd tribut du sang versé par l’institutionnalisation du satanisme et les pratiques du fétichisme au Gabon. Nous sommes poursuivis par des crimes rituels impunis . Du jamais vu dans le monde entier !!!

  9. Patrick ANTCHOUET dit :

    Selon la commission chargée de la PIP, il y a 100.000 agents publics au Gabon. 48.000 fonctionnaires ? Chiffre non actualisé.

    • maboulegabon dit :

      Patrick Antchouet min chère frère ces chiffre sont faux 100.000 les vrais chiffre je ne sais pas mais nous avons inspecte à la santé il Ya plusieurs chiffre à la DCP environ 8mille mais les chiffres sont à 17mille Ya de la corruption les agents ne sont à leur poste que si Ya contrôle

  10. adie dit :

    Mister J.Mba,voici. Un commentaire ke g souhaite a un maximum de mes compatriotes d’analyser avk un autant de bon sens ke possible,et surtout ss passion aucune. Merci pour votre clairvoyance monsieur,et ke dieu bénisse la terre de mes ancêtres…

  11. ralph dit :

    Après vous diriez qu’on ne cherche pas des solutions

  12. Jessica mombo dit :

    Le Gabon change vraiment Bon courage au president Ali et son gouvernement

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