Conduite par Mike Jocktane, le Conseiller politique du président de l’Union nationale (UN), une délégation de ce parti dont faisaient partie deux secrétaires exécutifs adjoints, François Ondo Edou et Paul Marie Gondjout, a séjourné le week-end dernier dans la capitale économique. Objectif : installer officiellement leur parti et fixer le cap. Une causerie a été organisée à cet effet, le 20 novembre dernier au quartier Printemps dans le 3e arrondissement.

Paul Marie Gondjout, François Ondo et Mike Jocktane, lors de la causerie, le 20 novembre 2015 à Port-Gentil. © Gabonreview/Louis Mbourou

Paul Marie Gondjout, François Ondo et Mike Jocktane, lors de la causerie, le 20 novembre 2015 à Port-Gentil. © Gabonreview/Louis Mbourou


 
De haut en bas : Paul Marie Paul Gondjout, François Ondo Edou et des sympathisants de l'Union nationale venus écouter. © Gabonreview/Louis Mbourou

De haut en bas : Paul Marie Paul Gondjout, François Ondo Edou et des sympathisants de l’Union nationale venus écouter. © Gabonreview/Louis Mbourou


C’est le secrétaire exécutif adjoint en charge des élections qui a présenté le parti et fixé l’auditoire sur son rôle au sein du Front de l’opposition pour l’alternance. Paul Marie Gondjout a indiqué que l’UN tient à jouer pleinement son rôle de grand acteur sur l’échiquier politique national. «Pas un pas sans l’Union nationale», a-t-il scandé. L’UN, a-t-il soutenu, est à la base de la mise en place du Front de l’opposition pour l’alternance et tient à y jouer pleinement son rôle. Mais les priorités de cette plate-forme mise en place le 19 juillet 2014 ont, à en croire Gondjout, été dévoyées par certains. «La priorité c’était mettre en place tout ce qui va nous permettre d’avoir de meilleures élections en 2016. Il était question, le moment venu de désigner notre candidat dans les conditions que nous aurons préalablement arrêtées. Il n’y avait nulle part dans nos décisions de candidats à la candidature», a-t-il relevé, avant d’ajouter, malgré tout, que le parti dirigé par Zacharie Myboto désignera lors d’un congrès le candidat qu’il présentera au Front.
Cette démarche, aux yeux de P.M. Gondjout, ne doit pas mettre en mal l’unité de l’opposition qui ne devrait pas se tromper d’adversaire. «Le PDG qui est là depuis 47 ans s’est incrusté, ce parti a mis toutes ses racines dans le pays et pour le faire tomber, il faut des gens qui connaissent, des gens qui savent comment on abat un gros baobab,  en le prenant à la racine. L’unité est donc nécessaire pour faire tomber le PDG, et pour gagner la bataille de l’alternance», a-t-il conclu.
François Ondo Edou quant à lui est revenu longuement sur la situation administrative d’Ali Bongo Ondimba.  «L’élection présidentielle va se dérouler sans Ali et entre Gabonais», a-t-il martelé. «Il ne doit même plus être candidat à l’élection présidentielle, a-t-il ajouté, parce que c’est un faussaire, parce que c’est un usurpateur, parce que c’est un voleur. Le jour où Mbourantsouo décide  de valider la candidature d’Ali Bongo, tout le Gabon devra se mettre dans la rue pour dire non. Ils ont des militaires, mais ce jour là il n’y aura jamais assez de militaires pour barrer la route au peuple qui va dire non».
L’ancien directeur général des élections a ensuite dévoilé le calendrier de l’Union nationale qui réclame avant tout «le dialogue inclusif sous l’arbitrage de la communauté internationale».Cette grand-messe devrait aboutir au retour à l’élection présidentielle à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Mais avant l’élection, l’UN exige que soit améliorée la gouvernance électorale. «Si nous acceptons d’aller à l’élection dans les conditions actuelles, nous acceptons d’accompagner Ali Bongo dans son imposture habituelle», a déclaré François Ondo Edou, non sans promettre de mettre, le moment venu, à la disposition des partisans de l’opposition «toutes les stratégies nécessaires pour dégager Ali Bongo avant l’élection présidentielle».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. imagine56 dit :

    En ce qui me concerne , les élections doivent se dérouler sans la participation d’Ali, le respect de l’article 10 de notre constitution doit primer, même si après nous devons nous donner des gnons, ça se fera entre nous, comme on dit, entre « nous même nous même »
    et je réitère ce qu’a dit Divungui
    « je n’accompagnerai personne pour les élections »

    • TARAMEK dit :

      @Imagine,
      Finalement, je ne te comprends plus(enfin un peu). A supposer que l’article 10 soit respecté(hic!), là aussi tu comptes épouser l’idée de M. DIVUNGUI? Ton intelligence doit bien servir à quelque chose non ! Je peux aussi te comprendre, mais je te conjure de laisser ton indécision.
      Bon, je vais pas te forcer seule toi connais mieux tes raisons.
      D’avance, bon week end.

  2. Patrick dit :

    Les dés sont jetés, considérons Ali comme gabonaise et montrons lui que nous sommes plus gabonais que lui en nous mettant tous derrière un seul candidat, en mettant de coté notre envie de pouvoir et en laissant primer notre soif de transition. SI nous sommes incapable de faire ça, alors au diable tous les zinzins qui se disent opposants

  3. james215 dit :

    Pourquoi nos opposants sont ils comme ça, ils n’ont que ça à servir les gabonais aucun projet de société, et ils ne passent leurs temps qu’à tire à boulet rouge sure le Président que veulent ils, c’est aujourd’hui à cause d’un livre qui dit des contres vérités que le Président n’est pas Gabonais c’est un faux débat, je pense que nos opposants encore faudrait qu’il y en ai doivent donner quelque chose aux gabonais au lieu de ce complaire dans la même diatribe, donc aujourd’hui ils se donnent bonne conscience, après avoir fait du mal à nos chèrs concitoyens, la course au pouvoir est comme partie d’échec, il faut toujours anticiper sur les coups des son adversaire.

    • Kikou dit :

      La reponse à tes interrogations se trouve en toi meme, sache que le livre instruit. Toute la connaissance des hommes s’y conserve pour que le temporel soit toujours verité pour les uns et contre verité pour les autres. N’exige pas ce qui peut etre pour toi penible. Tout le monde parle du peuple, mais y a t-il plus mauvaise conscience que le peuple?. La Republique se consolide par le jeux politique dont la démocratie regle par vision opposée l’alternance au pouvoir.

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