De l’économie au concept «Gabon émergent» en passant par la santé ou l’éducation, l’ancien président de la commission de l’Union africaine se livre à une critique acerbe du pouvoir en place, dans une interview accordée à camer.be. Morceaux choisis.

© facebook/jeanping2016

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Actuellement en tournée dans l’hinterland, Jean Ping s’est prêté à une interview à camer.be. Il y aborde plusieurs sujets, notamment l’économie sous l’ère Ali Bongo, qu’il juge «virtuelle». «Actuellement l’économie gabonaise se porte mal, très mal (…) Les thuriféraires du pouvoir nous vendent à longueur de journée des chiffres de croissance (5%) qui feraient pâlir d’envie certains pays européens. Sauf que dans ces derniers pays, malgré des chiffres de croissance qui tournent autour de zéro, le citoyen moyen vit à peu près normalement même si le chômage et la précarité restent préoccupants, mais les enfants de ces pays ne manquent pas de table-bancs, de toit pour apprendre dans des conditions acceptables, les femmes accouchent dans des hôpitaux pourvus de plateaux techniques modernes», a analysé Jean Ping, soutenant que l’économie d’un pays ne se mesure pas à l’aune des fora organisés à coup de milliards mais plutôt à ses résultats qui devraient être visibles à travers la qualité de vie des populations, censées être les premiers bénéficiaires de la croissance. «Pour l’instant nous ne voyons que des maquettes», a-t-il ironisé.
Interrogé sur les réformes initiées dans le secteur bois, l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) estime qu’elles auraient pu être appréciées si elles avaient été sérieusement préparées et bien muries. «Mais comme à l’image de l’homme qui les avaient initiées, elles ont été brutales et initiées avec amateurisme avec pour conséquence aujourd’hui de nous retrouver avec un secteur du bois quasiment sinistré», a-t-il soutenu, donnant par ailleurs son avis sur le concept Gabon émergent. «Quand je regarde le chemin parcouru par certains pays émergents d’aujourd’hui, je me dis que nous sommes en plein dans l’illusion. L’émergence ça se prépare, à commencer par la formation des futures élites qui mettront en œuvre cette émergence», a-t-il déclaré, avant de poursuivre : «Quand on constate l’état de notre éducation et notre enseignement supérieur aujourd’hui, du primaire jusqu’à l’université, avec des années scolaires et universitaires constamment inachevées, des moyens qui ne répondent pas toujours aux exigences du monde moderne, l’émergence à l’horizon 2025 me paraît encore un simple slogan, vide de tout contenu».
Concernant ses ambitions dans la perspective de 2016, Jean Ping s’est voulu explicite et catégorique. «Je ne fais pas du pouvoir mon obsession, j’ai connu la gloire et les palais, ne serait-ce que pour avoir, à plusieurs reprises, côtoyé tous les grands de ce monde», a-t-il affirmé. «Mais comme vous le savez le malheur nous a frappé, André Mba Obame est parti. Ainsi pour ce combat et que l’opposition au pouvoir dans sa diversité estime en conscience que je suis le mieux placé pour l’emporter face à Ali Bongo, je vous assure que je n’hésiterai pas un instant», a-t-il dit, affirmant devoir rassembler toutes celles et tous ceux qui pourront l’aider à réaliser l’alternance. «Nous allons passer par des primaires j’ai déjà annoncé ma candidature aux primaires de l’opposition», a-t-il conclu.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. ghislain dit :

    Mr le journaliste vous ne faite que rapporté pas une contradiction de ces propos bizarre………….mais vous avez côtoyé tous les grands de ce monde pour quel résultat pour votre propre pays.

    • matho dit :

      L’article vous rapporte ce qu’a dit J.PING,à vous de lancer le debat,mr le lecteur.

    • Elé-Ayong dit :

      De quel résultat parle t-on pour un pays qui est dirigé par un autre président? Pourtant, les résultats sont à lister du temps où l’homme a géré la diplomatie gabonaise par le biais du Ministère des affaires étrangères. quel privilège n’a pas eu le Gabon à l’international, du temps de bongo père? Aussi, quel est le résultat au Ghana quand on connait le positionnement de Coffi Annan? Ou le Rwanda avec Kaberouka à la BAD? Les objectifs fixés à ces hommes sont autres que la simple petite attente des citoyens à la vision limitée des postes occupés par les compatriotes. Un reproche réel à faire à Ping, c’est son soutien au biafrais en 2009 et le fait d’avoir dissimulé le carnage de Port-Gentil et Rio pendant qu’il était à la commission de l’UA.
      Restons serein, pensons AMO et soyons VRAIS GABONAIS.

      • Obame Nguema dit :

        Je suis d’accord avec toi. Pensons non seulement à AMO mais à tous ceux qui sont tombés à cause de leur amour pour ce pays. Pensons à nos enfants, quel héritage leur laisserons-nous? Nos traditions (bwiti, djobi, …) sont mises de côté au profit des pratiques vaudou et gay. Non frêres Gabonais, nous méritons mieux, Dieu ne sait pas trompés en nous faisant naître dans ce beau pays. Sauvons le Gabon

        • Libre et indépendant dit :

          Mon chèr Elé-Ayong, quelle différence faites-vous entre Ping et AMO (paix à son âme) au règne d’Omar Bongo? QUID DE LA MACHINE ÉLECTORALE EN 2005? Les deux ont eu l’opportunité d’apporter leur expertise au Gabon. Mais je suis déçu du fait que vous  »gabonais » restez encore aveuglés par les hommes politiques. Respectez les gabonais. Les deux exemples sont pires, Ping et AMO c’est du BONNET BLANC AU BLANC BONNET ayant pour le dénominateur commun le régime en place.
          Chers(es) gabonais et gabonaises, tournons la page au passé. Réfléchissons ensemble sur l’avenir d’un Gabon unis, concurrentiel et dévoué au développement.

      • Oyono Edou dit :

        Mon frère actualise un peu ton disque, l’heure n’est plus à qui a été au PDG ou pas, en ce moment la réalité c’est que le pays est en largement en danger.OK toi tu n’a certainement pas été avec Bongo père mais qu’attends tu pour te présenter et sauver le Gabon?De toute façon que ce soi Ping ou un autre s’il veux vraiment sauver notre pays il sera la bienvenue pour moi.

  2. janvier bekale dit :

    Cher PING, je vous cite: «Je ne fais pas du pouvoir mon obsession, j’ai connu la gloire et les palais, ne serait-ce que pour avoir, à plusieurs reprises, côtoyé tous les grands de ce monde». question: qu’est ce que vos multiples contacts avec tous grands ce monde ont-ils apporté au pays, pour en faire si fièrement état lors vos causeries politiciennes?

  3. lemeilleur dit :

    Que rapporte Ban Ki Moon à son pays la Corée? Un patron d’organisme internationnal ne travaille pas exclusivement pour son pays. Sortez de votre ignorance. Il n’y a pas que des Gabonais qui vous lisent sur ce site. Un fonctonnaire international travaille et reste dans un cadre international et non dans le cadre de son petit pays

    • L'homme dit :

      Je confirme lemeilleur!

    • Stephan Owen dit :

      Allez voir au Ghana ce qu’y fait Koffi Anan, grâce à son carnet d’adresses et son entregent. Il en suffit pas de dire « j’ai connu la gloire et les palais, …côtoyé tous les grands de ce monde » pour être un grand. Autrement dit, les vaguemestres de ces grands auraient aussi la possibilité d’être candidats à la présidence de la République dans leurs pays respectifs. Au Ghana, la Fondation Koffi Anan fait parler son carnet d’adresses. Le carnets d’adresses de Jean Ping ne contient que les noms des filles de joie de Paris, de New-York et d’Addis Ababa. Son affaire de vol de 300.000€ à l’hôtel Meurice en est la preuve.

  4. Le Sage dit :

    A titre de rappel,PING était à l’union africaine et non l’union Gabonaise,il était donc au service d’un continent s’il vous plait. Recadrons le débat.Ce Monsieur n’a jamais été à la tête de votre pays sauf si je me trompe.

    • Fille dit :

      C’est en effet une logique difficile à comprendre pour beaucoup de gabonais. Pour eux, etre ministre ou chef d’état signifie s’occuper de son village ! Avec ce raisonnement, il n’est pas étonnant qu’ils cautionnent du coup la gabégie en règne depuis toujours au Gabon et qui a laissé la majorité des gabonais au bord de la route. Il faut dépasser cette mentalité de la cueillette avant de prétendre entrer dans un état démocratique. Genre « il doit se taire, il était ceci cela, qu’a-til fait pour son village ?
      A ce que je sâche un fonctionnaire international n’a même pas le droit de se mêler de la politique intérieur de son pays durant son mandat. Trouvez d’autres arguments crédibles à l’encontre de ce monsieur.

  5. Mba mengué dit :

    Je préfère mille fois ALI que Ping . Ce Ping n’a rien fait lorsqu’il était aux affaires, et voila qu’il se déclare opposant . Quel opposant ? OPPOSANT DU VENTRE OUI !!

    • Lemacom dit :

      Ayez l’honnêteté de lire et comprendre non seulement le sens de l’article, mais aussi les commentaires des autres.
      Dans notre doux pays dès lors qu’on n’est pas (ou plus ) d’accord avec les errements du pouvoir en place on devient opposant, et, surtout qualifié d’opposant du ventre.
      Par déduction, quand on est aux affaires on l’est alors pour son ventre.
      C’est ALI BONGO qui est président de la RÉPUBLIQUE, donc comptable devant l’Etat, la Nation, le PEUPLE !
      PING a été Ministre donc membre d’un Gouvernement qui conduisait la Politique du Président de République OMAR BONGO.
      PING a été Président de la Commission de l’UNION AFRICAINE, il travaillait donc pour tous les Pays de cette Union.
      Comparons les choses avec objectivité. Essayons d’oublier notre ventre quand il s’agit du bien être de tous, surtout de l’avenir de notre PAYS.

    • Oyono Edou dit :

      Ok depuis qu’Ali tient les leviers de ce pays y-a koi? zéro au quotient. Je parie que si Ping occuppe sa place les choses iront tellement vite qu’Obiang Nguema va se wazzzz lui même.

  6. port-gentil dit :

    Je suis d’accord avec vous, le meilleur !!!
    PING n’était pas que le président de la commission de L’UA en charge du Gabon mais plutôt de toute l’Afrique, donc Mr Janvier BEKALE informer vous avant de sortir des choses de ce genre.

  7. Stephan Owen dit :

    Monsieur Jean Ping a été viré au terme de son mandat à l’UA pour incompétence. Côtoyé les grands de ce monde n’est pas une référence, lorsque cela s’est fait en tant que Ministre, car il était en missions envoyé par le président de la République.

  8. Savimbi dit :

    le fait d’avoir servi un régime ne veut pas dire qu’on ne doit pas émettre un avis ou s’opposer à ce régime.
    Je suis de ceux qui pensent que la fin de toute chose vaut mieux que sa continuation. Oui Ping était aux affaires, oui Amo que tout le monde porte au pinacle de la sainteté était aux affaires, et alors? Eux au moins ont eu le courage de dire ça suffit.

    • Stephan Owen dit :

      Nous pouvons au moins juger ce que vaut la prétendue compétence de Ping et la solidité de son fameux carnet d’adresses par son passé au PDG, aux différents et multiples ministères qu’il a occupés et à son passage à l’UA. L’adage dit: « qui peut le plus, peut le moins ». Or, manifestement, Ping a été capable du moins à la tête de ministères où les seules traces qu’il a laissées correspond à son inqualifiable enrichissement personnel. Comme président de la République, il ne pourra rien pour les Gabonais; mais certainement des centaines de milliards pour lui-même et pour la Chine. Heureusement qu’il n’est pas présidentiable, parce que fils d’un immigré.

  9. Mats dit :

    Mr PING n’a pas fait bouger les lignes à l’UA. Il ne les fera pas bouger à la tête du Gabon. Son carnet d’adresses est remplis des contacts des champions du statut quo! Un seul milite en sa faveur: ses origines chinoises. Oui la Chine n’est pas encore entièrement sortie du Tiers Monde et du Communisme. Elle peut être à l’écoute de nos attentes de manière efficiente et efficace!!!

  10. Oréma dit :

    Analyse et commentaire d’un économiste, car la croissance se mesure bien à travers la qualité de vie des citoyens. Or, la vie du gabonais rime avec misère. L’opposition gabonaise compte énormément de grosses têtes, des gens bien formés au profil éloquent. Jean Ping fait la différence de part son courage et sa détermination (sauf autre plan de Dieu lui-même). Au regard de la situation du Gabon en ce moment, nul n’est besoin de regarder qui a fait quoi hier, l’urgence appelle à sauver le pays.

  11. Hatshepsout dit :

    Oui mais c’est pas tout ce blabla qui fera partir Ali deh… A un moment, il faut prendre ses responsabilités.

  12. maureen dit :

    Dites moi messieurs Norbert Ngoua Mezui du N’nku le messager et J-Yves Ntoutoume du Temps, comment faites vous pour rester « objectif »?
    Est ce que les 3.000.000 cfa mensuel que vous recevez du candidat au parcours professionnel UNIQUE n’impactent pas votre jugement?
    Vous au moins ne dissimulez pas votre préférence, ça se comprend, quand on vous efface une ardoise de 35.000.000 cfa, on ne peut que vanter les mérites du mécène n’est ce pas?
    je viens de lire la Loupe et j’ai remarqué que vous êtes chargés de la communication du candidat Ping (la Loupe n0252) des félicitations s’imposent, vous avez décroché le gros lot, on comprend mieux pourquoi vous maltraitez les autres potentiels candidats.
    C’est pas le thème du jour, pardon, continuez à lire le N’nku et le Temps deux journaux de chez nous très « indépendants »
    CA VA SE SAVOIR, question de TEMPS , il y en a d’autres.

    • mayombo dit :

      42 ans des bongo
      42 des malien du gabon
      42 ans des libanais
      42 ans des biafrai
      ali roie du gabon et d’accrobessi
      tous les président que ali cotois ont ils dans leurs pays 42 ans
      Tous les pays d’afrique central sont fièr d’eux mème et ont leur identité,c’est quoi l’indentité du gabonais??si c’est pas les mélanges avec les westaff ou avec les bokoharam arabes,
      continuez à supporter le bongoisme mais chaque chose a une fin coe en afrique du sud

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