Et si la chambre consulaire passait du statut d’établissement public à celui d’association ? Une suggestion faite par Jean-Baptiste Bikalou, le 29 mai courant à Libreville. Selon lui, il s’agit de s’assurer que l’institution peut s’inscrire dans la durée.

Coupure symbolique du ruban par Daniel Ona Ondo, le 29 mai à Libreville. © Gabonreview

Coupure symbolique du ruban par Daniel Ona Ondo, le 29 mai à Libreville. © Gabonreview

 

1935-2015. La Chambre de commerce a célébré, le 29 mai dernier, ses 80 ans à son siège de Libreville. Une manifestation sur fond de cri de détresse, à en juger par le contenu de l’intervention de son président. Face au Premier ministre et à quelques membres du gouvernement, Jean-Baptiste Bikalou a, en effet, déploré que la subvention publique soit passée de 860 millions de francs en 2013 à 138 millions en 2015, soit une baisse de 84%. «Comme dans le passé – parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets – nous constatons que l’insuffisance de moyens financiers paralyse le fonctionnement de l’actuelle Chambre de commerce», a-t-il lancé. Une situation qui, selon lui, ne permet pas à cette entité de répondre, avec efficience, aux attentes de ses partenaires en matière de promotion des investissements et de contribution à l’amélioration du climat des affaires.

Gabriel Tchango (ministre du Commerce), Jean-Baptiste Bikalou et Daniel Ona Ondo, le 29 mai à Libreville. © Gabonreview

Gabriel Tchango (ministre du Commerce), Jean-Baptiste Bikalou et Daniel Ona Ondo, le 29 mai à Libreville. © Gabonreview

Face à cette situation, le président de la Chambre de commerce a suggéré de «faire évoluer le statut de la Chambre de commerce d’établissement public à celui d’association qui signerait un contrat programme avec l’Etat (…) Cette association vivra principalement des cotisations de ses membres et des services qu’elle rendra à ses membres et à ses clients, y compris les publics». A en croire ses dires, la Chambre commerce a besoin de ressources humaines de qualité et en quantité, et des sources de financement pérennes pour travailler dans la durée.

Pour sa part, l’ambassadeur de France au Gabon a salué les innovations apportées sous l’ère de Jean-Baptiste Bikalou, avec notamment la mise en place de services innovants au profit des entreprises : bourse de sous-traitance, centre d’arbitrage ou encore l’école consulaire. «Ce renouveau bénéficie spécialement aux Petites et moyennes entreprises (PME) avec un impact social fort. Il renforce la contribution de la Chambre de commerce au développement de l’entreprenariat et à la facilitation du climat des affaires», a-t-il affirmé. Dominique Renaux a formé le vœu d’une meilleure prise en compte de l’«impératif de développement durable valorisant les riches ressources naturelles du Gabon».

Ces allocutions ont été suivies d’une présentation sur le cycle de vie de la Chambre commerce, résumé en trois phases avec l’«âge d’or» (1935-1972), la «léthargie» (1972-2011) et la «renaissance» (depuis 2011). Juste après, le Premier ministre a procédé la coupure du ruban symbolique, lançant les festivités de cette célébration, avec notamment des rencontres B2B, une foire commerciale d’exposition/vente et une tombola.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Moussavou Eyi dit :

    Je me réjouis que notre population augmente, car il n’y a de richesses que d’hommes.
    Il serait d’ailleurs souhaitable que cette croissance de la population soit plus importante.Il faut donc une réelle politique démographique. Celle-ci doit inclure la natalité et l’immigration choisis. Notamment dans des domaines ou nous devons absolument progresser, comme en élevage et agriculture.

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