Face à la situation politique particulièrement préoccupante que traverse le Gabon, les communistes français ont publié un deuxième communiqué, en moins d’une semaine, dans lequel ils font part de leur «grande inquiétude devant les méthodes employées par le régime gabonais».

© jacqueslaupies.fr
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Encore une réaction d’un parti politique français sur le «samedi noir» qui a vu la mort d’au moins un manifestant à Rio. Le Parti communiste français a fait publier un autre communiqué particulièrement offensif. Il estime que «le gouvernement de la France doit agir pour empêcher les provocations et violences provenant des autorités gabonaises et permettre la libre expression de l’opposition politique et de la société civile». Il demande in fine que soit tournée la page de la dictature bongoïste qui, en 47 ans, a produit une société fortement inégalitaire dans laquelle «la misère côtoie les richesses les plus insolentes».
«Une répression inacceptable», selon le PCF
Pour cette formation politique très accrochée à ses principes tiers-mondistes et adossée sur ses convictions démocratiques ainsi que sur le respect des droits humains, «l’accaparement des richesses par une oligarchie et la violence du pouvoir compromettent l’avenir même du pays». Et d’ajouter que «la répression face aux mouvements de protestation initiés par la société civile, les syndicats et l’opposition politique est inacceptable».
Selon un historien gabonais, «le PCF a une longue tradition de soutien aux peuples opprimés, et il n’est pas étonnant qu’il réagisse aussi sèchement à la situation politique gabonaise marquée par une confiscation des libertés fondamentales que sont entre autres le droit à manifester et la liberté de se déplacer».
A l’aéroport, Oyé Mba est informé qu’il lui est interdit de quitter le territoire
Au titre de la liberté de se déplacer, on notera que l’ancien Premier ministre Casimir Oyé Mba, vice-président de la prohibée Union nationale et membre du Front uni de l’Opposition, a été empêché de quitter le territoire à la veille de Noël pour Paris. Pourtant, depuis le décès de son fils, l’avocat Gérard Oyé Mba, au début du mois de décembre, il observe une forme de trêve politique.
Par ailleurs, six étudiants de l’UOB provisoirement libérés dans la nuit du 29 au 30 décembre sont appelés à comparaître le 12 janvier prochain. L’année 2015 va donc débuter pour eux par ce procès.
Les réactions après les événements du «samedi noir» n’en finissent donc pas de tomber aussi bien sur le plan international que sur le front local, tandis qu’un jeune universitaire gabonais appelle à l’ouverture de négociations politiques entre les différents acteurs de la majorité, de l’opposition et de la société civile «en présence de l’Union européenne, de l’Union africaine et de toutes les organisations internationales».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Minko dit :

    Mon cher BOA , tes « protecteurs » ont ,semble t’il , un autre avenir pour toi …

  2. LaForce dit :

    Merci le PCF, que Dieu vous bénisse …

  3. medzimsosso dit :

    Il ne faut pas relâcher, c’est le moment de faire pression à Ali.

  4. Math dit :

    Pouvez vous affirmer que Monsieur Oye Mba n’ a pu sortir? Il me semble en lisant la presse que l’intéressé a pu sortir le lendemain. Son interdiction était une erreur de la police des frontières. L’ article du PCF fait plutôt un bilan de nos pseudos opposants. Ce sont eux qui étaient aux manettes à l’époque et à ce titre sont les grands responsables de ces maux décriés. Zacharie qui était fier de montrer le miroir cadeau offert par les agents des TP n’a pas compris que c’était pour lui demander de se regarder sans complaisance et de voir tous les travers de sa personne et de faire une vraie introspection hélas il n’ a rien compris.

  5. imagine56 dit :

    OYE MBA effectivement observe une trêve politique
    mais les émergents n’en ont cure, le deuil d’un père
    ils connaissent pas. Ces gens là ne sont pas normaux, ils souffrent d’un déficit d’humanité.Quand Bongo père est mort
    les gabonais dans leur ensemble ont montré leur compassion
    mais nos émergents sont de la race de ceux qui se réjouissent du malheur des autres…
    Monsieur OYE MBA a quand mème pu voyager après s’être rendu à une convocation du tribunal

  6. Patrick ANTCHOUET dit :

    Les 47 ans de dictature bongoïste se manifestent aussi par le maintien à la tête de la cour constitutionnelle de Marie-Madeleine Mborantsuo, par le mode désignation des membres du conseil national de la communication (ils sont nommés par le président de la République, le président de l’assemblée nationale et par le président du sénat, et qui ont-ils désigné ? des pédégistes). Ces 47 ans se manifestent aussi et surtout par le trucage des élections. Les résultats des élections sont préfabriqués comme les maisons qu’ils proposent à la vente aux gabonais à Agondjé.

  7. murucocu dit :

    La violence verbale est la jumelle de la violence physique,la voilence physique se tient toujours a cote de la violence verbale

  8. Patrick ANTCHOUET dit :

    Ali Bongo est resté sourd à tous les appels au dialogue. Il n’est pas un homme de paix. Shame on you ! (Honte à vous Ali).

  9. Koulou la tortue dit :

    Ali Bongo ne connait pas la signification du mot Dialogue. Une conférence nationale s’impose, sans lui !

  10. mavoungou patrick dit :

    quand mexant accombecil voyage avec nos milliard ya pas la police au ordre quel pays

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