A la suite des deux précédentes éditions et à l’occasion de la tenue du troisième Forum au sommet Inde-Afrique, l’on s’interroge sur les retombées de cette coopération.

Séance de travail entre Ali Bongo et de potentiels investisseurs Indiens, le 28 octobre à New Delhi. © PresidentABO/Twitter

Séance de travail entre Ali Bongo et de potentiels investisseurs Indiens, le 28 octobre à New Delhi. © PresidentABO/Twitter


 
Au cours de son intervention sur Radio Gabon, le 25 octobre dernier, le ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale avait tenu à indiquer que la coopération avec l’Inde n’était pas aussi nouvelle que d’aucuns le prétendent. S’il s’était félicité du renforcement des relations entre le Gabon et ce pays émergent, dont la population était estimée à plus de 1,2 milliards d’habitants en 2013, Emmanuel Issoze-Ngondet avait appelé à «renforcer les initiatives en place dans le domaine de la diplomatie économique, d’autant que l’Inde développe avec le Gabon une coopération financière». On avait ainsi appris que le Gabon a déjà «reçu un certain nombre de crédits pour financer des activités dans le secteur de la communication et de l’habitat social». Pour le gouvernement, il s’agit désormais d’«aller au-delà, pour attirer un maximum d’investisseurs indiens au Gabon». Le 3ème Forum au sommet Inde-Afrique (IAFS) arrive donc à propos, bien que les retombées des deux précédentes éditions restent encore à définir.
Les prémices du renforcement de la coopération
Le premier forum au sommet Inde-Afrique, organisé du 8 au 9 avril 2008, avait essentiellement consisté à la mise en place d’un cadre de coopération institutionnel. Les deux parties avaient alors convenu de coopérer dans sept domaines précis, parmi lesquels l’économie, la politique et les sciences. Il s’agissait, entre autres, d’accompagner les pays africains dans la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), de soutenir l’agriculture, renforcer les liens entre les entreprises des deux parties ou de partager les expériences sur la mobilisation de l’épargne nationale. Pour l’édition de 2011 à Addis-Abeba (Ethiopie), il s’agissait de renforcer cette coopération, en prenant en compte de nouveaux domaines.
De manière spécifique, les relations commerciales et économiques entre le Gabon et l’Inde ont connu des résultats plutôt satisfaisants ces dernières années, à en croire la présidence de la République. A cet effet, le gouvernement a récemment fait savoir que, dans le cadre du projet Pan-African e-Network, qui permet de relier par liaisons satellitaires et optiques des universités, centres de recherche et hôpitaux indiens à ceux des pays africains pour un meilleur transfert des technologies et connaissances, l’Inde s’est engagée à fournir et installer les équipements et logiciels, assurer la connectivité et le suivi du fonctionnement du réseau dans les pays utilisateurs sur une période initiale de cinq ans. Et le Gabon figure parmi les 15 premiers pays africains à avoir mis en œuvre ce projet portant sur la télé-éducation et la télémédecine. Les sites retenus sont le Centre hospitalier de Libreville (CHL) et l’Université Omar Bongo (UOB), et la connectivité VVIP a été installée à Libreville dans le cadre de ce projet. De même, dans le cadre de cette coopération, le secteur de l’exportation a connu une certaine embellie, particulièrement celui consacré aux minerais, au bois et à ses produits dérivés, où «les volumes sont passés de 16,63 millions de dollars en 2006/2007 à 42,67 millions de dollars en 2014/2015», alors que les échanges commerciaux globaux de 2014 entre l’Inde et l’Afrique sont évalués à 70 milliards de dollars US. Le troisième Forum au sommet Inde-Afrique apparaît donc comme une nouvelle opportunité pour le gouvernement de susciter de nouveaux investissements indiens.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Roberto dit :

    Les relations gouvernementales entre le Gabon et l’Inde ne sont pas nouvelles. En revanche, les retombées pour Gabon sont inexistantes. Pourquoi ?

  2. Ditengou dit :

    Arrete inexistante comment et les mines, et l’agriculture, bharti airtel c quoi. Vous mentez systematiquement.

Poster un commentaire